Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'.48 7 Remontrance de mon.lieur de ltoailles; 'I ~ S' coi~patlion , la requête de quelque miRion de V. M. que c'ell la voix du c!vêque ~ui lui, a dsmand~ recours en Clergé de votre royaume, : voix qui· fon extreme necellite, & 11 y en a plu- partJnt de m> bouche , na pas le ton {Jeurs qui imploreraient une fe1nblable ni l'ornement de celles qui ont eu l'hon• alliilance fi la honte de découvrir leur neur de vorre audience , mai~ qui a mifere ne Îeur faifoir étouffer leurs plain- chJrge de ne rien perdre de leur ze!e. tes, & fupprimer leurs requêtes. De n'en rien l'er~r~ , bi~n que la déca- Trois chapitres du Languedoc .ont dence de la d1gnite ecclefiall1que , ~Olt quiné leurs iglifes , & les chanoines le fuJet de fes iutles plaintes. De n en onr été con~raints de fe difperfer dans rien perdre , étant animée comme elle les paroitfes des champs pour gagner leur eft , des intérêts d'un corps le plus \'é– vie fous des curés en qualité de vicaires. nérable comme le premier de cet étor. Ungrandnombredecurésontabandonné Nous avons eu plus de confiance, leurs fruirs pour les charges; & s'il faut S 1RE , en votre pieré, que nous n'en :ajouter encore une nouvelle impofirion avons cru trouver aux aurres lumieres aux levées qui fe fonr déjà, la plupart des de vorre belle ame , parce que cette piroitfes de la campagne feront déferrées, vertu ell plus eccléfiafiique, & s'inréretfe le fervice abandonné, & le peuple privé pour la religion ; & parce qu'il s'agit en des allillances temporelles & fpirituelles cette commiRion des droits de Dieu , qu'il reçoit de fes palleurs , demeurera donr vous avez la crainte " vous qui ne fans inlhuétion & fans facremens , en pouvez pécher qu'en la perdant , & qui grand péril de fon falur: ainfi la contribu- donnez d'autres craintes que celle de tion (e tirera non des biens ou de l'induf- Dieu aux princes de la terre , qui vous trie du peuple, non du fang ou de la rueur redourent : des droits de Dieu , qui re des hommes , de laquelle un fJge Em- rrouvenr dans nos inrérêrs , à caufe de pereur difoit , qu'il ne fe pouvoir rirer nos charges & qualirésde pafieurs de fan aucun argent qui ne ftît de mauvais aloi; troupeau. Nous avons cerre cror:mce de mais ce que j'ai horreur de dire , elle vorre piété , S1RE, qu'elle ne vous con– fe levera de la domination des ames. feillera pas d'ouir parler de ces d•o;:s Remontrance du Clergé de Fr/Ince, affe1nhlé a Paris ; faite au Roi Louis XIII. à Chantilly , le 20. avril 1 If J If. par illujlrijfi.1ne & révérend!ffeme mejfire Charles de Noailles , évéque de Saint– Flour , aff tjlé des archevêques , évêques , & autres députés en ladite affemhlée, en prenant congé de Sa Majejlé. Si quelque chore me fait erpérer que vous reconnoîtrez· bientôt la voix qui vous parle.• c'ell vorrepiéré, cette royale verruque Je confidere toujours en V. M. C?mme la !Jlus haute de vos perfeétions. St rourefo1s , _comme vous loyez rare– mept, vous aviez .de_la peine à la recon– nonre; Je vous d1ra1, St RE au nom de tous les prélats, & autres ec~léfiafiiques alfembl's en la ville de I>aris , pat la per- comme de chofes indifférente; , & que vous ne trouverez pas étrange que la voix de l'églife foit rouiours plaintive , puifque quafi toujours elle ell dans l'af– fliélion. La plus belle lumiere qui air jamais paru en Orient, dans l'adminillrarion d'un état, & par les exercices d'un fceptre , méritant l'admiration des étrangers , & l'amour de fes peuples, merroir enrre fes premiers titres celui de confolareur des veuves : ne méprifrz pas cerre qualité, S1RE, fi elle nous ell grandement nécef– faire, elle ne vous eft pas moins honora– ble. Nous repréfenrons l'églife, & celle là même qui pour efpérerdu changement en fa condition, pendant que fon arrente en différée' ne laitf.: pas d'êrre (pour le dire ainfi ) la veuve de J. C. Elle dl telle vraiement, jufques à la fin du f\1on– de , qui doit terminer fou veuvage ; & que pour lors fon époux, qui montant au ciel, femble avoir foullroit de fes yeux ra préfer:ce corporelle • re redonnera à elle pour jamais : cependant elle attend fon Roi, qui efi le vôtre, S1RE, & à quj vous êtes obligé d'avouer avec David, qu'il vous foumet les peuples : 'epen- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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