Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'ft J Ev~que d'Angoulême. M. DC. XLVI. J 1& yreront jamais plus , & qu'ils pleure- & des plus ~élebre~ ~illoriens d'An– ront un jour avec ~es larmes ~e ,C~n~ : gle.te ~re / apr<.s le ven~rable Bede, & une grace la plus 1mporcante a 1 ~ghfe qui ecr1vo11 11 y ~ cmq ou lix cents qui fe pouvoi~ a~tendre de ce pr!nce , a?s· E•helôtnus , dit donc Malmesbu– & qui devrait s acheter au pnx .de r!enfi.s, Regu Francorum ~ffinua~tm ,_fi– mille vie; & de mille martyres: car lu 9us Bcrth1. nuptus Ji61 concdia1111 • quel mJrtyre plus précieux que celui Lttardi auttm tpifcopi, qui cum Regina qu'on endure pour empêcher rextirpa- yen~r~t, u.ltbS adm~d~rn 11ùa Rtg<m ad rion tOtJle de !J foi dedans trOIS grands Chriftt cogntttonem Jn111labat ' q•o faflum royaumes comme ceux-là, pour la P.to - tfl, .•t pofleà b~ato Àuguft.ino pr&d~canri. pagation de laquelle da!'s. les pentes Regu ammus JD~ emol'.rrus faalt ctde– contrées même tant de Saints ont ex- ret. Malmesb. lib. J. h11l. angl. cap. 1. pofé leur vie? Quel martyre plus agréa- De force qu'un autre hillorien ecclé– ble à Dieu , que celui qu'on endure fiaftique d'Angleterre, nommé Capgra– pour empêcher la. de}lruél: i.on de 1'.é- viu~, & qui écrivait il y a ~eux, ~u glife ~ue J. C. lu1-m<me s eft ac9.u1fe trois cents a~s , appelle ce fa1!1t eve– :au prix de fan martyre , & qu 11 :a que, François Lera rd us, le precurfeur édifiée & cimencée de fon précieux de faine Augullin, apôtre des Anglais. fan_g 1 le portier qui lui ouvrit l'entrée , & Or. MESSEIGNEURS, fi toute l'églife qui lui prépara les voies à b prédica– en général a tant d'intérêt à la chilre, tion de l'évangile, l'aurore & réroilc eu au rérabliffement des affaires de la Lucifer, qui porta aux yeux des An– Reine d'Angleterre , puifque, comme glois les premiers rayons de la lumic– yous l'avez. vu , delà dépend b ruine re de la foi : Di!J11us Deo antiftts Lttar– ou le rérablilfement de la religion en dus pruurfor ac janitor 11enturi Augufli– ce pays-là 1 Certes l'Eglife Gallicane ni in Angiia apparait: p"venit tnim il– Y cil plus particuliérement intérelfée que lum • ut Lucifer fa!tm : ipfe Dti famu/11 routes les autres , pour pluficurs con- Regin~ Berth•. dum Etht!berto Rtgi adhuc fidérations. La premiere elt une con- gtntili , irfa auttm Chrifliana, à pattrn• fidération d'honneur : car premiére- Francorum rtgno mitterttJJr , dux , doc· ment c'ell elle qui a porté aux Anglais tor, firvator , ac totius pietatis infliga– Jes prémices de Ja foi , je dis aux tor , à monflruofis ritihus munimtntum • Anglais. & non pas aux Bretons. C'ell aô idololatriafa<rarium trat. Capgravius la France qui leur a donné la premiere in Catalogo fanétorum Angli:r. Auffi Reine chrétienne. C'ell le Clergé fran- depuis ce temps· là l'Eglife de France ~ois qui leur a donné le premier évê- s'ell toujours fort inrérelfée i tout cc que qui a jamais paru parmi eux. qui ell arrivé à l'églife d'Angleterre. Cette Reine fut Berthe, fille du Roi & en a pris un foin particulier comme Clotaire I. qui époufa en l'an f96. de fa fille : tantôt en lui donnant de le Roi Erhelbert, alors encore payen, faines prélats pour la régir & pour la mais qui fut auffi rôt après 'le premier gouverner , comme entre plufieurs au– Roi chrétien de route la nation an- rres , un Lanfrancus , un faine Anrcl– r;loife. Ce prélat françois fur Lerar- me, tous deux religieux & abbés en .dus , 011 felon les autres Lurardus, évê- France; l'un de S. Erienne de Caen. que de Senlis , aumônier de cette Rei- & l'autre du Bec , & tous deux arche– ne , la piété & la vertu duquel , corn- vêques de Canrorbery: tantôt en lui me dit Guillehnus l\1almesburienlis , envoranr de doétes évêques pour la donna les premiers fenrimens du chrif- défendre des hérélies qui l'attaquaient. tianifme au Roi Erhelberr , & à la comme un faintGermJin,évêque d'A11- nation angloife; & les difpofa à em- xerre, un S. Loup, évêque de Troyes, braffer la foi, lorf~ue faint Augullin, qui s'acheminerent par deux diverfes .apôtre d'Angleterre, par le comman- fois en ce pays· li pour y combattre, dement du Pape faine Grégoire le Grand, & pour y abattre même , comme ils ·y vint la même année pour y annon- firent heureufement • l'hérélie de Pe– cer l'évangil~._ Voici c?mme en parle lagius, lequel Pelagius avoir pris naif– ce doél:e religieux de 1 abb,ye de Mal- Cance en cette !fie : tantôt en recevant 'J!iesbury , qui ell: Lill des plLlS anciens charitablement en fon fein les pr.éla.u; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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