Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

,~ 9 ~ Evêque de Saint-Flour. M. OC. XXXVI. 4 94 foie ces incendiaires., elle n' étouff~ic, c.e frais c,ommuns des villes ,. & générale– rnonllre dans r.. na1.ffaocc. Les he!en- n;ient ,' tous les fublide~ que les gens d_11 ques, toujours inquiets & patlionnes de tiers etat ont accoutume de potter; quoi– nouveauté, fe la!Tent de le~r erreu~ , ou que de droit , & par les anciennes loix plutôt ils l'augmentent&, l .endurc,1ffent; de france , contenues a~x chapitres ce n'eft plus une pure herefic,,, c dl ~n de.Cha_rlemag~e & d~ !-ou1s·le Debon• mêlange de poifons. De I'herefie , ils na1re, ~ls ea fo1ent entierement exempts? dégénerent à l'achéifme. Ils confondent Que duons - nous des terres d'églife, Jes feltes de Calvin & de Luther: ils qui font devenues les routes ordinaires mêlent ces deux venins avec ceux de plu- ~es gens de guerre , & les paffages oil neurs autres héréfiarques , & au lieu de ils portent , non le refpelt qui leur eft craindre les édits qui leur défendent de dû , mais la défolation qui les détruit; rien innover, leurs livres & leurs écries qui font foulées , ou plutôt ravagées publient des. impiétés qui füroienc hor- comme.. fi ~·écoic _des terres ~nne_mies? l,'eur aux plus libertins. .· . De quoi peuvent vivre les ecdefiaJhques, C'ell aulli une remarque digne de V. 1i leur bien ell ruiné 1 M: S1RB, que I'hitloire f~inte n'a poinr ~e . ~ous redemand_ons, Su~E, la paifible prmces plus plems de gloire, que ces Rois 1ou1ffance de nos 1mmumres, qui font fi pleins de piété, qui en préfcnce de leur peu onereufes i l'état, que moins elles peuple ad~roienc le fouverain _Pri~ce , font violées, plus elles lui font uci~cs; & commun aux peuples & aux Rois; ai ou- quand nous parlons de nos franch1fes & 1ant à ce puiffant témoignage de vénéra- privileges, nous parlons de chofes qui tion, cout ce qu'on fauroit defirer d'exem- n'endurent point de retranchcmenc. Il pie en ceux qui pour honorer les mi nif- n'etl point d'état qui fuive le confeil de rres des autels , augmentent leurs privi- toucher aux droits de l'églife, pour les in· Jeges, au lieu de rien ôter de leurs immu- lirmer ou les éteindre ; qui ne fe mette nités : mais aulli les facrilicateurs du grand en danger de ne profpérer pas long-temps. Dieu répondaient dignement o cette défé- Cette monarchie s'ell: toujours bien tence, puifque c'était avec des prieres & trouvée de ne lui rien ravir , & de la desfacrilices.Leurdévorionéroitexrrême maintenir en fes libertés depuis qu'elle envers leurs princes. Après celle du culte etl très-chrétienne. Elle a oui parler des divin, rir.n n'était plus entiérementdédié malheurs d"un royaume qui envahi!Toic à l'agrandiffement des Rois. Il fe pouvoic l'héritage des Srs. & comme elle en fage. b!en fa!re qu'il y eût plus d'éclat , pl~s ell~ en fait bie~ fai_re ro.n frofit. E!le con– d exter1eur & de terreur en la mu lu- noir affez que 1 rglife n el pas moms coil– tude des foldats , en la force des trou- rageufe que Naboth, & s'il em la conf– pes & des armées d'lfraël; mais qu'il n'y tance de dire ces parole• aux ufurpateurs eût plus de certitude, plus d'appui & de de fes biens : Je ne me déférùi jùmais de fureté J d'emporter la viéloire du. côté /'héritage de mes peres : il en loien affuré de l'arche d'alliance, l'expérience ne que dans une. reprochable fontfrance, pcrme!toic pas d'en l:louter. , · elle ne laiffera januis ufurper fans fe Après de fi pui{fancés confidérations, plaindre, l'hérirage<de fon époux•. il nous fera permis de nous plaindre, de Aujourd'hui, S1RE , qu'en plu lieurs ce que nos immunités font fi peu confi- endroits de ce royaume les ecdélialli– dérées , des empêchemens qu'on ap- ques forit troublés en la jouiffance de porte à l'exécution de nos contrats faits leurs droits , de quelle crainte ne fom· avec Votre Majellé ; du peu de cas mes - nous pas faifis , qu'on impmc à· qu'on fait de vos édits , & de ceux des V. M les violences de ceux qui les·; Hois vos prédéceffeurs, comme s'il ne en dépouillent 1 Er quoique nous fa~l fallait pas y obéir, parce qu'ils font-eh- chions combien le tort qu'on nous fait' tenus , vérifiés & publiés en faveur du e{~ éloigné ·de votre confentement , & Clergé. Que dirons-nous qu'en la plu- ne puitlions ignorer- l'état que voBs fai-· parc des villes , la violence affujenic tes de tout le corps du Clergé , vous les eccléfialliques aux guets & aux gar- qui l'honorez fi hautement en l'incom- · des des portes, au logement des gens de parable perfonne du premier minillre auerre, à leur fournir des vivres & des de votre état: quelle appréh~nfion néar– munitions , à .la taxe .des emprunts. lk moins f,trouve égale' à fa néltre, qu'e ces http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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