Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

sss Remontrance de Mejfire Nicolas Grillet, J s~ {ion d'y envoyer des prêcres , eux fou- ci, qui n'a pu êcre arrêtée ni convertie; dain auffi malcraicés que lui, ont écé ni par les loix & les ordres de Dieu contraincs de s'enfuir, & recourner au tout-puilîan1, ni par les commande· prélat qui les avoie envoyés , procefiant mens & les femonces de Votre Majefié. que perfonne en roue ce lieu n'avoic ofé fon image? recevoir leur paix , qu'elle n'avoic eu Pour arrêcer donc , par les faintes fur qui repofer, ni eux où pouvoir éra- & pceufes affilhnces de Voire MaJefié • blir leur demeure; & cela dure il y a fix telle~.violences procé_dures: donc J'ef– '<lns, fans que ni les foins & les frequen- fec re1all11 concre Dieu meme , pour tes vifices d'un très-faine évêque , ni fes prévenir d"une falucaire crainte ceux admonitions, ni la défolacion effrayan- qui voudconr à l'avenir enireprendre te d'une ~glife ainfi délailfée, ayenc pu des chofes femblables , & récablir à. amollir Je cœur d'une dame chrécienne l'aide de votre aucoricé , la paix & le & françoife. repos de l'églile de Dieu & de fes mi- Votre Majellé, MADAME , a daigné nillres par 1ou1 voire royaume : nous par fa piécé encrer en part de cetce hif- fupplions 1rès· humblemen1, MADAME, toire, & c'ell un des points plus noca- qu'il lui plaife témoigner par quelque hies dont l'Eglife de France a obliga- marque excraordinaire de fon zele, com– tion de rendre des remerciemens infinis bien ces injulles & dér•iîonnables ac– à fa boncé: car nous Cavons que dès il tions lui déplaifent, & qu'elle ell réfo– y a deux àns Voire Majefié ayant appris lue de les réprimer févéremen1. Nous par quelqu'un des nouvelles de ce dé- la conjurons de vouloir écrire à ceux fordre, exGitée par la ferveur inimica- qui dans les provinces exercent fa puif– ble du zele qu'elle a pour la gloire de Cance fouveraine, & one le bras armé Dieu, envoya un exempt de fes gardes pour la proreltion des loix & de la juf– cn ce vilbge pour commander de fa part tice, qu'elle fouhaice avan1 cout, qu'i à. cette dame de lailîer l'églife , les l'imitation de fa dévotion vers Dieu • prêtres & le peuple , faire leurs dévo- ils défendent les eccléfialhques, & met– tions en paix , & pour rétablir avec fu- tent à couvert _des injufiices & des vio– reté cet eccléfiallique au lieu où fon de- lences des particuliers, le par:age de voir & l'obligation de fa charge l'ap- fon calice & le lot de fon héritage, le pelloient; mais nous fommes obligés faine Clergé. Nous la requérons qu'il de faire favoir à Votre ll.1ajellé , que lui plaife leur ordonner ponétuellement c:ecte fi puilTJnte & fi fainte recomman- de faire exécucer , fans acception de dacion , cetre royale & fi redoutable perfonne , les arrêts de vos cours fou– proteétion n'a de rien fervi , n'a rien veraines, donnés con ire ces violateurs opéré rur cette ame de diamant ou de du droit divin , & de prêter vo:re bronze ; qu'elle n'a point du tour dé- main-forte à la défenfe de ceux que féré à vos ordres; que depuis ce rcmps, Dieu vous a recommandés fi précifé– pis que jamais, & tout récemmenc en- ment, & defquels il dit: qui vous écou– core, les mêmes défordres & les mê- te , m'écoute; & qui vous méprife, me mes violences ont continué : le curé méprife. n'y ofe aller, les habitans n'oferoient Votre Majellé fait, MADAME, que ouir ra. me!fe, _ni .comm~nier, les prê- le~ prin~es fo~verains, vives .images de tres qu il envoie ; ou lui , ou monfieur Dieu, etant JUilemenc & ra1Connable· fon évèque, Cont chaffés, & ni les ex- ment ialoux de la grandeur & de la horurions, ni les menaces de Votre gloire de leurs empires, relfenrent plus M.a1ellé , ni les loix & les volontés de les injures qu'un prince étranger feroit pie~ n'ont été confidérées. 0 durecé à leurs ambalîadeurs, que s'il les avoit 1nou1e !_ les plus grands & les plus puif- faites à leur perfonne. David , le plus fans prmces de !"Europe, ou conviés doux des princes qui pardonno't fi gé– par les lettres, ou menacés par les ar· néreufement à tous ceux qui l'avoient mes de Votre Ma1ell:é , la réverent, la attaqué , ne pur lailîer fans vengeance rerpeét,ent, tâchent de lui complaire , l"affront que le jeune prince des Ammo– elle-meme tremble fous les ordres & ni ces avoir fait à ceux qu'il lui, av?1t fous le_ nom maieUueux du Dieu vivant envoyés, il affiegea ra ville , & decruifit fon Seigneur ; quelle créacure ell celle- pour cette fa11te tout fon pays: avons~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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