Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• ·5 J J Hatangue de Mre. Jacques du Perto11 ~ &c. 5 l ~ & ruerent quelques perfonnes de fa ché & épluché route fa vie avec plus de fu!te : de fo;te que cette pauvre prin- rigueur, qu'ils n'en ont jamais apporté ceJTe fur obligée , pour fauver fa vie, pour rechercher la vie des plus !èéllirats de fe leverpromptemenr, & de s'enfuir & des criminels m&mede leze-Majellé: jufqu'à cinq ou lix cents pas deli, fans mais en fon ellime paniculiere à elle• avoir eu le Joilir de s'habiller, en plei- c'en fa plus grande gloire & la feule ne nuit , tout à pied, au plus fort de confolation , qui lui relle au milieu de J'hyver, c'ell·à dire au mois de février. fes miferes, de fe fouvenir que ce qu'el– au milieu des neiges & des glaces. & le fouffre maintenant, elle le fouffre de s'aller cacher dans un fotfé & der- pour la jutlice & pour la caufe deJEsus– riere une éminence de terre , pour fe CH!\IST, pour laquelle les martyrs one mertre à l'abri des coups de canon, qui enduré; & elle protelle même quelque– rirerenr durant J'efpace de deux heures fois que fa confolarion feroir toure en– entieres, & donr les boulets palfoienr tiere, & qu'elle ne s'ellimeroir pas tour– delfus fa têre & venaient tomber auprès à-fait malheureufe, li elle feule étaie de Sa Majefié , fans que jamais ces re· dans les fouffrances, & que la religion• belles ayenr refpelté en fa perfonne, ni & que J'églife , & que les catholiques fon fexe, qui a toujours rro~,é de h fes fujets n'y fulfenr pas avec elle: or commiférarion & de la pirié dans les c'etl, MEssEIGNEtJRS, ce me femble • ames les plus farouches • ni fa longue ce qui nous doir d'aurant plus exciter à ma!Jdie, qui l'avait portée jufqu'i deux contribuer ce qui dépend de nous pour doigts de la mort, ni le caraéterc royal, la fecourir, affurés que nous Commes. qui a toujours été en vénération aux fu- qu'en avançant fes affaires, c'etl avan– jers les plus revoltés. & les plus réfrac- cer celles de Dieu même & de l'églife = uires, ni le fang de France donr elle etl c'ell avec un exrrème regret, c'etl avec ilfue, & qui etl maintenant révéré & re- beaucoup de honte, de confulion & de douré pu roure la rerre; la voir mainre- répugnance qu'elle en en venue jufqu'à nanr privée de la chofe du monde qui ce point de vous importuner ; mais fes lui etl la plus chere après Dieu, à favoir affaires & celles des carholiques fon~ la préfence du Roi fon mari & des mainrenant en tel érat qu'elle a cru de– princes fes enfans; & ce qui augmente voir faire un effort fur elle-même pout" fa peine jufqu'à l'infini, c'ell l'appré- vaincre en cette occalion la grandeur de hention continuelle où elle ell , que le fon courage, & pour érouffer en fon (orr d"5 armes ne les falfe tomber en la cœur rous ces fentimens de honte, de puilf1nce de leurs ennemis. qui fans confulion & de répugnance. doure fouilleroienr aulli-rôt leurs mains facrileges dans ce fang royal; la voir mainrenanr à la veille d'être réduire en la fleur de fon âge, à trente· cinq ou trenrc-fix ans, elle & toute fa famille à 11ne prodigieufe calamité , où elle feroit déià rombée, quant à fa perfonne, li le Roi & la Reine ne l'en eulfenr empê· chée, en l'accueillant avec une bonré &: une chariré, qui ne fe pourra ja– mais alfez exalter. Enfin , voir cette prince!fe fouffrir tous Ces défafires pour I? caufe la plus ;une du monde , & qui a fair les fainrs & les martyrs , c;'e!1-à-dire, parce qu'elle etl catholi– que, & qu'elle avoit rétabli & fait re– IJeurir la religion catholique en An– cleterre: cu voilà tout fon crime en L'cfprit des parlementaires : voilà la feule chofe dont ils l'ont pu convain– cre, & donr ils l'ont déclarée coupable lllf leurs imprimés, api ès avoir ieçhec- Nec turpe putat quidqut,d 'miferos fortuna jubtt. Elle fair que vous ères tous li zélés: au bien de la religion catholique • elle fait que vous êtes rous li affetèion– nés au fang de nos Rois; elle fait que vous êtes rous li charitables & li com– parilfans aux miferes des perfonnes affligées, & même de la plus balTecon– dirion , combien plus donc des rêtes couronnées comme elle, précipitées en !'abyme de tome forte de malheurs. qu'elie a cru ne vous faire p•s _une chofe défagréable, que de vous offrir une oc– cafion la plus éclatante devant les hom– mes, & la plus méritoire devant Dieu• de donner à toure la chrétienté des marques . publiques de ces bonne§ qualités qui font en vous ; car oil pourriez-vous jamais mieux employ~r­ vos libéralités & vos aun1ônes. m.e-: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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