Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~!>f ~rcltevéque d'Emhrun. M. DC. LI. 594 MADAM!; dans le mo'!vement préfent rain qul d<imin_e ! & il poffede reul dan• ~es effelS de la proteü1on que .V. M. fa yafie ~apacn~ toute la pu11fance f'!– nous." accorde. avec une force digne de p~eme, a la meme façon que le fole1l fon zele 1 Mais comme on entreprend . reun1t en fon corps ,tous Jes rayons de · de jetter des n11ages pour obfcurci1· par la Iumiere. ll ne faut d•>nc p•s s'ttonne~ ctes 0 pjefrio~s.plus fpécie~f~s.que foli- fi. les. républiques ne fouffrent point des les darce$ de cette verne, Je me d officiers fouverams, comme de con· réduis .dans les termes d"une défenlè: nérables, de 'hanceliers, d'amiraux, Jégirime, à fauver les apparences, dont ni même d'abfolus généraux.d'armées,.. on s'efforce d'C:blouir les yeux de Votre par;:e qu'elles ne fongenr pas tant à l'a· Majellé. . grandilfement de leurs limites, qu'elles . El1-il julle,SI!\E, que dans une con- ont pour unique vifée de fe fortifier uoverfe li importante on abandonne. le contre rout citoyen qui voudrait s'em– poinr principal de la quetlion, pour pJrer de J'empire : au contraire, !".· s'emporter avec outrage contre un in- grandeur d'un Monarque l'oblige à don- · ddent / etl-il julle qu'on palfe de lacau- ner de grandes charges à fes fujets; li·. feà la perfonne, & qu'on déshonore le importe à l'autorité royale de voir aux cardinalat par une Bétrilfure honreufe, pieds du trône ceux que leurs emplois fous le prétexte des crimes très· fou vent elevent fur la tête des hommes; & les fuppofés dont on noircit la réputation Rois, qui ne peuvent fuffire par l'éten– des particuliers 1,S'il fauc remonter au- due bornée de l'efprit humain à 1oures , delà du liecle. d.e 1111s peres, qui peur les fonélions nécelfaires à la condui.tc nier que les cardinaux Brilfonner, d' Am- d'un grand érat, doivent choifir pour mi· · boi(c, du Prat, de Lorraine, de Tour- nillres-les plus excellens de leurs fujets;. non & de Bourbon n'ayent été de fidcles ainfi qne Dieu, dir fainr Denis , fe fcrt , minillres d'état, de forces citadelles de . des anges , comme de fes plus nobles notre empire (pour parler aux termes de créatures, pour illuminer les hommes· quelques politiques ) & de fages pilotes pa~ leur enrremife. qui ont confervé dans la tempête le Il me relie à examiner les obliguions . va-ilfeau de la monarch;e ! Mais li cette qu'on feint d'une rtlidence nécdfaire regle peut avoir lieu pour décider le fort des cardinaux à Rome: mais pour une des hommes dJns l'ellime de Vorrelv!a- e~aéte difcullion de cefcrupule, il feroit jellé, tocs les ordres du royaume font nécelfaire de.confulter J'antiquiré, & offenfés par la blelfure que reçoit le nô- de chercher le principe d'où efi dérivé tre, puifqu'il n'y en a aucun qui n'ait ce grade éminent dans l'églife. Il fuffit produit des malheureux ou des coupa- toutefois de dire dans la conllicutio11 bics. Difons d'avantage , l'ufage des des chofes àepuis plus de deux cents . créatures nous fera interdit par une loi ans, que comme l'éleétion aélive & paf– nouvelle; car fJinr Pa11l décl•re qu'elles. live des Papes, qui ell réfervée aux feuls font loures fujerces à la va ni ré de l'hom· cardinaux , a porré leur dignité au plus me, c'etl à-dire, à fa dépravation, lorf· haut point où elle pouvoir aneindre; qu'il les corrompt par les défordresde fa ai:lli leur princi_pale fonltion s'étend à volonté, contre la fin à laquelle leur créer les Papes par leurs fuffrages : de auteur les a defiinées. [leur· être que forte qu'excepré le temps des conclaves, l'exemple de la république de Venife, ils n'ont aucun emploi atcachJnr à Ro– qui exclut les cardinaux de l'adminitlr.1- me; car.pour les titres dont ils poner.c tien de fes affaires, aura fait_ quelque les no!"§• ils .confitlent Couvent en cer– impreffion fur l'efprir de Verre Majetlé, tains monalleres de la ville de Rome ; trop éclairée alfurémenr; pour ne pas qÙi ne 0 clemandenr .aucun fervice perfon·'. . connoirre que les maximes d'une réµu-, nel: d'oil vienrque. les cardinaux évê-· ! blique. font. autant conrraires à celles du . ques conrraélent l'obligation d'une nou-" gouvernement monarchique' que la mu!-. velle re,lidence 1incomparible avec la [ tirudc efl oppofée à l'unité. Dans la · premiere; mais on ne fe contente pas . république la puilfance doit être. -par- · de nous: -impu!<!f, de ·faux. ·obtlacle5 • , ragée entre plufieurs perfonnes qui,gou- . on change les maximes anciennes cd~ vernent avec égalité; dans la mo11ar-. royaumç,, _pour· .rendre notre. rondi-'' cliie il n'y a que la vo~onté du Souve-, 1 tiop ,pdi~ µfe.JQ~ (iont les' 'conllicu1ion•. ' Pp http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=