Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

f~ { . 'l!vtque 5- Prtnce de Creno!Jle. M. DC. XLT. JO 1 . es t'ont heureufes quand la,iuftice en la France, comme elle entra jadis dans !fiJ·objet, la néceffité le fu]et , & le le. monde à la naiffancc du Fils de bien public la fin. . Dieu. . . . Mais, SIRE, les envieux de la gran- . ~~utefms, S!RE, ceux à qui la di- deur & du bonheur de V. M. crurent vmite a mis fon autorité fur le fror.t,, qu'étant occupée i ,châti 0 er la rebellio.n fa parole en la bouche,. fon églif'e & de fes fujecs revoltes, ede ne pourro1t fes facremens dans les mams, font con– fecourit fes aliiés qui étoi,ent da.ns l'op· t~aints aujourd'hui. dan~ !es acclama– preffion. Elle leur fit .neanmoms b1e.n t!ons un1verfelles, d ofer JOmdre .aux vé– connoître lors & depuis, que ni la ri· ritables louanges de V. M. leurs Juflcs & gueur des faifo'ns, ni l'âpreté, de~ mon· raiÇonnables. plainr~s , puifque celui à tagnes n'étaient capables d arreter le qui elle avo1t confie les nerfs de la guer– cours de fon courage. Et ces princes i'e , & les nœuds de la paix avant fan étrangers, femblables :i la lune, qp,i n.e décès, établit un.droit .• qu_i n'ayant fu~­ reçoivent de la lumiere que par 1 elo1· lir.anc_e que dans l 1mag1nac1on, femblo1t gnement du foleil avoueront que Vo· vouloir amnrtir en quelque forte la ]j. ue Majefté agilfoit comme les allre_s, berr~ ~e l'églife,qui a f>OUr mayq11~ l'an– & par préfence & par puilfance: li bien uquite. & pour doltrme la. verne : car q~e ce q~'.un an_cien difoit pour Dém~· aya~t co,mm1s I~ _percept1o_n de_ r~~ tr1us, qu il avo1t tant de bo~heur, qu ~l dro1.ts precendus a divers parnfan~ 1nte– femb~oit q~e la fortune lui apporto1c relfrs ._ils one ~elle,ment r~double leurs )es villes pnfes dans un filet, les fu)ets pourfu1tes , qu apres avoir rendu plu– de V. M. le peuvent publier plus vérita· lieurs églifes tributaires à leurs intérêts• blement de votre gloire, & fe doivent quelques-unes en fontdevenuesdéfertes, cfiimer trop fortunés de vivre fous les les prêtres fans fonltions, les autels fans ]oix d'un prince li heureux, qu'il peut facremens • & vos peuples fans confo– touc ce qu'il veut : li modéré, qu'il ne !arion. veuc que ce qu'il doit; & li grand, que Permettez donc. SIRE, à ces affligés rien ne l'égale, puifqu'il n'y a nation d'en faire leurs plaintes à votre piété, qui ne révere fon nom , n'admire fes & fouffrez que l'églife s'adreffe par nos profpérités, n'élcve fes vertus, & n'en- bouch~s à fon fils aîné dans le mal qu'elle vie fes triomphes. endure. Votre 1'1ajelté ell intérelfée par Mais toutes ces félicités temporelles fon facre & par fes vœux, à la confer· t>nt été à la fin comblées des graces du vation de fa liberté; & elle ne peutfouf– ciel , par la nailfance d'un Dauphin , frir de douleur, qu'elle ne vous foit plus donc en mon particulier j'ai double obli- fenlible qu'à elle-même : c'ell pour– gation de félicicer la venue, qui nous a quoi, Srn.E , du plus profond de nos fait reffentir que les grandes faveurs font cœurs, nous ofons conjurer votre dé– les fruits des grands delirs, & que la na· bonnaireté de nous délivrer de ces tri– ture , comme· les peintres, ne produit bulations que nous ne faurions éviter pas fes beaux ouvrages en peu de temps, que par vocre proteétion. Nous n'a• :ainli que Dieu avoir eu de toute éternité vions jam•is fouffert un li rude traire– dans fa penfée l'idée du monde, qui de· ment, contre la pureté néanmoins des voit être le théâtre de fes merveilles, intentions de Votre.,(\1ajeflé , & celles & l'objet de fes admirations. Tant y a de votre confeil; & l'églife n'avoir en– qu'après un long-temps les prieres des core mis au rang de fes anciens perfé– François, l'intérêt de l'églife, lesvœux cuteurs ces nouveaux panifans, inllru• ~ la piété fans pareille de la premiere mens de fnn al!liltion : c'e!l pourquoi princeffe de l'Europe (plus grande en· vos ecclrlialtiques fupplient très· hum– core par fes vertus que par fa nJilfance) blement V. !1-1. d'arrêter par fa puilfancc one attiré fans doute cette faveur ex· le cours de ces rigueu1 s , & de ne pas per– rraordinaire du ciel , pour nous rendre mettre que fous le reg ne du plus pieux & tous comblés de fes grJces : auffi nous du plus julle MonJrque de l'univers, af– fommes obligés d'ef~érer que p_uifque, ~~édupluspr_udentconfeilquifûtjJmais, felon Anftote, la p31X etl le fru1c de la 1 eghfe ne pu11fe refpirer que pour foupi– guerre, qu'elle nâquit, quoiqu'imper- rer & pleurer l'anéantilfement de fes pri– ~cptiblcmcnt avec: te petit priDCC diinl vileges, avec l';Dtiere perte de fa Jibenc'. li ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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