Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1? Remontrance de Monfeig11eur d'Efpi1tac; ·1ir la déclaration de votre volonté & inten- qu'ils vous préfentent pour la réforma~ uon. tion & rellourotion de l'églife de France; Ils ont efrimé que cette pourfuite ne chofe qu'ils dtimcnt être fi utile & né– .vous peut ttre que b;cn agréable, d'au- cellàire, que ne craignant d'être appel– tant qu'elk appartient direélement ,\ lés importuns i la pourfuire d'une chofe l'honneur de lJieu, qu'ils favent vous fi f•inre, ils ne cefferontiamais d'en faire être plus cher que votre propre vie , inllance jufqu'à ce que Votre Majellé y puifquc pour le maintenir vous l'avez ait ordonné quelque meilleur écablilfe"". hazardée en tant de grandes & péril- menr. Jeures entreprifes , qui leur font cfpérer Sur quoi Sa Majellé lit réponfe, qu'elle qt1'ils rccrotl\'ero11t e11 votre piété & juf- defiroit autant que tout autre la réformation tice pour le rétablilfement de la fplen- de t'ég!ife, & ce qui appartient à l'honneur dcur de l'églife de Dieu, le même fup- de Dieu , comme étant prince affellionné i'z port qu'ils ont eu autrefois pour (a dé- la religion chrétienne, comme (expérience fenfe en votre force & valeur. l'avoit affet montré. Que s'il n'avoit plutôt Chofe qui vous fera encore utile & fait réponje à nos remontrances, ce n'itoit f rolitable, d'autant que delà dépend fautt de toute la honne volonté que l'on pour• un des plus grands moyens pour con- roit attendre & defirer de lui ; ains feule– ferver votre état 1 & appuyer cette cou- mmt pour certaines difficultés qui s'y étoient ronne de France, qui a été toujours prlfentées, & pour lefque!les il auroit /'avi> bien-henreu[e lorfque la difcipline ec- de fan confeil, & par aucuns d'iceux il cléfiafiique, & cette fainte .réformation nous feroit entendre (a. 11olonté "~"' lf'"' ,{, y a été obfervée : car ceux qui ont 1\1 jours. E, a/outa qu'il atttndoit de nous err & remarqué nos annales de France, l'extrême nlceJ!ité de [es affaires, laquelle peuvent très - bien avoir reconnu que itoit telle qu'il nous a11oit fait entendre par. fa félicité, & la dignité de l'églife en monfieur de BelLievre , fecours & aide• icelle, font fi étroitement jointes, que comme le Clergé avoit toujours fait au>l jamais elles n'ont été réparées, ains y Rois fas prédéceffeurs en femblahles occur• ....... - : ' ! J ~·-!'·-la ni,,.d ft;1nt rencts : & comme il avoit pu connor''tre qu'il la France oumoins ou plus heureufe, 1e1on ne "c""''' a aucun ae ;es preat.... _q:..,,..,. •rr horr. qu'elle a été [oigneufe d'entretenir !'ho- r.ete envers l'églife , & que la néceJ/ité neur de Dieu & la bonne difcipline. n'ltoit moins urgente qu'elle avoit lté par Et pour ces caufes ils ont efiimé que ci-devant; aujfi efpùuit-il que ledit Clergé s'ils fe rendaient négligcns en la pour- montrerait l'effet d'une mime volonté enver> fuite de telle chofc , vous, SIRE, qui lui comme il a11oit fait envers fas prédéce.f-. favez faire très-bon jugement des dépor- fiurs Rois. temcns & allions ,Je chacun, les ellime- Lors ledit archevêque de Lyon , fui· riez. & déferteurs de la charge à laquelle vant le contenu aux mémoires, répli· Dieu les a appellés , & peu affection- qua le plus briévement qu'il put, fuivant nés à votre fervice , & à la conferva- ce qui avoit été arrêté, & parla en ce,. tion de votre état, fi avec cette infiance termes. & importunité ils ne pourfuivoient ce qu'ils connoitfent appartenir à l'honneur / de Dieu, & à la grandeur & bonheur de votre royaume. Et quand Votre Majefié confidérera que de cette réformation ils ne peuvent attendre aucun profit particulier & com– modité felon le monde, mais une plus grande févérité , & un prix plus étroit, qui toutefois cil fort doux à porter pour l'honneur de Dieu, elle jugera auffi qu'aucune pallion humaine, ains feule– ment le zele qu'ils ont à l'honneur d·e Dieu les poutfe & incite à cette pourfuite. Et partant, S 1RE, ils vous fupplient leur faire répanfe à ces remontrances Les eccléfialliques atfcmblés à 11-felurt ont entendu tant par la vive voix dudit fieur de Bellievre, que par quelques let• tres de Votre Majellé, qu'elle defire être recourue dn Clergé , par la fatisfac· tion & paiement de certaines rentes que l'hôtel-de-ville prétend lui être dues par quelques contrats & obligotions. Sur quoi ils vous Ctipplient , S 1 RE; de confidérer premiérement les gran• des atfliélions que l'églife a endurées par la fureur .des ennemis de Dieu & de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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