Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

55 .of. ·5 S ~ Evêque d'U:rez. M. DC. XLVI. entendre Je5 pitoyables clameurs des Clergé & moi fomme5 encore aél:uel– opµrelfés 9ui_ le~ invoquent dans les lemem à la pourfuite de procès émus provinces clo1gnees. pour femblables perfécurions. Les per· II y a, l\fADAME, dans le Langue- Connes facrées des évêques mêmes ne doc un abbé ; au diocefe de Beziers, font pas à l'abri de relies foreurs; & qui depuis dix ans ou plus, ell pourvu non· feulement on les violente très-fou– de fon abbaye par brevet du feu Roi vent en leurs droits , mais de plus on a de glorieufe memoire , par bulles du eu· t·infolence d'anaquer leurs famille! Saint Pere, µar une prife de polfeffion & leurs domelliques en leurs noms, & légitime ; & il y o tour autant de temps, à delfein d'en faire réjJllir l'affront fur que pour cour fruit & revenu de ce bé- eux-mfmes ? de quoi nous coterons de [léfice , d'ailleurs très- notable & bien nès-funelles exemples à Votre Majellé; renté, il n'a reçu que dcsemprifonnemens ou à ceux qu'il lui plaira de nous donner vio!ens de fa perfonne , des meurtres pour l'examen particulier de ce chef de de fes domelliques, des coups infâmes , no~ plaintes. que je n'ofe nommer, la confufion d'a- Mais qu'etl-il befoin que j'aille cher– vcir eu les cheveux & la barbe honteu- cher des exemples de cette extrême ca" fement rafés; & en un mot, tout ce lamiré du Clergé de votreFrance,dans que la barbarie & la tyrannie d'un maî- les diocefcs éloignés, aux portes de vo– tre violent pourroit exercer fur un ef· tre grand Puis, & fous les yeux mê· cl;.ve qui l'auroit irrité & mis en fu- mes de V. 1\1. l\fADAME, des perfon– reur. Aux dépens de tour fon bien parer- nes égaleme11t défobéilfantes :l Dieu & [lei & des fecours de quelques amis , à Votre Majeflé, font voir des violen· il a eu de votre parlement de TouloUfe ces plus étranges que tout ce que j'ai des arrêts de condamnation à mort con- dit; & non feulement font ve1111es une tre fon perfécureur & fes complices, fois à cet excès, mais y continuent&: mais avec le même fuccès que je dé- perféverenr, & cinq ou 1ix ans n'ont peiÎanois tantôt à Voue Majellé; car pas encore alfouvi leur fureur, ou adon• au ieu d'être punis , ils l'ont depuis ci feurs p.1ffions. Il y ~ un lieu au voifi– ourragé & pourfuivi plus rudement que nage de Paris, où deµuis quJtre ans il ne fe devant; & ce qui etl le comble de toute dir point de melfe paroiffiale; le curé énormité & mifere , il les a conjurés n'ofe hJbirer en fa paroilfe , ni aucun de fouffrir qu'il leur remît le titre de prêtre n'y ofe venir en fon nom & en l'abbaye, & qu'on le lailfâr aller ail- fa place, la fainte harmonie d'un peu– leurs palfer fa vie en paix : on ne veut pie alfemblé louant Dieu hautement en pas , on le force de demeurer titulaire la céremonie d'une grand'melfe & des fans fruit , & veut-on qu'il air de la vêpres, les dimanches & fêtes ne s'y douleur de polféder un titre fans autre entend µlus ; 1i aucun du peuple entre- . revenu qu'une continuelle douleur de prenoir d'y chanter, il feroir alfommé fe voir opprimé & réduit à la mendici- de coups; il ne p!aîr pas à la dame dù téaéluelle, en portant un nom & une lieu, quoiqu'ellefe difecarholique, que qualité riche & honorable. Vorre Ma- Notre-Seigneur reçoive cet honneur, jellé peur elle fans pitié entendre ces ex- & le mal dont Dieu avoir fait menacer cès, & ne perrnertra·t·elle pas à fon les Juifs en fa colere pour les punir de Dieu aujourd'hui de remédier à de rel- leur exécrable idolâtrie, leurdifanr qu'il les injullices ? En plufieurs & diverfes feroit celfer la voix de l'époufe, c'efl:– contrées de France , des prêtres ont à-dire de i'églife, el\ arrive à ce mifé– reçu un traitement tout rel , ou à peu rable lieu , non par la jul\ice de Dieu·, près, que celui , dont je viens de par- mais plr l'injufüce & la pallion épou– ler à Votre Majel\é. Nous a\'ons reçu vanrable d'nne femme. Si le palleur a femblables plaintes de divers endroirs, voulu aborder fon troupeau , on lui a & peu de di"cefes font exempts de cene défendu le feu & l'eau. Il y a vu alfaf· force de fouffrance. Celui où Dieu m'a liner fon frere devant fes yeux à fon oc– éubli, & dans lequel Vos J\>lajellés ont cafion ; & s'étant abfenté de peur de voulu que j'eulfe l'honneur de fervir fon quelque plus finillre accident, lorfque peuple, a relfenri avec moi plu lieurs pour fupplr!er à fon abfence, il a obre– fois la douleur de ces violc11ccs; lk mon nu de foo u~s-pieux évêque la perniif; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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