Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

5 i:; 3 RemonrranéedeMeffirefean Fr. P. de Condy; 564 aux Raix Très-Chrétiens, elle ell pref- poulTerions avec plus de farisfaéHon vers · que roujours obligée par leur piété de le ciel pour lui demander la converfion join,!re des remerciemens & des fenri- de ces mirérables, a été contrainte eR 1nens de reconnoilTJnce aux paroles de cette alTemblée de porter à Votre Ma– force & de vioueur' que dem1nde ra jellé !es plaintes de l'ég!ife' offenrée par dignité & fes b~foins ; & le Clergé de les entreprifes facrileges , que ces rebel– France ne peur parler qu'Jgréablement à les déformés par 11 main viélorieure de V. ~1. parce que faifant profeirion_ de ,n~ Li;>urs LE JusTE , . ne lailTent pas de vous rien demander que ce qui lui acte faire encore tous les Jours avec tant d'au· accordé ou confirmi- par vos peres , fes clace contre la religion , ·~ui vous rend remontrances en p!ufieurs de leurs chefs digne de fuccéder à la plus haute & i la ne font que les panégyriques de vos plus augullede Ces qualités, je veux dire, ancêtres. celle de Roi Très - Chrétien. Nous Il )' , dix années que nous pleurons avons eu recours à votre autorité, qui :imérc:nent fur un de nos confrercs, ne doit jamais être fi abfolue, que lorf– qui a été fépué de fon époufe avec des qu'il s'agit du fervice de celui dont vous formes abrolumenr contraires aux droits la tenez. Nous vous avons fait des re– & aux libertés de l'Eglire Gallicane. montrances fur ces défordres ; nous Nous avons en cette alTernblée animé avons fupplié très-humblement Votre nos larmes , qui n'avaient été jurques l\1ajellé d'empêcher que le fils de la fer– ici que les faibles & les impuilTanres vante répudiée, dont il ell parlé dans marques de nos douleurs , nous les l'écriture , ne pucage également dans ~vons. dis· je, anilllées d'une voix plus votre royaume avec l'enfant de l'époufc force & plus puilTante , que celle du véritable ; nous vous avons conjuré fang de notre frere , puifque c'e!l celle l?ar la piété de vos ancêtres de donner de fon honneur, ou plutôt puirque c'e!l a I'églire la protetlion, qu'ils ne lui one celle de la dignité violée du plus faint jamais déniée contre les hérétiques. & du plus relevé des caratleres. Nous S1RE , avons-nous pu vous préfenrer vous avons repréfenté avec refpetl l'o- leurs exemples, fans vous préfenter en bFgarion que vous avez , par les inré- même temps leur panégyrique ? Vous rêrs de votre couronne , & par ceux de les avez imités ; vous avez fecondé votre confcience , de conferver avec leurs faintes intentions , vous nous avez foin. de protéger avec vigueur les droits promis de confirmer. par une déclara– du Clergé de France, qui font les mo- tion les arrê1s, les réglemens & les or– numens les plus illullres & les plus glo- donnances , par lefquelles ils ont fi Cou– rieux&: de la piété & de la prudence de vent arrêté les prétentions illégitimes vos prédécelTeurs. SIRE, avons· nous pu de ces prétendus religionnaires; vous vous faire ces remontrances, fans faire nous avez fair efpérer l'exécution de ces en même temps les éloges de vos Pe- ordonnances. Avons-nous des paroles res ? Vous avez fuivi leurs exemples ; qui puilTent exprimer les fenrimens que vous nous avez donné votre protetlion nous devons avoir de ces bontés ? royale en cerce occafion fi importante; Elles nous manquent, S1RE, & les obli– vous avez: levé une partie des ob!lacles garions que nous avons à Votre Ma– qui fe font trouvés en cette affaire & au- jeHé font beaucoup mieux gravées dans dedans & au-dehors de ce royaume ; nos ames, qu'dles ne peuvent être re· · vous êtes fur le point d'açcomplir cet préfentées dans nos difcours. Hélas ! ouvrage. Quelles louanges; quelles ac- ils font trop fouvent interrompus par tions de graces ne devons· nous pas à nos foupirs , ils font trop fouvent arrê– Votre Maje!lé ? tés par le cours de nos larmes. Nous . Il y a plus d'un liecle que nous ver- fouffrons , S 1 RE , & l'excès de nos fouf– fons des larmes fur ces malheureufes frances tire des plaintes de notre bou– brebis égarées du troupeau des fide- che, au moment même que le zele que les , qui bien éloignées de reconnoî- nous avons pour Votre MajeHé, fo~hai­ tre leur mere, la déchirent avec cruau- teroit de n'en tirer que des acclama11ons. té, & qui au lieu d'obéir à fa voix de Notre devoir nous poulTe aux remol'!- 1curs ~alleurs, la méprifent & la veu- trances ; & l'efprit de Dieu nou.s. fait lent crouffer. Ceue voix que no11s fentir avec force que nous u;ihiuons. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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