Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

•• • 5 J, Remontr.ince de 116--e. Jo. 'icol.is - Grillet; 1-'4& ment de nem , mais d'effet qu'elle el? rend à Votre Majdlé, du bon commen– très-chrétienne zébtrice inimitable de cernent qu'elle a donné à l'accomplilfe– h gloire de celui qoi lui a donné les ment des vœux & des defirs de route~ couronnes , & autant incapable de par- les perfonnes chrétiennes 8i pieufes qui donner aux ennemis de Notre Seigneur, vivent en fon royaume; qui foupiroient. comme fa bonté la rend facile à corn- amerement, de quoi Votre Majcllé très– bler de graces tous ceux qui vivent fous bonne , ignoroit l'extrême malice & fa puilfance; de forte qu'ayant eu pre- impiéré d'un grand nombre de fes fu– miérement delfein & ordre de \•enir fup- jets, qui fcandalifent toute la France; & plier Votre Majellé, & implorer fon au- étoient très-affligés de voir·, que fous lc– torité royale pour la ?éfenfe de l'honneur plus pur des Rois, & la plus chrétien– de Dieu; nous Yoila tout foudatn obi!- ne des Reines, le Dieu des chrétien5 gés par les effets de votre bonté & de fouffroir des outrages & des injures exé– votre vertu, ~changer nos fupplications crables. Nous bénilfons Dieu, de quor en aétions de graces , & à rendre au il a infpiré à Votre Majellé & le de– nom de toll!e l'églifc de France, des re- fir & la force de maintenir fa gloire;. connoilfances immortelles & infinies à & de mériter en la: protégeant , qu'il Votre Majdlé, de ce que par fon mou- foit obligé de protéger à fon tour de vement propre, & pu un faine tranf- plus en plus Vos Majellés & votre port d'~ffettion pour ))ieu fon maître, royaume ; & vous combler en cette elle a rompu les douces & fortes barrie- campagne prochaine des viétoires 8c re de fa naturelle clémence, elle a palfé de profpérités , avant-courieres d'une généreufcment par-delfusrouces fortes de bi~n· heureufe , parfaite & glorieufc confidérations & de refpefls, elle a dé- paix. ployt le bras de Con autorité, pour ven- Mais parce, MADAME, que les mault ger la querelle de fon fuprême & cé- auxquels Votre Majellé a commencé li lelle Souverain ; faifant reconnoîrre à faincement de remédier, font tels & li toue fon peuple, qu'il n'y a point de pla- importans, qu'ils ont befoin d'un prompt ce en Con r<>yaume, où ceux qui fe pren- & général remede, & qu'ils font capa– dront à la majeilé divine , puilfent fe bles, fi Yorre Maje!lé ne les extirpoic mettre i couvert des julles indignations tout-'1-faic, de renverfer coute piété en <le la fienne, élevée par lui au-delfus de vorre royaume, & de meure Dieu, vo– tous les humains. tre unique & très·cher appui, dans une Vraiment Votre Majellé a droit d'e(- julle fureur, contre une terre ~ui ~orre­ pérer mainten,nr plus que jamais en roit de fi malheureux fruits. Nous fup– la puilfante ollillance du Dieu des ar- plions très humblement Votre Majellé· mées, puilqu'clte lui facrifie le fac'ri- de nous permettre., au nom du Clergé· fice de jullice: il ne peut qu'il ne prote- de fon royaume, de IUi expofer un peu ge de tout fon pouvoir la proteflri- plus au long l'état malheureux de ce dé– ce de fon nom & de fon honneur; (ordre, & d'avoir patience d'ouir, ce & fi Phi née, fils d' Aaron ,. par.ce qu'il que notre Dieu a eu celle de fouffrir li eut zele & hardielTe pour. l'intérêt de long· temps; afin que Votre Majeflécon– Dieu, foc récomr>enfé de l'honneur noilfant ce mal à fonds, prenne dans du facerdoce , & de la fuccefiion de la fon rrès-fage & très-pieux confeil, les haure dignité de fon pere; nous devons réfolutions nécelfaires pour en arrêter efpérer que ce témoignage de votre très- abfolumcnt le cours. ardente dévotion, mettra de nouvelles La premiere branche de cet arbre couronnes fur la rête du Roi votre fils. maudir d'impiété , que Votre Maiellé Votre Maiellé, l'v1ADAME, ne pouvoir a commencé d'attaquer, c'ell le blaf– fervir, ni obliger fon Dieu, j'ofe ufer phcme, c'ell-i-dire, la profanation du librement de ce mot, en une affaire & Saint nom de Dieu , juré ·en vain fans. . ' en un po1nc de fes incér~ts qui lui fût celfe, prononcé mal à propos en roue plus fenfible. temps , en cour lieu~, avec de< rerm~s ~ous commençons donc i nous ac- inouis qui font .fré!nir d'horreur: cri: quitter d~ notre députation 1'.1ADAME me horrible, qui d~shonore D1e.u, ,qui par un très·jnlle & très-hu;nble remer: le provoque. graru1cemenr '. qui 1.of – ciemcnt, que tout le Clergé de France fenfe fans ra1fun & fans fruits; qui vi . • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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