Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• 5 ~ ;' Remontrance de Meffire Georges d'Auhuffon; '; g~ Je Cang m2me de Votre 1'1ajellé. Nous du co~:ile •Hovincial que rnônlieur J'ar– entendons parler de la liberté de mc;i- chevêque d 0 e Rouen a convoqué fuivant lieur le prince de Conti detenu dans les décrets des conciles, & les ordon– une prifon, dont fa mauvaife Canté ne nances de Votre Majellé. Il n'y a per· lui peut permettre de fouffrir plus long- Conne qui n"ait entendu parler des pro– remps les incommodités. La confidéra- cès infinis dont mJdame la marquife de tion de fa naiffance rend Con malheur Mirepoix afflige monfieur l'évêque de véoétJb!e à tous vos fujets, mais la Mirepoix depuis tant d'années, pour la c~~;;;ü:iication de tous nos privileges prétention de certains droits honorifi– donc il jouie par fes dignités eccléfialli·· ques qu'elle affeéte dans fon églife. Elle quos, & particuliérement par celle d"ab- prétend la premiere place dans les chai– bé de Cluny, fait que fans vouloir_pé- res~u chœur. ~près;,c~lle de l'évêque• nétrer les mylteres de vos confeils, & amfi elle d1v1fe 1 eveque de fes offi– nous ferions déferceurs de notre ordre ciers, & le chef de fes membres; elle li nou5 n"intercédions auprés de Votre veut qu'on lui donne de l'eau bénite à l\1Jiellé pour procurer à ce prince af- la main, & elle s'efforce de mettre une fligé !e foulagement de fes fouffrances; dillintèion pleine d'orgueil entre elle & & p.ircant nous la fupplions très-hum- le relledes laïques.Elle s'attribuel'hon-· blement d'accorder à nos vœux très- neur de l'encens avant tous les prêcres • ;rdens cet effet de fa jullice, qui ne bien qu'il foit un honneur religieux, & nous peut êcre qu'infiniment fenfible, qu"il appartienne particuliérement aux puifqu'il tombe fur une des plus illuf- prêtres pour lignifier l'élévation & la rres parties de notre corps, & nous la bonne odeur de l<ur minillere. ·Il dl: conjurons en même temps , que comme facile de juger que ces prérogatives ne. en peut l'appcllcr l'évêque des perfon- peuvent convenir à une perfonne fécu– nes qui font hors de l'églife, par la mê- liere; & fi elles font dc'férées i laper· me raifon que Conll.i..ntin s'attribuait Conne facrée de V. M. c"cll par la pro– ce titre, elle veuille défendre I• cité de tell:ion qu'elle donne à l'~glife, & à. Jéruf,Jem del'incurfion de fes ennemis, caufe que l'onétion de la royauté la rend c'ell·:l·dire, de la violence & de !'op- en quelque façon participante des avan– preilion des hérétiques. Nous alfurons rages du facerdoce royal. Nous fup– auffi Votre Majellé par la vérité des plions très-humblement V.~·!. quecom– oracles ,ie l'écriture, que comme lare- me le foleil regle par fes julles mouve-. ligion e!l le plus ferme appui des états , mens les déréglemens & les inégalités . tandis que Votre Majellé porcera le des étoiles, ainfi Votre Majellé , dans nnm de Roi Très-Chrétien, & de pro- laquelle la jullice réfide pleinement' teéleur de l'églife , elle fera toujours comme la lumiere dans le foleil, veuille triomphante , toujours invincible, & catfer par une autorité fupérieure , un toujours augulle. arrêt fi injurieux à l'églife , & délivrer un évêque du joug d'une fervitude in– fupportable. Enfaite de la réponfe de la Reine , qui 42 été en. termes gfnéraux : qu'elle avoit ~0<11ts les bonnes intentions pojfi/,Les pour le bien de la religion : qu'elle nourrif{oit le Roi dans cesftncimens, qui n·auroitpa.s moins de tele pour l' ég!ife que le feu Roi fo11. pere , il a été dit par 4ddition. aux re• menirances finies. S11\E , nous avons encore à repré– fenter très - humblement à Votre Ma– jeP.ê en peu de paroles deux "utrages très-fcnfibles que l'églife a nouvelle– ment reçus par deux arrêts l'un du grand confeil, donné contre 'monfieur ré,.êque de ~iirepoix; l'autre du par– kme11t de Rouen , qui uoublc la icnue S1RE , nous ne pouvons qu'avec des Centimens inexplicables de douleur• concevoir l'attentat de l'arrêt du par– lement de Rouen qui viole les liber– tés de l'églife , & qui bletfe les loix du royoume. Les conciles généraux ordonnent aux évêques fous peine d'excommunication de tenir les con– ciles provinciaux. Le concile de La– tran prive de toutes fonll:ions les évê– ques qui refuferont d'affiller à ces con– ciles , & le fecond concile de Tours ne reçoit pas même pour excufe la défenfe exprelfe du Roi , & cet arrêt <JUÎ tend :i la dellrull:ion de la police e'dtfiaftique, fait dÇfenfe alllt éve; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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