Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

S 4 3 Remontrance de meffire 1Vicola.r Gnïlet; S44 de votre piécé , & faire connaître vo- de la fuggefiion de leurs crimes, & s'eic– tre :&elc par le leur; puifqu'aulli dcvJnt cufer fur les diables de les avoir tentés i Dieu leur lie<leur pafiè:ra pour vôcre, & l'enfer, je le protefte devant Dieu & fera imputée à Votre Majelté. Protégez Votre 1'1ajcfté, ne fauroit ni concevoir, celui qui la défend, & lleve li glorieu- ni prononcer ce qu'ils pratiquent; là. fement , & continuez à ne fouffrir plus Dieu eft haï, mais il eH craint aufii , & qu'en votre royaume, pis qu'en Jérufa- non baffoué ni moqué : ces monfhes lem , rout un peuple déshonor: votre font des payen~ baptifrs, (maudite com– Dieu , & crie quali tout d'une voix ,cru- pofiuon ) qui non par Jeu , non par cifie , crucifie. colere , non par aucune pafiion , don' Mais le blafpheme dont je viens de la violence puilfe f~vir d'excufe i parler à Votre Majellé, & cette profa- leur malice~ en diminuant leur raifon & nation malheureufe du nom de Dieu , leur volonte libre, mais de fang froid, que nous lui avons expo~ée co~1me. ~r~s· à delfein & pa~ delir délibéré de paroître, funefie , n'elt pas en mauere d 1mp1ete , fans autre fruit, ennemis de Dieu & de maintenant le plus grand crime de fes toute religion , fe publient eux-mêmes fuiets ; cette abomination , quoique pour impies & méchans, & font gloire très-horrible, qui eût fait palir, fuir, qu'on croie que Notre Seigneur JE– écrier nos peres fi elle eût f'.'n~é à leurs sus - GHRIST • votre Die_u , & v.otre oreilles , comme fi tout a 1 heure la amour, elt pour eux un objet de hame, terre & le ciel eulfent dû fondre pour de raillerie & de mé[>ris. Ces détefia– abymer les ennemis de Dieu , n'elt à bles ama!Tant à l'enrour d'eux le plus bien dire qu'une offenfe médiocre , fi qu'ils peuvent des perfonnes de co:1di– on le camp.ire avec le mal qui a été ces tion, devant lefquels ils delirent paroî– jours palîés l'objet très-jufie du zele de tre tels que vraiment ils font, l:îchent Votre l\lajeflé, & qui elt la rrès·dange- impunément la bonde i leur impure reufe pefie, dont elle doit conlidérer la & infâme voix , avec laquelle ils vo– dilatuion déjii tr<s-grande, comme !'in· milfent contre Notre Seisneur )Esus , dubirab,lc principe de la ruine éminente contre Con adorable Incarnation, con" de cette monarchie, li Dieu par elle n'y tre fa très-fainœ & très-pure Mere • ~pportoit remede. contre le Dieu; tout-puilfant fon pere • Ceux qui commettent lesiblafphemes & la très-fainte Trinité, des injures • dont nous avons parlé , font très-cri- des outrages, des faletés, des blafphe– mine:s, dignes des peines éternelles & mes, qu'aucune créature raifonnable ne temporelles ; leur crime pourtant a une voudroit avoir proféré contre les plus circonflance q11i l'allege un petit, en ce vils & les plus bas de nos valets; en font que la plupJrt le commettent en jouant, de longues harangues & des difcours en– pu colere, par le tranfporrd'une pallion tiers qu'ils prononcent avec délices; &: violenre ; & s'ils font chrétiens, foudain non conrens des paroles confirment leurs lis s;~fl. répentent , ils reconnoilfent leur damnables iniquités par des eftets p~­ fau,ce,,. & b même langue qui a maudit reils, pratiquent des profanations publi– fon Dieu, b malheureufe riche • quoi- ques des chof'5 les plus faintes , exer– que trop urd , de le bénir & lui faire cent ridiculement des idolâtries payen-' quelque a:nende honorable; mais quelle nes , mais mêlées avec des moqueries langue fauroic décrire , quel efprit fau- vér;tables des plus augufies mrfleres de roit exµrimer l'énormité de .cet autre celte foi , en llquelle Votre Majefié & . mil , & de (es abominations extraordi- nous tous, conllimons l'efpérance de 11aires, qui font la feconde Çranche de notre faluc temporel & éternel, pour,en l'impiété de ce temps, donc nous venons fe jouant également du vrai Dieu & des nous plaindre i Yorre l\fajellé? qui des faux, introduire , b Dieu ! l'athéifme hpmmes poucroic s'imaginer qu'il fe dans un royaume t1·~s· chdtien, & avec trouvar ~·. tels prodiges dans les royau- lui rouces fortes d'ordures, de crimes rnes rhrct1ens ? &-de vices. . Ces monlhes, MADAME , ne feront Afin que notre Dieu & le vôrr;. pas fuflifamment décrits quand je les MADAME , reçoive l'affront tout en– appel!erai déi:nons _; ce ne fo,nt pas des tier , & qu'il boive à long traies le liommes qui pwlfent acc4feI lênfer, fi~l .uè_s-amer. de l' ignomiµ.ie •. do~~ . l~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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