Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

. 5 2 Evêque 'd'Angou!dme. M. DC. XLVI. 5·31t v·ll;s & Jes places forres, mais non pour fubvenir à la nécclliré des fideles • ~s la haine & le defir de fe venger; & pour les délivrer de fa fervirude d~s ~ ils n'ar~endent 9ue l'occafio~ de le infi~eles: juiques-li, ciue ,faine_ ~xupe­ faire paro1rre, qui ne fc ~~efen~era re n ayant plllsde ~1bo1red or nid argent jamais plus favorable que p~r ! etabhlfe- ~our porter le pr~c:~ux corps d~ no.~re menr d'une républ<que puraame en An- Sauveur, fe fcrvol! d un peut panier a o– gleterre; & donc, fi cela arrive jamais. lier, pour un fi augulle min1llerc: li un comme fans doute il arrivera un jour, li faine Paulin, évêque_ de Nole en Italie. on n'y met bien-tôt empêche;nent, o_n mais qui avoit pris na1tfJnce en ce royau– verra derechef en France les eglifes ru1- me en la ville de llordeaux, & qui par nées, les cimetieres profanés, les cen- confé9uent éroit François , vendit_ tous dres des morts jenées au vent , comme fes bien! pour racheter les catholiques ils ont fait même celles de quelques uns d'entre les mains des Gots, peuples de nos Rois: on verra derechef en Fran- hérétiques & ariens , qui ravagoient ce les éyêqu_es chaO:és d_e )eurs )ieges , to~te l'Italie; biens qui étoien_t li grJnds, les ecclefiJlbques dtpou11le5 de leursre- qu Aufone Con contemporain & Con venus, comme en lléarn, & en une par- compatriote, les compare à un royau– tie du Languedoc & de la Guyenne: me: de forte que faine Augullin mê– on verra derechef en France les vierges me, qui étoit lïntime ami de ce grand confacrées à Dieu par le faine vœu de prélat , dit de lui, ex opulentij]imo divit• religion, violées, les prètres & les re- volunrariè pauptrrimus, & copiojïjfimè ligieux cruellement malfacrés, les reli- fanûus fallus •fl: & s'il ell vrai ce qu'a– ques des faines iettées au feu, le précieux joute Je même faine Augullin , que lorf– corps de notre Sauveur foulé aux pieds, que ce faine évêque eut confommé tous & expofé à des injures que j'aurois hor- ces grands biens en ces œuvres de piété, reur de rapporter; & pour comble de & ne lui.rellanr plus rien pour les pou– tous ces malheurs, on verra des millions voir continuer, il s'avifa de cet artifice d'~mes commifes à notre charge, & du charitable de revendre lui-même, &de falutdefquelles nous devons quelque jour s'aller faire efclave en Afrique pour dé– rendre un compte bien exaét au tribu- livrer un fidcle d'entre les mains des na! de h jullice de Dieu, infeétées du Wandales ? Ne fe trouvera-t-il plus au– venin de l'héréfic, & précipitées dans jourd'hui en J'églife de Dieu, mais par• les voies de la damnation: car voilà cc ticuliérement dans le Clergé de Fraoce • que nous promettent nos huguenots de des évêques imitateurs du zele & de la France: voilà ce que nous préparendes charité de ces grands prélats, aux– parle1nenraires d'Anglererre,aucasquïls quels nous avons fuccédé, & defquels puilfent venir à bout de leur Roi nous remplilfons maintenant les pla– & de leur Reine : or s'il s'eft trou- ces, pour co1tribuer quelque petit vé autrefois des évêques fi zélés à fecours , afin de s'oppofer aux dclfeins l'avancement de la gloire de Dieu; & du des hérétiques , afin d'empêcher la falut des ames, que de vendre tous leurs dellruétion totale de fa religion ca· biens, que d'enga~er les tréfors de leurs rholique , non-feulement en Angle· églifes, que dïnfeoder, comme a fait terre , mais auffi par une conféquence parriculiérement le Clergé de France, nécclfaire en France même : pour dé~ c'eft·à-dire, vos prédécclfeurs, MESSEI- livrer, non pas de la mendicité feule– GNEURS, les dixmes , qui fonr le pa- ment , non pas feulement de la fer– ttimoinc ancien & naturel de l'églife, virude des hérétiques, mais auffi de pour faire des croifades, & pour s'aller la mort même, & de la plus effroyable oppofer aux efforts des hérétiques & des de routes les rror:s , quantité de ca– infideles, non· feulement ici dans l'Eu- rholiques , qui foupirent maintenant r~p•, mais jufqu'en Afie & en Afri_que. dans les fers & c!ans les prifons du par– s 11 el! vrai ce qu·c rapporte Baronius , lemenr, & qui n efperent pas d'en fartir qu'nn faine Auguflin, un faint Ambroi- jamais que par la porte du martyre fe, un Acacius, évêque d'Amide, & ici li leur Roi & leur Reine ne rede~ c:n notre France, un faintExupere, évê- ,viennent bientôt les maîtres de Jeurs que de Touloufe , briferent autrefois états. Sera-r·il dit à la pollérité ! Sera• tQUS les vafes f~crés, & les vendirent t·il dit, à la hont~ des catholiques• LI http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=