Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'6? Retflontrance de Meffire Jean Fr, P. de Condy; 5&S que l'on doit à I'églire, eilt déjà pro~uic que parce qu'ils auront écé conCervê5 ces effets bienheureux, nous ne renons dans ce grand mouvement , qui ébranle p 1 s maintenant obligés de reprérencer :l. préreucement coute l'Europe ; parce • Votre Majellé des images funelles, des dis-je, qu'ils auront été confervés rous rempies dé'!'olis , des ~ucels re~verr~~ ~ les ~r~es viltorieufcs du Roi Très· des fantl:ua11es profanes _P~r l 1mp1ere Chreuen ; . fe!1'blables :l. cetce peincurc des gens de guerre ; des n-.:reres de fang fi renommee a Rhodes , que l'on elH· répandu par les mains funeures de ces moir pour fa beauté , mais que l'on ad– hommes fanguinaires , ou plurôr fré- miroic , parce qu'elle avait écé achevée nétiques, qui renoncent :l. leur nailfance, en touce liberté fous les murailles d'une & qui par un aveuglement prodigieux place affiégée , & ( comme parle un fe dégradent eux-mêmes dans les duels, ancien) fous l'épée d'un conquérant qui pour prendre la qualité infame de gla- avoit rerpetl:é ron auteur. diaceurs- Le Clergé de France m'ordon- S1nE, cen'ell pas alfe:r.d'cmpêcher la ne aujourd'hui de porter i Vocre Ma- dellrutl:ion des églires for les froncieres, jefté fur leur rujet, cerce belle parole, fi V. M. ne maintient le rervice de cel– qu'il a autrefois tirée de la fainte écri- les qui font au cœur de fon royaume. 1ure en une occafion pareille: Donner- Les Rois vos prédécelfeurs l'ont établi moi les ames , & prent{ tout lt refit. par des bienfaits , qu'avec raifon on S1nE , prenez. le fang de votre no- pourrait appeller immenfes, fi les dé· blelfe , elle mec ron honneur à le ré- penfes nécelfaires _pour foutenir avec pandre pour votre fervice. Prene:r. fa dignité le cuire de Dieu n'étaient fi ex– vie, elle la facrifie tous les jours pour ceffives, qu'ilellvéritable de dire,queles votre gloire ; mais donne:r.·nous les revenus que l'on a donnés pour ce fujec :ames , -reJl<k:r.-les à l'églire , puifquc en beaucoup de lieux ne font pas fuffi– Dieu les lui a confiées ; empêchez. fans. Les biens des eccléfialliques font ciu'elles ne tombent entre les mains de dellinés par l'inrencion de leurs fonda· fon ennemi. Leur perte ell inévitable en teurs à unt d'ufages différens, que pour ces combats malheureux , qui font en- confidérables qulls puilfent être , ils core plus févérement punis par la loi de s'épuifen1 incontinent i:iar le pariage de Dieu, qu'ils ne font défendus par celle leur emploi. Le rétablilfemen1 des fond1 .des hommes. Les ames, felon les pen- f.rerque par· 1out aliénés , ou ruinés par fées de l'écriture , font les temples vi- es guerres civiles , l'acquit des det1es Ji vans de la divinité. Votre MajeHé efl: fouvenr contrallées pour les urgentes obligée d'en empêaher la ruine encore néceffités des bénéfices, empatte la plus plus exaltement que celle des temples claire partie de leurs revenus; les aum&– matériels; non pas, SIRE, que ce foin nes, dont le befoin augmente cous les des temples matériels ne foit très-pré- jours par la mifere dis peuples , ache– cifément de votre devoir; non pas que vent de les conrumer; que refl:e·t-il aux l'exemple des Rois vos prédécelfeurs , bénéfices, que peut-il demeu~er aux ti– qui ont fondé tant d'églifes , ne vous tulaires , Ji à ces charges ordinaires on f.11Te connaître l'obligation que vous ajoure de cinq ans en cinq ans de nou– ave:r. de les conferver. velles taxes , & li en même temps que Vous leur donnere:r. , fans doute , l'on les leve , on ravit à l'églife dons votre proteltion puilfante ; vous ne les provinces , alfurément contre l'in– fouff'rirez. pas que la fureur des guer- tention de votre confeil, on lui ravit , res s'étende jufques fur les chofes fa- dis· je , le feul moyen qu'elle avait de crées; vous ne permettrez. pas que l'on fuppotter ces charges, c'efl:-à·dire, fes ruine , ni que l'on profane les lieux privileges, 8i: même fes immunités les faints ; vous les refpetl:erez. même plus facrées. dans les terres de vos ennemis ; & nous S 1 n E , Votre Majellé ne peut dou• efpérons que ces grands monumens de ter que nous n'ayons continuellemenc la rolide piété des anciens chrétiens devant les yeux le bien de ron fervi– feront moins recommandables aux fie- cc & la gloire de fa couronne. Nous c:les à venir par la magnificence de leur f 0 ; 1 mes les minitlres du Roi des Roi.s • ftrutl:ure , par la richelfe de leur fon- nous fommes les d~pofitaires des fam– èation • par l'ordre de leur fervicc • tes puolcs , par lefquellcs il rçc11m~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=