Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

4 91 'l!v;que de S. F~our. M. DC. XXXVI. 498 · Quant à l'alli(hnce qui nous a écé de· Mais pour ne point ahurer de l'hon– mandée de la part de V. ?-1. nous pre- neur de votre audience, l'églife qui s'in– nons le ciel à ~émoin , fi ~ous ne ~ous t~relfe de fi bon co:;ur pour le Cervi~e de fommes pas mts en un entier devoir de \. 11. & ~our le bien de votre ecar • vous rendre nos obéilfances, pour con- vous fupphe très· humblement de d(·fé· rribuer de cout notre pouvoir à l'urgente rer à l'ancienneté de fes privilcges. nécellicé de vos importantes affaires. La d'avoir égard :i l'âge qu'elle a, où de li diminution des biens dont nous Commes religieufes immunités l'ont conduite. Ne )es difpenfatcurs, ne nous a point empê- pe:1!'ettcz pas, S1RE, !>,profanation & ché le zele que nous avons pour le fer- avil11fement de fa d1gntte , tenant pour vice de V. M. & pour la gloire de cette indubitable que l'injure qu'elle reçoit• couronne. Il a paru en ces huic millions blelfe direélement la religion : accor– qui ont écé tirés du bien del'églife, & du dez-lu! la libr_e joui1îa~ce ?e fes franchi– plus clair de fa fubllance temporelle, fes & 1mmunicos, pu1fqu elle cil libre• pour le paiement des dons qui ont été & que la différence qu'il y avoic entre faits à V. M. en trois alfemblées du Cler· Sara & Agar, entre la maîtrelfe & la fer· sé, fans co~pr_endre les décimes ordi- va~ce_, !''ell pas plu_s grande que cell_e naires. Il a, d1s-1e, paru, nonobllam les qut d1llmgue la ferv1tude de fa franch1- ravages & les ruines caufécs par les hé- fe: Je refpeél qu'elle vous demande a ban– réciques & rebelles, & par Je commerce ni les payens de fes autels; il y a attiré interrompu en plufieurs provinces; & une infinité de faims Rois. Auroic-elle quoique ces divers accidens aycnc réduit un plus rude traitement dans le regne • la plupart des bénéfices au tiers ou à la & fous le fuccelfeur des vertus & de la moitié de leur ancienne valeur, nous couronne de S. Louis, qu'el\e n'en a reçu n'avons pas néanmoins lai fié de faire fous J'empire de ce S. Monarque? Non, fonds de crois cents feize mille livres de S1RE, votre piété nourrir nos efpéran– rente, dont V. M. peut tirer un notable ces de plus de douceur; ayant purgé fecours. C'ell, StRE, ce qui nous per- l'état de J'hérélie & de la faélion, nous fuade que cette Comme lui fera très- ne pouvons faire de. doute que vousn'af– :agréable, & qu'elle ne fera nulle difli- franchilliez l'églife de coure vexation & culcé de croire qu'il nous a fallu fai,e violence. des efforts extraordinaires, & recourir à Afin de mériter cette grace, nous re- d'extrêmes moyens pour y fatisfaire. doublerons nos prieres pour l'accroi1îe- . Nous avouons, SIRE, que cette fom- ment de vos profpéricés. Nous vous me n'ell pas bien grande, à comparai- fouhaicerons une longue fuite d'années, fonde l'extraordinaire dépenfe à laquelle Nous préfencerons au ciel des dévo– vous obligent, & l'entretenemenc de tions encore plus ardentes&plusdignes tant de gens de guerre, & les pre1îans de nos vœux, aulli-bien que de V. M. intérêts de votre couronne ; mais de no- Nous prierons Dieu qu'il acheve les tre parc, c'ell pour le dire ainfi, une merveilles de vocre vie, comme il les a fomme immenfe , & qui furpalfe coutes co:nmencées; qu'il vous donne des ar– l~s ~llilJ~nce~ qu~ le Cl~rgé de ~rance mées to~jours triomphante_s, des peu– :aH 1ama15 fa1ces a une fois, concnbuant pies couiours lideles , touiours · obéif– aux néc'éllicés du royaume, ou à la dé- fans; que la lin de tous vos combats foie fenfe de l'état: enfin elle etl au-delà de la viéloire, rendant i la félicité de vos nos forces, quoiqu'elle foit au-deçà de peuples, à la paix de ce royaume, au nos alfeélions, & des linccres volontés bien & repos de la chrétienté; & qu'a– que nous avons :i témoigner à V. M. nos près avoir fait long-temps régner Je Sau– très· humbles ferviccs. Nous efpérons , veur du monde & fon églife fur la cerre. S1RE, que cette fubvencion volontaire ne votre gloire temporelle falfe le plus heu– tirera point à conféquence, & ne nuira reux échange qu'on puilfe fouhaiter & pas à nos exemptions & franchifes; au- fe converdlfe en une félicité conll;nto rrement il iroit de nos confciences, Ile Ile confommée. de celle de V. M. li http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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