Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• 111 'Ev2que d'Angoulême. M. DC. XLVI.- 511 furpalfent toutes fes paroles, & lui a delfein; c'efl·à-dire , pour aller malfa· fait n>Îrre en même temps une pe'!fée c_rer & égorger _tous les p_a~vres carho: en l'cfprit, de laquelle elle a cru erre hques, comme ils ont dcja commence obligée de vous rendre parricipans , ~e _faire ,e'! qu_elques renconrres , & pa"e qu'elle importe grandement" au eremdre a Ja-.n31s dans ~eur fang routes bien de l'églife , de laquelle vous eres les reliques de la religion , non feule· les princes & les proreéteurs, & de la- ment en Angleterre & en Ecolfe , quelle par conféquent tous les intérêts mais au!li en Irlande, où ils s'érnient vous doivent être très - chers & très- prefque tous conf<rvés dans la eréance précieux. C'efl, MESSEIGNEURS, que orthodoxe , nonobthnt tontes les per· le malheur de la Reine d'Angleterre fécutions qui ont été excitées contre ne vous doit pas être fi fenfible pour eux depuis cent ans; & panant fi la fon regard particulier , que pour celui Reine d'Angleterre n' efl promprement de la religion catholique, dont le réra- fecourue, & que le Roi fon mari , faute blilfement ou la ruine cota le en Angle· d'allillance, foie forcé de s'accorder avec t.eHe dépend abfolument du rétablilfe- les parlemenuires , c'ell fait à jamais ment ou de la ruine de fes affaires, de la religion en tC>US ces trois grands comme vous le reconnoîtrez facilement royaumes, qui ont éré autrefois les plus par les raifons qu'elle m'a commandé catholiques de la chrétienté, & où l'on de vous repréfenrer , ne doutant point voit encore maintenant une infiniré de qu-.près les avoir bien pefées & con- riches & de fuperbes monumens de leur fidérées • vorre piété & votre zele ne ancienne dévotion. -YOUS portent à rechercher & employer La feconde raifon en' que la defiruc· rous les moyens qui feront en vous pour tion de la monarchie en Angleterre, & empêcher un malheur fi funefie & fi l'érabliffement d'une république, & d'u– èéplorable. ne république puritaine • qui efl le but . La premiere rai(on efl , que li le Roi des parlemenraires , & ce qui arrivera de la grande Bretagne efl contraint par infailliblement, li la Reine d'Angleterre la nece!li1é de fcs affaires d'en venir à n'ell promptement fecourue, ou que le un accommodement avec fes fujets re- Roi fon mari ne puitfe pas s'accommo– belles, comme il y fera enfin obligé, & der avec eux, portera encore un bien bien-tôt, s'il n'ell promptement fecou- plus notable préjudice à la religion ca– ru , cet accommodement ne fe fera ja- tholique, puifqu'il ne s'étendra pas feu– mais qu'à la dethuétion totale de la re- lement en Angleterre, en Ecolfe & en ligion catholique en Angleterre ;. car Irlande, comme nous venons de dire, comme Je principal prétexte dont les mais au!li en routes les autres parties de parlementiires fe font fervis pour colo- la chrétienté; cac fi cet étar populaire & rer leur rebellion , pour animer & puritain vient une fois à fe former dans pour armer tout enfeinble lès fujers ces trois grands royaumes , & qu'après contre leur prince légitime> a été de cela il s'unilfe avec les hérétiques d'AI· leur faire croire qu'il étoit catholique, Jemagne, de Hollande & de France• & qu'il vouloit introduire la religion commè to.utes les maximes de l'ét•t & catholique en Angleterre; & comme le de la religion les y convient, & comme premier article qu'ils ont employé dans c'ell un delfein que les parlementaires rous les traités qui ont été mis en avant ont formé dans leur efprit, dès l'inllant jufqu'ici , a to~jours ét~ celui de la r~i· qu'ils fe. fonr revo!rés, & duque.l ils ne des catholiques , 1! ne• faut point font maintenant une profellion alfez ou· douter qu'ils ne concluront jamais au- verte: routes ces puilfances réunies de cun accord avec leur prince qu'à cette la forte, par les intérêts de l'état & de la condition rigoureufe, que le peu de ca- religion, qui font les liens les plus facr~s rholicité qui relle en ce pays-li, en fera de la fociété humaine , fc rendronr..ti banni à. perpétuité, & .que l'on joindra formidables à tout le refle de la chrétien– enfemble, comme ils l'ont déià réfolu té, qu'elles feront capables, à fucceffioit entr'eux. & comme ils l'ont même pu- de temps, fi Dieu n'y met la main , de blié par leurs imprimés , rouies les for- miner & de ruiner entiéremenr tous les ces & toutes les armes d'Angleterre• & catholiques; & c'efl 01) les p3rleim:ntai– d'Ecolfc pour -c11écucct cc malheuroux KS • prétc111leot 4' en .venir à. l;i Jin ,·apr" http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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