Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

5 Remontr.tnte' Je mon/ieur cle 1'.toail!e.r; ;j. 9 & ~~ciers; Ill aurre~ laïques, de_ qui _nous n'ell point enchaînée, ou dans des liens; JIOUS pJJig_nons? n ayant de. q_uo1 crJmdre on arrêre reu xqt:i doivent annoncer cette: P?llr vos;tDJ~lhces ·~ fi. lom votre co-nf- paro:e, p.n f.11fie de leur temporel. Con· i;ieocenes·purelh1elo1gne de nos-yeux, tre les réglemens des évêques, confor• n'.ayenrde quoi nui_re à ·vone _b~nhe\lr • ines aux Caints décrets , conformes aux par le.urs encreptifes &; ufurpat1ons., pu1f- ordonnances roy .1ux : contre l'ordre que: que les Rois font quelquèfo1s punis pour nous penfons établtr en nos diocefes, lie les crimes de leurs fujets. · · ' èonrre la difciplioe eccléfiafiique, qui: • Nous ne pouvons voir fans douleur, nous defirons oppofer aux déréglemens SiRE , que les juges (éculiers connoif- qui s'y glilfent ; une appellation comme: f~nt des caufes de l'églife, qui font for- d'abus nous lie les mains: la dilfolution 111 ellement de notre jurifdidron ," & .que cependant fe g!iffe parmi les prêtres, le: l'autorité des tribunaux eccléfi~fiiques peuple en efi mal édifié, les pafieurs ac– foit comme anéJntie. Le mépris-qu'on' cufes de ·connivence ou de lâcheté; V. en fuit, tir~ des larmes à ~uiconque .re M. mal obéie en fes ordonnances • fou vient des anciens hônneurs rendus Dieu enfin· merveilleufement offenfé ; aux évêques , des qualités de princes de même afin que l'injure qu'on nous fait tumierc, de :uges de la terre, d'alfclfeurs par ces appellations abufives , foit plus du grand ju~e , & de femblables titres atroce , ils vont quelquefois pardevant qu'on ditruit auiourd'hui. des juges de contraire religioq, qui font Il feroit fort difficile de céler Je ref- trophée de nos défordres. fentiment que nous donnent les ufurpa- On croira poffible que ce que nous en tions de nos droits ; faites par plufieurs difons n'ell que pour nos intérêts; toute– officiers ~le V. M. lis ne neus lailfentque fois, S1RE , quand nous demandons qu'il l'ombre de notre autorité ; ni les facre- vous pl•ife d'éteindre cette ufurpation~ mens, ni les chofes pur'ement fpirituelles nous travaillons à votre falut, puifquc ne font plus de notre connoilfance, du comme il ne nous feroit pas honorable moins pour en juger définitivement. de nous taire de telles injures, il ne vous Voye" , SIRE , comme on regarde les ferôit pas aulli falutaire de les fouffrir. exemples de Votre !11ajeHé, & fi à votre De quelle confcience pourrions-nous imitatiôn o-n défae à notre caratlere. Si dilli:nuler les vexations que reçoivent des prélats. s'oublient jufques à devenir les curés & autres eccléfiailiques qui coupables d~ crimes injurieux à l'éut, font recherchés pour le fel , & maltrai· ou de leze·maiefté, vous n'oubliez pas tés des officiers de la gabelle ? C'eA: leur dignité eccléliallique, & ne voulant beaucoup d'entreprife d'entrer par vio• point que ks officiers de votre jufiice en lence dans h maifon d'un curé , efpé· foient ks ji;;;cs, vous en remettez la dé- rant d'y trouver du fel défendu : beau· cifion au '1qement de l'églife ; & vos coup d'irrivérence d'entrer dans l'é· jug<s fécaiiers tout au contraire nous glife , & y fouiller les coffres & la ar· r,1viffcnt le~ caufes .qui font dirctlement moires.où.font les ornemens des prê· d~ none iurifdillion, . . tres, & les faintes :huiles; cependant,; - "A n9s yelix-, & <'aarronos droits;:on SIRE'., c'.ètl peu de. chofe pour cer1ains lcve les excommunications ;, on infirme faliniers., qui depuis-pet• de temps, après les.in, terdits ,_ôn abolit les cenfures par a-voir cherché dans la mJif<Jn du curé, nous, fulminées, & fur le moindre refus & dans les armoires del'églife, dépouil· de les lever, _que nous ne faifons iamJis lant tout refpeét , & ne craignant point f~ns .de, grandes taifons , on pr~tend le facrilege , ont eu l'audace de porter avec un arrêt d'une cour Céculiere être les mains réméraires fous le faint autel f~ffifamment affranchi de ces peines fpi- où étoit le faine chrême ; & fous pré· rituelles; toutefois, S1RE, ce n'efi pJS texte de trois ou quatre grains de fel U{le abfolution , ce ~Il que pur abus , mêlés avec de la pouffiere qu'ils amaa:e· &. , au lieu d'édifier , c' ell tromper les· rent à l'entour de l'autel , & dont ils ames. qui ne font pas moins excômmu- remplirent une coque de noix, ont oCé niées pour avo-ir un arrêt en .faveur de faire le procès à ce curé, & le condam· leur prétendue abfolution. ner à de groffes amendes; & ce qui nous _ .ÇDptre l"autorit~. de faine Paul , & arrache des larmes, SIRE, c'eft que ces Cf! iiu'jl é,qit ' que la parole de Dieu exaaeurs {ont héiétiques•. Quant http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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