Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~of Ev2que de Comminges. M. DC. LI. 606 Jefus. Chrill , duquel les ennemis vre , les crimes des clercs , tous les ju– triomphent, & nousdinVfultent ~v 1 ec 1 ~~ gemens r 1 endusdpar nous ~ no,s offid– rnépris infolcnt quan otre L" a1e te c1aux , . es or onn3nces emanees e leur accorde quelque choie de leurs nos mains , ou de celles de nos vicai– prérentions. res généraux , en quelque maniere que Après ovoir repréfenté à Votre Ma- ce foir , & quelque fpiritudle qu'elle jefté, S 1RE , les fu1ers ~e douleur qu'a puilfe être , font dans la dél'endonce de )'-églife à l'égard de fes e_nfans rebelles,, leur autorité. j'ai ordre de vous fuppher de confide- Nous ne défavouons pas, SIRE , que rer Io jufiice des plaintes qu'il y a fi l'églife n'ait eu recours quelquefois long temps qu'elle fait des enrreprifes à la puilfance des Princes & des Rois de ceux mêmes qui demeurent dans dans fes be foins; vous ne portez pas le fon fein, qu'elle nourrit de la faince glaive fans raifon, dit l'Ai'Ôtre, & ne le pâture de la parole divine, à qui elle trouvant légitimement qu'en vos m•ins, communique les graces des mylleres ·nous vous fupplions foul'ent de vous en dont le Fils de Dieu lui a J.ilfé la dif- fervir pour faire obferver ce que notre penfation, pour qui ell_e prie&_ gémit foiblelfe temporelle n'ell pas CJpJble~ incelfamment , vers qui elle fa11 tou- d'exécuter, mais la puilfJnce fi'cu!1ere, rés les fonétions d'une mere pleine de implorée pour confen·er les libertés de tcndrelfe & d'amour, & de qui néan- I'églife , ne fe doitpoinr prév1loir .le cet moins elle re~oit des atteintes mor- avanrage pour la mertre dcdJns lJ (ervi.– œlles dans la partie lo plus délicate tude. Charles VII. un des gra":l' prin– d'elle·même , parce que c'en la plus ces qui fe foir jamais aflis fur votre trÔ· fpirituelle. ne, déclare avec une piété vraiement Le Pere éternel a protefié qu'il ré- royale, au commencement & à la fin de fignoit abfolument entre les mains de la Pragmatique fan{tion, qu'il ne pré– J; C. fon Fils le pouvoir de juger cout tend aucune jurifdiétion fur l'i:tat ecclé– le monde , & cependant il efi jugé tous fialbque, pu la proreétion que l'Eglife les jours lui-même par les officiers de de France lui demande pour la manuten– votre jutlice : car n'ell·cc pas juger tion de fes droirs, mais feulement lui J; C. que de foumettre l'églife, qui ne prêter fecours dans (es befoins, & de fait avec lui qu'une même chofe , corn· foutenir fa caufe comme celle de fa me– me je l'ai déjà fait entendre à Votre Ma· re : car d'entreprendre , S1Rti , de dé– jetlé, & tous fes droirs à leur jurifdic- pouiller les évêques de leur jurifditlion, tion? & cepen.ianr , S 1 RE , ceux entre ce n'etl pas moins entreprendre que d'a– les mains defquels Votre Majefié confie néantir l'épifcopat , qui eft le fondement J'adminitlrotion de la jutlice dont Dieu de tour l'édifice de l'églife, la iurifdic– J'a fait ~épolitaire, non content de l'au- tion étant tellement nécelfaire à notre torité qu'elle leur donne, ufurpent en- état, qu'un évêque qui en etl privé etl: core celle que le Fils de Dieu a donnée cenfé n'être plus évêque, dans le langa– à fes minillres , & fous prétexte du droit ge des conciles & des pen·s; & dans l'an– de jugor le polfelfoire qu'ils confondent cien ufage de l'églife, lorfqu'on ellimoit avec le pétitoire, (je demande pardon à un évêque indigne du régime de fon dio– Vorre Majcfté, S1RE, fij'ofe proférer cefe, & qu'on lui retronchoit l'outori– ces mots, qui paraîtront fans doute bar- té, il était réduit à la communion IJi– bares en ce lieu , & qui font plus dignes que; & nonobfi1nr l'éternité de fon ca– du barreau que de votre cabinet, mais raélere , on le rega rdoit purement com– qui font elfentiels à notre caufe, ) ne me une perfonne fécu!iere; & tout oinft faifant point , ou fort peu, de ditlinc- qu'un évêque, après t;on éleélion & fa rion entre le délit commun & le cos confirmarion , quoiqu'il ait jurifdiélion privilégié, couvrant du nom d'oppel fur fon troupeau, n'efi point cenfé évê· comme d'abus tous les recours que les que avant fa confécration , de même , eccléfiaftiques rebelles ont à leurs tri- après h confécrarion , s'il en privé de bunaux , tout le temporel de nos égli- fa jurifdiélion, il n'ell plus , à bien par– fes, les titres des bénéfices, & le droit Ier, évêque, la puilfance de l'ord~e & d'y pourvoir, toute notre difcipline con- de la jurifdiélion concourantréciproque– mnant les mœurs , la maniere de vi- me11t pour faire l'épifcopac ; & delà .. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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