Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

5 9 1 Remo11trance de Me/}ire Georges d'Aulneffon,' 5 9i· è:onfeils le!, Ju!1'ieres célc.fle,s de. l'or- pie du divin légiflateur Moyre , rui– dre le plus etro1tement uni a Dieu de vant fes vives lumieres, appeller fans verre royaume , fi nous Y perdons nos aucune différence fes fuiets au haut de entrées. la monragne. On veut faire un état SIRE, l'affemblée du Clergé a plu- dans un étJt, par des dillinllions in– fteurs confidérations à expofe~ à Vo- jurieules aux cardinaux fr.1nçois qui tre Majellé fur cetre matiere , toutes font revêrns ile l• puurpre par la no– importantes à fon fervice • lefquelles mination de Votre 11ajdlé ; & nous elle ne peut pas renfermer dans les bor- prote!lons hautement que le- caraétere nes étroites de l'honneur de fon au- de b nailTance qui nous JITujettit à vos dience; mais comme elle reconnaît que loix , ne peur êtr< effacé par aucune di– la monarchie françoife etl non feule- gniré eccléfia!lique. Nous pourrio11s em– rnent la plus chrétienne. mais aulli la ployer contre les prelfontes pourfuites plus pure de' l'Europe; elle fait aulli que font meffieurs du parlement pour que fuivant la forme du gouvernement obtenir une déclaration pleine d'une monarchique, il n'y a que la feule loi nouveauté également contraire au ref– du Souverain qui regne dans l'état. Elie peét dû à l'églife & au bien de votre fupplie donc très· humblement Votre fervice, les mêmes uifons que j'ai Cil Maje!lé , que comme les Rois vos pré- l'honneur il y a quelques jours d'expo– décetfeurs, lorfqu'ils ont voulu faire fer à V. 11. pour faire voir que les évê– quelque réglement nouveau touchant la ques & les autres eccléfia!liques du police univerfelle du royaume, ont con- royaume ne peuvent être privés de vos fulté par forme d'avis leurs fujets, elle confeils fans une diminution notable veuille nous donner communication ,de de votre autorité ; car fi les cardinaux. cette loi nouvelle, afin qne nous pnif- felon l'ancienne in!litution , doivent :fions repréfenter très-humblement à Vo- être di!lribués en trois ordres; favoir • tre Maje!lé les intérêts de J"églife. que des évêques, des prêtres & des dia– nous proteflo!l' être inféparables de ceux cres; & s'il dl certain que ces trois or– fon étar. dres compofent les degrés de la hiérar- Remontrance du Clergé de France , affimblé à Paris , faite au Roi Louis XIV.le 21. mars 1651.par M. L'archevêque d' Embrun, af– .frjlé des évêques & autres dé– putés en ladite ajfemblée, fur la déclaration demandée par le par– lement de Paris pour !' exclufion des cardinaux du mùûflériat. Nous n'avons P.as befoin d'avoir re– cours à l'an de l'eloquence, d'employer la magnificence du Uyle, ni de nousfer– vir de l"éclatdes figures, pour perfuader Votre Maje!lé en une caufe cù elle en d'autant plus favorable, que l'intérêt de l'églife fe trouve heureufcment uni avec celui de votre état. On veut donner ~es bornes '1 la puilTance de Votre Ma– jelle dans le choix de fes mini tires; & nous foutenons qu'elle peut• à, l'exem- chie, ne s'enfuit· il pas par une confé– quence manife!le, que la preuve géné· _ raie du droit des eccléfialliques fait la conviétion de celui des cardinaux ? Je pourrais citer le concile de Bafle, d'où on a tiré la Pragmatique fanéiion, fi cé– lebre par les officiers de vos parlemens. qui ordonne que les cardinaux feront choilis de tous les royaumes carholi– ques , afin que par une connoitfance plus di!linéte des affaires des provin– ces , ils foient plus c•pables du régi– me de l"églife univerfelle: or efl-il que les cardinaux feraient peu utiles aux avantages des royaumes , fi leur con– dition les réléguoir nécetfairement à Rome. Je pourrais enfin alléguer en leur faveur le titre de la poffellion ; car nos hi!loires nous apprennent que plufieurs ont été dépofitaires des fceaux de V. M. & que fous -ks Hois vos prédéceffeurs, prefque tous ont eu la principale di– retlion de leurs affaires. Ne devons– nous donc pas publier avec un grand évêque de France, Yves de Chucres. que nos Rois en tout temps ont com– muniqué leurs plus précieufes faveurs ~ l'églifç t & n'ép[ouvons·nous pas• ~AIIAM1'1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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