Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

j 1 , Httrangue de Meffire lae<j1tes du Perro11 , y li qu'ils aur~nt dé~ruir la monarchie chez. catholiques quelque allifhneê qui le eux: car ils ha1tTenr encore davantage remette en état & en autorité de le pou• J'églife que la royauté: ils ont encore voir faire; il n'y a plus de danger main• plus de venin & de rage contre les ca- tenant de déclarer cette promelfe, qu'on 1holiques que contre leur Roi , qu'ils avoir renue fecrere jufqu'ici , puifque ne perfécurent maintenant que parce les parlementaires ayant furpris la CO• qu'ils le croient catholique ; & n'etl- pie de celte lettre, l'ant fait imprimer t-il pas à craindre , que li les catholi- & publier pour rendre ce prince plus ques des autres pays fe montrent li peu odieux , & les catholiques plus fuf· affeétionnés à empêcher la ruine de la peéts : or cela n'ell-ce pas le plus grand religion en Angleterre , Dieu , par un bien qui pourroir arriver à la religion, jutle jugement , ne per111ette qu'ils car ne feroit·ce pas donner en quelque tombe ne eux- mêmes un jour dans le façon une liberté de confcience, laquelle même malheur du fchifme & de l'hfré.. étant une foi~ établie en Angleterre• fie , duquel ils n'auront pas etT•yé de il ell très-certain que nous verrons bien· garantir leurs freres & leurs voilins ? tôt la plus grande partie de cc pays-là N'etl-il pas à craindre, que Dieu pour réunie à l'églife: car il y a déja main• châtier notre lâcheté aux chofes de fon renanr près d'un quarr , voire même fervice & de fa gloire, & notre peu de un tiers de catholiques publics ou fe· z.ele à l'augmentation & à la conferva- crers: il y a un autre tiers de proref· tion de la religion catholique, ne per- tans , qui ne font retenus dans le fchif· mette que cette même religion catholi- me que par la feule appréhenlion des pei· que acheve de fe ruiner rour-à-fair en nes temporelles , & de la perte de leurs cc peu de pays qui lui relle maintenant biens , que par la crainte des loix, lef– dans l'Europe, comme aux liecles paf- quelles écanc une fois révoquées, corn• fés , pour châtier les crimes de ceux me le Roi d'Angleterre promet mainte· qui nous ont précédé ; il a permis nanr de le faire, au cas qu'il foie affillé • qu'elle air été enriérement détruite en ils embratTeroient roue aulli-rôt la rcli- 1oure l'Alie, en roure l'Afrique, & en gion catholique; & que Cavons-nous fi la plus grande partie de l'Europe même, la providence divine n'a point permis pour achever de s'aller tranfplanccr en que le Roi d'Angleterre rombât dans J' Amérique, & au nouveau monde, qui !' extrêmité où il dl maintenant ré– cil le plus grand malheur qui nous pour- duit , afin que prelfé par la néceffiré roit 'jamais arriver , & lequel nous de- de fes affaires , il prit cette bonne ré· yon~ tâcher par coute forte de moyens folucion , que Dieu fans douce lui a de détourner de nos jours : or le plus infpirée pour l'avantage de fon églife , certain & le plus prompt feroit de don- Que Cavons - nous même , li après ner quelque aJl.illance à la Reine d'An- cela , ce prince ayant éré fi fenliblc· gleterre , dont le mari en feu! capable , ment obligé par les catholiques , Dieu comme il y cll lc feu! inréretTé, d'empê- ne fe fervira point de cette occalion cher l'établitTemenc de cette république pour hù toucher le cœur , & pour lui puritaine ,:& en même-temps, & par ouvrir les yeux aux lumiercs de la foi~ un même moyen , de détourner de def- Mais aufli d'une autre part , s'il arrive fus l'églife tous les malheurs qui s'en que les catholiques négligent de fe pré– ~nfuivroienc ; & c'ell à quoi les carho- valoir de cerre belle occalion, que leur liques d~vroienr employer cc qu'ils ont préfente maintenant le Roi d'Angle· de phis précieux :,c'en à ·quoi ils font rcrre, & qu'il redevienne un jour le encore particuliérement conviés par une maître de fes états , comme cela peur troilicme raifon que j'ai à vous déduire, encore arriver, par l'allitlance de quel· qui ell • ce me femblc , la plus pretTanre ques autres perfonnes que des catholi• de toutes. · ques , fans que les catholiques y ayenr C'ell , l\1ESSEIGNEUR5 , que le Roi rien contribué , ils ne tireront aucun d'Angleterre a promis par une lettre, profit d'une prometTe li avanta~eufc ~ qu'il a. envoyée à la Reine fon époufe, & qui pourroit avec le temps fervir de de révoquer coutes les loix qui ont ja- beaucoup à la rellaurarion entiere de mais éte faites· contre les catholiques la foi en ce pays-là ; ils perdront par OA 'A11gletene, au cas.qu' il rcçoive·dcs.. leur. faute. une grace qu'ils ne rccoli'I http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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