Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

491 Remontrance de mo.nfieur de Noailles; ·'4 91· en quoi nous ·n'avons pas écé trompés ; celle que Notre Sauveur a appuyée fur & puifque cetce plance, ainti que l'ar· la pierre 1 Qui a détruic le centre de tous bre de probité , dont l!s ~erveilles, font l~s mollv~mens contraires à la fermet~ racontees P,ar un pn;>phete., a porte fol) d un ti piuffJnt royaume 1 N'ell:-ce pas fruit en fon temps , ne _verrqns· nous pas V..M. Si RE , & ti vous avez. eu le pou. bientôt, ·quoique Cachent faire_les adver'. vo.ir de lever ~erre borne, qui racourcif~ faires de notre renommée, ne verrons- foit le pouvoir des Rois, ne doit-on pas nous pas Il perfeél:!on devotrerçgne dans efpérer que vous augment~rez. le royau– celle d'une v1él:o1re abfolue , capable me que vous avez affranchi, & donnerez d'acquérir ~ne ti ferme paix à cet état, de nouvelles frontie~es à U!! état,. q~i du que rouce 1Em:ope s'en re!f~nte? . regne des _au~res Rois avo1.t des hm1~es; · II ferait trop iniufle, que n ayant point & en ces lt~ites, des retraites comphCC$ fait d'ennemis , vous en .cullicz long- de la rebelhon 1 . temps fur les bras : le ciel ne le fouffrira La France regarde fa gloire par·tout pas. li ne peut ignorer les (~crec~ de vo- plein d'autres endroirs , laquelle depuis ue naiffance: il Lit vocre ddlinée, auffi· que vous êces fon Roi , reluit de tous bien que le cours de vos ans : il faic côtés. L'églife n'a point de plus doux pourquoi il vous a rnis au inonde ' & fpeél:acle que le triomphe de l'hérétie. avec combien de palmes vous le devez accompagné d'une indulgence royale, aller joindre : enfin puifque fi ouverte- & d'une infinité de graces qui font offer– ment il s'ell déclaré pour voue caufe, 1es aux héréciques , & accordé~s aux n'ell:- ce p•s pour.exercer la qualité de rebelles. Les églifes rebâties, les autels proceél:eur· des innocens / . redrelfés , le facri6ce en ufage, le fet· Mais on ne. peut dignement .parler vice de Di~u récabli , l'évangile 6dele· d'un ti haut fujet, qu'on nefoit revenu ment annoncé dans les villes & provin– de l'éconnement qu'il engendre. Pour ces ti longuement privées de ces inllru· rompre le tilence: il faur forcir de !'ad- mens & de ces affillances de leur falut, miration: c'cll le miracle de vos veitus , ell un vifage li ravilfant aux yeux de l'é.– S1RE , & ce qu'elles ont de tingulier, glife , que quelques plaintes qu'elle ai,c qu'elles préviennent leurs louanges & les nuintenanc a déduire à. Votre Majell:é:1 furpaffent; toutefois il faut dire la vciritJ, cet agréJble fouvenir peut beaucoup quoique cette monarchie doive beaucoup pour adoucir fa rrill~!fe. . à l'églife , que fes princes les plus guer- Achevez, S1RE, achevez fa confola.– riers de tout le monde, lui ayent moins tion: joignez à tanc de belles aél:ions, qui acquis de domination , que la religion préparent mille raretés & mille beaux catholique n'en a fournis à leur fceptre, ornemens aux annales de votre regne, ,&: quoique Vocre Majell:é même lui doive qui doivent remplir les mémoires qu'on l'agrandiffement de fon empire, comme en confacre à l'immortalité. Joignez à la il ell: airé de voir, foit en votre naiffance, rebellion éteinte!'églifo foulagée: Votre dont la tige ell: 6dele ; en votre valeur , Majell:é fera voir à la France une merveiJ. dont l'avantage ell. célelle ; en votre le digne de fes yeux, & no1111101ns excel– couronne , dont la majell:é ell: très- lente que la ruine de l'hérélie. chrétienne; & en vos.venus, donc l'o- Toutefois n'ell:-ce pas un prodige; rigine vient de Dîeu; ,puifque ces effecs étant en l'état où vos armes & votre ne dépendent pas plus de ces caufes, ou zele l'ont réduite, qu'on la voie revi– ces nobles re)etcons de ces faintes ra- vre & réproduire des erreurs 1 Je ne . . . . ' . ' . . cines , que ces racines , & ces caufes veux rien ajourer a ce qui a ete repre- font très-atfurément de~ graces qu'on fenté à Votre l\1ajdlé de 1. part de no– ne participe point hors de l'églife; quoi- tre atfemblée , pJr un rrès - doél:e 8' que cout cela foit alfez évident , elle très-digne prélat, ni rien dire de la ~011- avoue néanmoins que vous êres l'un des féquence de cette funell:e produél:_ion.: Rois qui s'ell: oppofé le plus généreu- mais , S1RE , une Celte fe leve auiour– femenr au plus cruel ennemi qu'el!e air. d'hui , une flamme s'allume, une n~u- Et de fait, qui nous a réduit en pouf- velle religion fe feme , & prend pie~ fiere ce Roc parcifan quati de tous les dans ce royaume, qui feroit pour y art!· remuemens de cet état ? Qui a ruiné ce rcr l'ire de Dieu , ti Vocre J\.laJellé ~Y fooder1)ent d'une. religion contraire à D!Cttoit ordre; fi dis-je, elle ne pwuï~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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