Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

S ~ 9 '.Archevêque d'Emhrun. M. DC. LI. s 90 me; ne comptons·n,ouspas~ll!.sdetrente rer fans erreur, que ce refpell: rendu l cardinaux, archeveques, eveques , ou l'églife ait flétri leurs couronnes, & les autres ecclélialbques qui ont exercé cet ait faites dépendantes d'aucune autre office Cuprême de la junice ? Votre puiff.ince Cur la terre que celle de Dieu, royaume , S1RE, en compofé dans fa Concluons donc par un jul\e parallele • fondation de trois ordres feulement, du que l'obéilfance que tous les catholi– Clergé , de la noblelfe & du tiers-état; ques , & particuliérement les eccléliaf• mais s'il arrive que les ecclélialliques tiques vouent au faint Siege, ne relâ– foient déclarés incapables de fervir Vo- che en au<une façon le lien de l'obéif– tre Majellé dans fes confeils; je ne puis Cance naturelle qu'ils doiventindifpenfa· m'empêcher de faire cette réflexion , blement à V. M. en qualité de fes fujets. qui ell que la religion chrétienne, qui li en nécelfaire. pour J'éclaircilfemenc -a relevé le pouvoir des Monarques, au- de cette difficulté captieufe, de faire roit beaucoup diminué celui de Voue dillintlion entre un ferment de fidélité Majellé, la privant du fecours légitime, & un ferment d'une obéilfance religieu• qu'elle pouvoir tirer de la partie, linon fe, entre un ferment d'un fujet à fo11 la plus nombreufe, au moins la plus prince, & un ferment d'un fils à fon éclairée des fciences divines & humai- pere fpitituel ; entre un ferment qui eft nes de fes fujets. J'ajoute auffi que les un devoir attaché à notre nailfance 011 graces de- Voue Maje!lé dans la dillri- à nos polfeffions, & un ferment qui nous bution des dignités ecclélianiques fe- lie ~ar une communion fpirituelle avec roient converties en injures, li par notre le 1 ape, comme les membres avec leur promotion aux prélatures éminentes , chef. Le premier regarde généralement nous étions déchus d'un honneur qu'une tous les fujets de Votre l\1ajellé, à médiocre fortune nous pouvoir donner quelque dignité qu'ils puilfent être éle– par le prix d'une charge venale: de forte vés; parce que, fuivant Il doélrine de que fi notre profellion nous applique !'Apôtre, toute ame , fans aucune ex• aux autels , li elle nous fépare des fonc- ception , ell alfujettie aux puilflnces tions civiles , la charité publique , le fouveraines. Le fecond , qui ell approu· fervice de J' état, & le delir des princes vé par les concordats faits avec Sa Sain– nous engagent quelquefois à l'adminif- teté, maintient l'unité eccléfianique , tration des affaires temporelles avec des & il fépare , fuivant la tradition conf· avantages d'amant plus conlidérables. tame de l'églife, les évêques catholi· Que li la conduire fpirituelle des ames ques d'avec les fchifmariques, d'autant nous ell commife. ne pouvons-nous 9ue la communion ou le fchifme des J>aS, fuivant le raifonnement de faine evêques dans l'églife, n'ont point d'au– Paul , prendre part à celle qui lui ell de tre différence que celle de l'adhérence beaucoup inférieure 1 Mais on oppofe ou de la féparation de cette _pierre im– un ferment particulier que les cardinaux mobile fur laquelle ]Esus-CHRIST a & les prélats jurent à Sa Sainteté. Jïm- fondé fon églife: enfin Votre Majellé plore, SIRE , en ce lieu la jullice de qui porte le titre augulle <iu fils aîné d:: Votre Maje!lé, avec d'autant plus de l'églife, permettra-!· elle que le Pape. confiance que cous les Rois chrétiens par une emreprife nouvelle , foit traité nnt un intérêt commun dans la défenfe dans fon roy•ume de prince éttJnger , de notre caufe. Les Empereurs chré- de puilfancc partiale ou fufpetie dans riens dans leur couronnement, font un les intérêts de fa couronne , après y ferment d' obéilfance & de protetiion avoir éré révéré depuis tant de liecles au faint Siege par eux ou par leurs am- comme le chef vifible de l'églife, le balfadeurs; & nous pourrions produire · fuccelfeur du premier de apôtres, le les formules drs fermens des Henris & fouverain paneur des ames , & le pere Charlemagnes, lors même qu'ils éroient commun de tous les fideles ? A quoi maîtres abfolus de la ville de Rome. peut donc tendre l'obfcurité affeltée de Qui pourroit inférer route fois, fans un cette claufe : Qui prêtent ferment à au1re1 crime horrible , que les Empereurs par princes quel< Roi, li ce n'ell , ou J. ex– cette proteRation d'obrilT.1nce au Sou- citer un fchifme li nous blclfons la com– verain Pontife, ont renoncé aux droits munion que nous devons entretenir avec de lcut$ einpiIC$ 1 ou qui pounoit ilfu- le fiiot Sicge, ou ~ ~1oulfe, daoi vot http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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