Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

11 Requeu pr!Jentée au Roi par l'A_ffemb!ée· de Melun. 22 foi catholique & obéitTance qu'il vous & à (es complices d'écarter & tirer à. a toujours rendue, avec le recours qu'il perdition le troupeaux de fes églifes par vous a toujours fait en vos grandes t\'. erreurs & fau(fc doctrine. plus urgentes affaires & nécellités, fer- Sur quoi ils n'ont pu dillimuler h viront de gages très-certains pour atTu- grande ruine & condamnation qu'elle rer Votre Majellé que les uès-humbles attire fur fon chef, & par con(équent remontrances qu'ils ont donné charge fur tout le royaume ; laquelle en vertu à leurs députés de vous faire ne ten- des concordats faits avec le Pape Léon X. dent qu'à l'honneur de Dieu, fervice &, le grand François votre ayeul, nom– de Votre Majellé , réformation de leur mant les perfonnes pour etre pour– état, & falut & édification de cout le vus des principales charges de l'églire. peuple. y fait ordinairement pourvoir ou pour Les archevêques & évêques , ab- n'en être averti, ou par importunice des bés & autres per(onnes ecclélialliques, perfonnes du tout indignes & incapables; repréfentant ledit Clergé atTemblé en & qui pis el1 , les donne bien fouvent votre ville de Melun, par la permillion à des perfonnes purement laïques, & que leur avez donnée, ont délibéré & gens mariés & à des femmes , d'oil conclu d'un commun con(entement vient le plus grand défordre, d'autant lefdites remontrances de même zele, qu'on voit, au grand détriment de l'é– alfeéHon & dévotion & du feu! delir glire & de ce royaume , évêchés , ab– qu'ils ont d'être réformés : Cachant bien bayes, prieurés & autres bénéfices être que de leur réformation & vie exemplai- vendus , changés & hypothéqués, & re dépend la manutention de l'état, prof- donnés en dot, comme li c'écoic chofe périte de leur Roi, confervation du bien profane , & qui fût en commerce public, & faluc de tour le peuple; & public, des gens-d'armes & gens ma· que l'ire de Dieu qui s'épanche fur tout riés; & même les femmes, dirent mon votre royaume, & qui menace ll'entiere évêché, mon abbaye, mes chanoines, fubverlion d'icelui, ne peut être appai- mes moines & femblables paroles ; qui fée linon par une bonne réformation de pour s'accommoder mieux, & en pou– tout l'état, la commençant par les chefs voir plus à leur aire trafiquer; ils tien· ou prélats des églires, à la vie defquels nem les bénéfices en économat, ou les fe conforme ordinairement le retle, tant font tenir par des per(onncs à leur poile des princes que des fujcts. Car comme que lon appelle en confidence contre die le Prophète, tel ell le prêtre, tel eft toue droit divin & hum:iin , même les le peuple; & la pourfuivant par tous les exécrations & cond:imnations retom– aUtres ordres, degrés & dignités de l'é- bene depuis quelques années par l'au– glife, tant féculiers que réguliers, juf- torité de l'fglire univeriellc ; & deli ')"'aux limples prêtres & religieux; m<·me vienr qu'il (e trouve en ce royaume juf– etant contraints à leur très - grand regret qu'au nombre de vingt-quatre ou vingt· & opprobre de confetTer & avouer , n'y cinq archevtchés & évêchés étant fans avoit aucun état en l'églire qui n'en ait patleurs, & tenus en confidence , fans grand befoin. ceux qui font fans titullires , & qui Et d'autant que les regles & bonnes n'e11 ont que le nom & titre avec bien polices qui one été faites de long-temps , petite partie du revenu; les gens-d'ar– & encore ces dernieres années établies mes ou femmes prenant le relle. De & ordonnées en l'égli(e, fervent de pea, quoi pour inlhuire plus amplement Vo– li les chefs & magillrats , qui font com- tre Ivlajetlé, ils ont attaché un rôle avec me la loi vive, & qui doivent montrer la préfente requête, outre le(quels en– le chemin aux autres , ne s'acquittent core pen(ent y en avoir quelques - uns de leurs charges : Il ne leur a été ditfi- oublies pour n'avoir pu être avertis dn cile à juger qu'une des principales eau- . tout : comme aulli n'ont-ils pu nommer fes du dé(ordre qui etl parmi eux pro- particuliércment les abbayes & autres, cede des chefs, lefquels étant pour la JU(qu'aux limples cures & prieurés te· P!Ûp•rt indignes & in(uflifans pour l'exer- nus en cette façon, pour en être le nom– c1ce de leurs charges; & qui pis ell, n'y bre infini. De quoi ils ne doutent point en ayant point en plufieurs ép,Jifes de ce que Dieu ne foie ~nnclement offenfé • royaumeJ il ell: il.Îfé à l'ennemi de nature Ile que cela ne puilfe être une des pria~ D ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=