Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

4 3 r Harangue de Mre. Jacques clu P~rron , j J r.· mais particuliérement à l'opprobre écer- nes princes ou princelfes, que la ren– nel du Clergé François, que les hugue- drdfe de leur â"e conferve encore dans nocsdeFrance contribueront fi gaiement l'innocence: de~ princes, qui fonc les de grandes fommes pour aider les parle- petits fils, les neveux , & les coufins m~ncaires; ~·~n.i dire•, les ennemis de germain_s d.e crois de nos. Rois: desprin– D1cu & de 1 eghfe fon epoufe, les enne- ces, qui t1tent leur na1lfance de vingt mis de vos dignités & de vos ~aralte- ou vingt· deux. Rois d'_Angleterre, de rcs, MEsSEIGNEUns ? Sera·t-11 dit , douze ou quinze Rois d'Ecolfc, &: qu'ils feront des colieétes de grandes qui font alliés généralement à toutes fommes pour envoyer en Angleterre, les têtes couronnées de la chrétienté. afin d'aider à y détruire de fonds en corn- & que pour ce fujct nous pouvons ap– blc le royaume de JEsus-CHRIST, & i:>eller aulli jullemenr que les enfans des d'y avancer le regne de fatan, efpérant Empe~eurs de Contlantino;ile "'lt•– après cela de faire encore la même cho- Tf•)'l•IT"', engendrés dans la pourpre. fe ici en France? Er que les catholiques, mais fur tout les eccléfiaftiques , qui ne Yivenr que du patrimoine de JEsus– CHRIST , & qui ont protefié en leur ordination à la face de route l'églife, & comme dit fainr Augufiin fur un autre fujer, Non lzom;n;bus ,fed Dto & sngtlis #jus confcribentihus, qu'ils renonçoient aux polfellions périlfables de la terre, l'our n'avoir plus d'autre héritage que le :)eigneur, & d'autre polfellion que.JEsus– CnRIST : Dominus pars lz4reditatis me& _ ~ ca'i<is mei, ne voululfent pas con– tribuer quelque petit fecours; ne vouluf– fenr pas fe retrancher de quelque peu de chofe pour aider à faire régner ce même Seigneur & ce même J. C. en Angleter– re , pour lui conferver l'héritage qu'il s'y elt acquis au prix de fon fang pré· cieux, & de celui de tant de martyrs. & pour lui comferverencore par une con– féqucnce inévitable, le regne qu'il pof– fede ici en France depuis feize cents ans. Je finis par uae dernierc confidera– tio~, qui vous touche encore plus par– ticuliéremenc que cout le relle de l'é– glife, à cAufe de la qua!icé de François que vous portez : confidération néan· moins que la Reine d'Angleterre m'avait prefque comrn;andé de fupprimer, parce qu'elle ne regarde que fa perfonne & celle de fes enfans , dont elle croit les intérêts trop peu confidérab!-es pour les e1rer mêler avec ceux de la religion: mais il m'a femblé que je ne pouvois -pas l'omettre fans offenfer votre piété & votre bon naturel. C'elt, MESSEl– ~NEURS , de confidérer un peu le péril .;minc~t où fe trouve maini:.enant la :Qeine d'Angleterre & fes enfans, de com– l>er en la plus déplorable condition oil ~rent jamais été réduites des perfonnes è leur na.ilfance i voir d'un caté fi.1jcu.- - -1.qu.1.va cum majtftare creatos. Nullaq•e privar-. pa.lfos contagia farûs. Nés dans l'éclat & au milieu de la fplendeur de la Majefié fouveraine • nourris & élevés fur le trône royal , en efpérance de commander un jour à de puilfantes nations : les voir, dis· je, maintenant à la veille d'être dé– pouillés de trois grands royaumes , que tant de Rois leurs ancêtres leur avoient lailfés de main en main, com– me un patrimoine bien alfuré : d'ê– tre contraints de fortir en leur plus tendre jeunelfe de leur pays naral, pour aller errer comme vagabonds aux pays étrangers, & y chercher la fureté de leur vie & de leur perfcnne, & y man– dier même du pain, qu'ils ne peuvent plus trouver maintenant dans leur pro– pre maifon , & au milieu de leurs fu– Jets & de leurs cito)'ens; c'efi une cho– fe qui ne fe peut dire n'y penfel' fans larmes. ln fervitutern cadert dt rtgno, _grave tft. Difoit autrefois un prince dépouillé dans un pcëme tragiciue. Voir d'une autre parc une princelfe très·catholi– que, dans les \'eines de loquelle couic encore le fang précieux d'un S. Louis, qui non-feulement lui conferve la vie corporelle, mais aulli anime fon cœur des mêmes fentimens de piété , qui one acquis à ce grand Saint une cou– ronne de gloire dans le ciel, & une place d•ns n"s temples. Une princelfe. qui à fon imiration a relevé les autels• & le vrai culte de Dieu en Angleterre• & qui y a fair triompher durant l'efpace de quinze ou fcize ans , en dépit de l'héréfie, avec tout l'éclat & la fplen– deui imaginable~ l01t religion catholique• http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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