Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

j 1 Remontrt!ncede lrle.ffire Georges d' Auhuj{orz; '57t.: a: moindre mouvement de nos Rois, fans doute pour elle le m~me rerpell: ~ mais qui ne lai Ife pas à ce même. mo- que le relle du monde confervera pour ment d'être inébranlable, quand 11 eft Votre l\1a1ellé. La nature vous y con· attaqué par les héréfies, quand il eft agi- vie, l'honneur vous y oblige , Die11 té par les tempêtes des (éditions. Nous yous !e c:ommande, & vous déc!u,e au-. fommes alfurés, 1"1ADAME , que Votre Jou rd hui par l.a bouche des eveques Majelté ell dans ces feutimens; n~us ne de France , 9u1 fa.nt vos peres" que: pouvons douter de (es fainres mten- vo.us ne f~unez. mieux enfe1gne~ a ~?s tians; nous prenons une confiance en- fu)ets , ~u1 font vo.s enfans , l obe1f– tiere en fa piété ; & il nous femble que fance qu ils vous do1v~nt , que. par ce!· Dieu nous fait voir que le rétablilfement le que vous rendrez. a la Reine votre: de la foi publique, que l'on doit parti- mere, culiérement à l'églifc , ell réfervé par fa providence au regne du plus innocent des Rois, à la régence de la plus pieufe, de la plus vertueufe, de la plus grande des Heines, à l'avis du plus fage & du plus augulle des confeils. C'ell par cette conduite, S1RE, que votre regne fera comblé de bénédic– tions; ainfi vous alfurerez. vos vill:oi- res , ainfi vous augmenterez. vos triom– phes , ainfi vous donnerez. à la terre la paix que Dieu vous donnera. Il la faut demander par des prieres, il la faut mériter par des allions ; & Vo– tre Majellé peut voir qu'elle ne la doit attendre que du ciel , puifque fi elle avait pu être l'ouvrage de la main des s hommes, elle aurait déjà été aulli glo- I R E , rieufement conclue, qu'elle eft heu– reufement commencée par les foins de la Reine votre mere. Cette grande prin– celfe emploie tous fes travaux à l'ac– complilfement de ce delfein fi utile à vos peuples , fi nécelfaire à tous les chrétiens atraqués par l'ennemi com– mun , fi glorieux à Votre Majellé. Que ne devez.-vous pas à fes peines, S1RE ? Elle vous a donné à la France d'une maniere fans comparaifon plus noble gue les meres des autres Rois , puifque Dieu vous a donné à fes larmes; & on peut dire avec vérité que vous êtes l'enfant de fes prieres. Elle vous a por· té au tr8ne fur des trophées; vous êtes abfolu & conquérant fous fa régen– ce; & pour comprendre en un mot toutes ces merveilles, il fuffic de di1e qu'i l'âge de fept ans elle vous fait l'arbitre du monde. S1RE, que ne devez.– vous pas à fes foins 1 Le fang augulle qui coule dans vos veines vous donne– ~· d~s fentimens trop élevés, pour êrre 1an:ia1s capable de manquer i la recon– no1lfance, à laquelle vous êtes obligé par tant de titres. Vous conferverc:r. Remontrance du Clergé de France , a.flemblé a Paris , faite au Roi Louis XIV. le r2. juillet IOfO. par illujlri.J !i.me & révérendi.ffime meffire Georges d'Aubujfon, ar– chevêque d' Embrun·' a./[ijlé des archevêque d' Embrun & autres députés en ladite a.flemhlée ,far les violences conzmifès par mon– jieur le duc d'Efpernon , contr~ les évêques de Guyenne. · L'E~life qui depuis ra nailfance a été expofee aux perfécutions , n'a point eu de plus violens ennemis à combattre que les mauvais chrétiens , qui fous les apparences de la piéré, revêtus des marques de fes enfans , fe font revol– tés dans fon fein contr'elle-même. De· là vient que cette époufe immaculée: qui a étendu fes conque tes par la cruauté des tyrans & par le fang des martyrs • qui a tiré cet avantage des héréfies naif– fantes, qu'elles ont fait connaître lavé– rité de fa doltrine, a toujours fouffert quelque diminution par ce dernier genre d'ennemis domeftiques. Elle peut donc en ces rencontres expliquer fa doule.ur avec ces termes tirés du prophete Efa1e; que dans le calme de ma paix mon amer· tume ell amere , car elle a palfé juf– ques à l'excès_. P.arce que dans ~e tem~s que I' églife 1ou1t de , c~t~e pa1~ exte-. rieure; que fa profpente parait plus lloti!Îante; que l'audace de fes enne· mis au-dehors ell abattue, elle ell quel– quefois au-dedans plus dangereuf~~ent . agitée , & pai: un trouble exceueur http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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