Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

5 07 r Remcntr,znce de meffire Claude de Ret!; ·fo~ les & vigibns, le cœur. la bouche & & violés , & fon fils Gratian; qui lui les yeux de l'églile, fi voyant _ve~ir de fuccéda i l'Empir~, n'a été heureux en loin les plus d•mgereux ennemis , ils ne coures fes cxpr~1t1ons, que parce qu'il s'efforçoieut d'.1venir roue le monde de eu;. le cœ~r meilleur que fou pere, 8c leur démarche , & de faire enfuirc ap- qu 11 _[uc refifte~ courageufemenc aux eo– préhendcr, & prévenir à l'avenir leurs crepnfes des _ar1~ns. mauvais & p~rnicieux delfcins. Votre MaJelle, MADAME, a l'efprit Nous Cerions indignes à la vérité de trop s.rand, & trop é~lairé, pour ne ces beaux titres que nous portons, fi prevoir pJs que la tolerance des abûs nous ne venions dire à Votre Maje!lé, & eutreprifes des religionnaires de votre avec une liberté chrétienne & refpec- roy1ume, diminueroic beaucoup des fé– tueuîe , que vos fujecs de la religion licités de votr~ régence; & qu'il feroit prétendue réformée commencent de îe honteux de la1lfer cet étonnement à fa falfer de la fujérion naturelle & légiti- pollérité, que fous le regne du plus heu– me, dans laquelle le feu Roi Louis-le- reux & plus formné de tous les Rois. Julle les avoit romenés , & tâchent in- allillé , comme il ell heureufement pour fenfiblemenc de recouvrer leurs forces nous pendant fon bas âge • d'une mere perdues & dillipées. régente , la plus gnnde & plus ver- Car abufanc, comme ils font, de la tueufe princetfe de la terre. lorfque les douceur & de la condefcendance des Rois redoutoienc fa puilfance, que les loix, des édits & des ordonnances , & peuples adoroicnt fa venu • & que les faifanc un très-mauvais ufage de la bonté écungers accouraient de coutes parti que V. M. leur a témoignée, ils one en- pour implorer fon recours & fon affif– trepris depuis peu de rétablir à main tance; des fujcts foibles, mais très· dan· armée & force ouverte , l'exercice de gcreux, ayent ofé penfer feulement de leur faélion , & religion prétendue. en blelfer fa piété, fon autorité, & fa puif– plulieurs lieux & endroits de ce royau- fan ce; & à former des detfeins, & faire me, donc il avoic été banni jullement; & des enrreprifes fi hardies & fi peu re[– par ce petit etfai d'ufurparion , ils ont peélueufes. peur-être voulu renter s'ils pourraient Quoi , MADAME , qu'il fdc die que réullir en de plus grandes encreprifes. lorfque la France érend fes frontieres de Les ennemis de la religion & de I'é- tous c8tés, l'églife perdît les fiennes au tac, ~1A DAME, ont toujours agi de la milieu de la France; & que le royaume force , ils ne demandent d'abord que de J. C. fût diminué au même temps des petites graces , ils femblent n'exiger que celui de V. M. s'augmente par les que fore peu; mais fur ce peu ils fondent faveurs & allillances divines 1 d'ordinaire, & fe fanraifient mille for- Non, MADAME , V. ~1. ne le fouf– tes de prétentions imaginaires ; car frira pas; elle agira felon les fentimens étant (comme ils font , au dire de faine de piété, de générofité & de jullice, Augullin) les linges de Dieu, qui de rien qui ont toujours faintemenc occupé fon a foie toutes choies; aulli eux d'un prin- ame ; & prévoyant judicieufement que cipe qui ne femb!e rien , ils font naître ceux Qui demandent au;ourd'hui la li– enfuite de très-grands & imaginables berré de leurs prêches & de leurs atfem– défordres. blées dans les lieux, & annexes dont Les donatilles, l\..L~DAME, ne de- ils en ont été iuflement exclus, prlten– Jnanderenc à Conllantin que l'ufage d'un droient infailliblement • & demande– feul temple dans toute la Numidie; la roient fans doute dans un temps moins iolérance & condeîcendance de ce bon heureux que celui· ci , des places de fu– prince fut fi préjudiciable à l'état, & reté, & des villes d'8tages. troubla fi fore la paix de l'églife, que les L'Empereur Valenrinian étant prié & évêques allarmés furent obligés de ve- requis par des ambaffadeurs envoyés ex– nir fouvent à la cour, & d'y porter leurs près' rourdemander, au nom du fénat, plaintes & leurs remontrances. la ref!iturion des remples des idoles, & L'hifloire nous apprend qu'un grand le rèrablilfement des privileges de le~1~s Empereur ne fur bl:îmé en coure fa vie, prêtres; l'aff..ire portée, miîe en deh: que d'avoir fot1ffert que les édits contre bérarion dJns lè confeil impérial, (qui les gentih fulfent tant foit peu altér~s étoit compofé de 'luéiiens tl.: de gen~ .. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence