Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 0 3 Remontrance de M~f!ire Gilhert de Choyfeu!, 6o4 qu'ils ont ce droit par héritage, je l'a- plutôt que d'accepter ces infernales voue, mais cet héritage ell maternel, & dignités, & celui d'Eliberis particuliére– vient de l'églife notre mere commune , ment a décerné tant de peines contre ces & qui a droit de déshériter ceux qui l'a- faux prêtres qui s'apprlloient Flamines. handonner.t, & qui renoncent :l. l'a- qu'il ell aifé devoir que l'églifea eu tou– mour & au refpett qu'ils lui doivent. jours _braucoup d'horreur que Ces en fans Serait-il julle , S1RE, qu'elle fit avanta- contnbuatfent, non abilant les loix hu– ge à ceux qui la déchirent & divifen~ maines, à l'idolâtrie & à l'impiété. (on corps, au préjudice de ceux qui lui Comment, après cela, nos religionnai· font obéitfJns & lideles ? 1'vla1s •vec quel res peuvent· ils a\•oir tant d' empretfe– front ces melfieurs pe.uvent-ils Coutenir ment à conlerver ce droit patrimonial, ce droit? ell-ce pour en tirer eux-~ê- qni ne peut, Celon leur confelfion de me& quelque avantage, ou pour en fal!e foi, que les embarratfer dans le mi nif· à l'églife? S'ils ont la penfée du pre- tere d'iniquité? SIRE, nous demandons, mier, nous ne pouvons elpérer de leurs ou qu'ils renoncent au blafpheme par mains que des fimoniaques: s'ils ont lequel ils attaquent la Cainteté de l'Egli– deffein de procurer le (econd, ce fera, fe Romaine, ou qu'ils ceffent de sin· fans doute , felon leur créance , & ain- gérer de donner des facrificateurs à fes G, ils ne nous donneront que des per- autels. Quelle apparence, S1RE , que Connes qui entreront dans Jeurs maxi- ceux qui ne gardent aucune communion mes, & établiront leurs erreurs plr leur avec les catholiques , leur produifent doélrine, ou par leur ignorance & leur des palleurs qui font comme le centre foibletfe n'en pourront pas empêcher le & fa fource de route communion. Les progrès, & Votre l\lajcllé voit le péril catholiques ne peuvent, fans facrilege, pour l'églife; car de croire qu'ils ayenc recevoir avec eux aucuns facremens, ni delfein de nous donner elfeétivemenc mêler leurs prieres avec les leurs; & ils de bons palleurs : comme ils ne confi- veulenc nous produire ceux qui font les derent l'Eglife Romaine que comme la minillres ordinaires <les facremens, Ile babylone & la fynagogue de fatan; (ce porrent à Dieu les prieres & les vœux font les glorieux attributs donc ils ho- de roue le peuple. Le même concile d'E• norent l'époufe du Fils de Dieu) il fau- liberis, que je viens de citer, défend droit qu'ils fuffent convaincus d'impiété d'admettre à la cléricature ceux qui au· dans leur parti. lis nous regardent, S1- ront été affranchis par des maîtres infi· RE, comme des idolitres : pe~vent-ils deles, à caufe de la grande dépendance fe mêler de nous donner des fàcrifica- qu'ils auroient de leurs bienfait1eurs; &: ceurs, fans entrer en part de notre nous ferons obligés , non-feu!ement idolâtrie. d'ordonner, mais de faire parleurs ceux Dans le temps de l'églife naitfance, qui tiennent tout leur bien, des ennemis Ile lorCqu'elle était encore contrainte de de l'églife. Il n'ell pas befoin, S1RE, de voir la plupart de Ces enfans mêlés avec m'étendre davantage fur ce fujer. Vo· ceux qui faifoient profelfion du paganif- cre Majellé en conno:r alfez l'impor– Ale , il y avoit de certains biens dont on rance. Nous la fupplions d'ordonner ne pouvoir jouir fans entrer, Celon les à fon confeil d'être favorable à lare• loix politiques, dans l'obligation de ligion. Le parlement de Paris a déjl contribuer à l'impiérédes idolatres, tant maintenu Mr. l'évèque de Chartres en ce Gui regar.ioit les jeux & les fpec- contre cette iniulle prétention des pro•. tacles qui fe fa ifoient en l'honneur des relhns de fon diocele: que Votre Ma· Dieux, que les facrificcs qu'on leur of- jellé acheve, ~'il lui plaît, cet ouvrage froit; enlnne même nu'on étoit quel- pour toute !'<'rendue de fon royau– quefois obligé de prendre la qualité de me, & par une déclaration générale pr~rres des idoles : ces charges s'appel- mette à couvert les églifes de toutes lo1enc patrimoniales, comme il fe voit les provinces qui demeurent encore dans le·droir, & perfonne ne s'en pou- infeélées du venin de l'héréfie. La re•, vo11 exempter: mais les conciles font li~ion attend de \'ous cette proteélion • pleins d'anathèmes contre la lâcheté des Sr RE, & Ce refugie dans vnrre fein • chré~iens qui ne renonçaient pas à où elle efpere trouver une entiere ?é– leurs potfeJlions , & même _:l. leur vie, fenfe des intérêts de notre ma1ui; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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