Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

59 5 . . • . _ Remon~rance_de Meffire· Gilhert de Choyfeul, . , j 9'· dès premiers· conciles h relig1eu(ement • i;ermettre de donner en votre prefence··. obfervées en France ? ()ù ell cette pra. a. monfieur le garde des fceaux, au tiqu.: contlanie de l"églifc qui ell un nom du Clergé du royaume, un aél:e · rempart co?tre Ies,enn-epnfe_s des pu1f~ d~ p!otetlation ~uthentique à la .polléri– fa.nces fuperieures·eccltfiatliques? Ou te conrre la pu1ffance qui travaille à la. font nos immunirés naturelles, que l"on deftruél:ion de nos droirs. Nous avons appelle vulgairement lib~rtés de l'Eglife eftin~é que Votre Ma1ell~ ne condam- • Gallicane Iefquelles bren enrendues, nero1t pas ce confe1l extreme où nous tsndent 3 Î:obfervation de la difcipline 1 fommes réduits par la calamité des Or etl:-il que par les ~oncil~s, ~ p~rti- te~ps, puifque la grandeur de, l'églife culiérement par celui de Chalcedoine ~ fait le plus f~rme. appui de la v~tre , & il n'y a nul engagement nouveau qui que tes ecclefiatl:1ques peuvent erre 1uf– puitfe difpenfer un ecdéfial1ique du fer- tement C<;>mpar~s à ces anges de l"écri– vice qu'il doit à fon prrnce ; & partant, ture , qur Jetto1ent leurs couronnes aux puifque nos lo~x nous fournilfent les pieds du .1rôn7. ~e. Dieu : ai.nli ! SIRE·, moyens pour detourner les maux 1mag1- notre glo1re reJaillit fur le prtncipe d'où 11aires qu'on débite avec tant d'apparat; nous l'avons reçue: ainfi faifant en terre ne pouvons· nous pas nous écrier en cet- l'office des anges , nous continuerons te rencontre avec Optat l\lilevitlin, d'offrir nos prieres rrès·ardentes à Dieu qu'il n'y a plus de .vérité ,tl:able, puif- pou_r !&, profpéri~é & la gloi,re de Votre que toutes les maximes dependent des Maielle, en qualité de-fes tres humbles,· conjontlures ~es temps & des •.nouye- très-obéiffans & très-fideles fujets & fer· mens paAionnes des hommes , reflex1on v1teurs. d'autant plu~ certaine, que dans le temps qu'on bannit les cardinaux de vos con· feils, on veut bien qu'ils Coient les pfo– utleurs de vos affJires :i Rome; qu"ils ayent la communication des infiruél:ions de vos ambJlfadeurs; qu'ils paroilfent vos minifhes fur ce grand théatre de l'I– talie, où abourilfent tous les intérêts des princes de l'Europe; & néanmoins ceux qui connoilfent l'importance de ces emplois , ne peuvent douter que fi la fidélité des cardinaux en fufpetle à Votre Majefté par les lilifons pure- · ment fµirituelles qu'ils ont avec le Pa– pe, comme le chef vifible de l'églife , ils ne puiffe~t bea!lc~up plus dangereu– fement trahir les tnterets de votre c·ou– ronne en cette place , qu'en celle qu'ils tiennent dans vos confeils où ils ont plu lieurs témoins de leur conduire; car pour le premier miniftere, la dignité ne le donne ni ne l'ôte, & il eft un effet de la feule confiance du prince. S1RE, l'affemblée du Clergé, qui fait que l'églife a cette prérogative commune avec ·Votre· Majefté , que la puilîance de l'une & de l'autre, com- 1ne étant éta.blie de · Dieu, n'ell poiAt fu1ette aux . intervalles d'une minorité , · a jugé qu'elle p<>uvoit prendre les voies de droit en toue événement,· pour faire paroître b JUtlice d'un côté, & la vio– lence d~ l'autre. Elle fupplie donc très– humblcini:nt V:i>ue·; Majefté de nous • • Remontrance du Clergé de rrance, affemhlé à Paris , faite au Roi Louis XI V. la Reine fa mere préfente , le 11. avril 1 If f I. par i!lujlrij]ime & révérendij]ime Mre. Gilbert de Choyfaul, évêque ·de Comminges , ajfrjlé des archevê– ques , évêques & autres députés en ladite affemh/ée. s IRE, Les loix de la nature & de l'état ayant fournis les premieres années de Votre Majellé à la fage tutelle de notre incom– puable régente, la meilleure des meres, & la plus fainte des Reines , & vous ayant obligé de n'écouter que fa voix pour régler votre condjlite, parce qu'il n'y avoit qu'elle que vous puiAiez con– noître à travers le nuage & I' obfcuriré • de votre enfance, maintenant que vous. avez perfeél:ionné vos lumiercs , que' vous connoilfez vos devoirs, & en fai- · tes le jutl:e difcernement par vous-mê-1' me Iorfqu'on vous le· propofe, nous fommes obligés de vous dire , que nonobft~nt que les mêmes loii (ubfif– tent jufqu'à préfcnt. que la tcndrctfc http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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