Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

4 19 Remontrànce de meffire Nicolas de Net'(; '4R~ dum out ita fidts fadhuntur ut 110/umus, Et faire que le Roi aut ita uc 110/urnus intelliguntur ; _ & ,ùm Puiffe nos requêtes entendre facundùm unum Deum, fi unum Domin~m 1 Encontre tout ejJ;oi. _ 6• unum haptijina , ttiam jides una fit, Ec cette corruption & changement fc excidimus ab "' jide qu&fala cfl, & dum trouve aufli dans toutes les bibles de pl ures fiunt, ad id cffe cœpuunz ne ulla fit. nos errans , ce qui les rend coupabres C'ell une chofe déplorable & périlleufe, de deux crimes capitaux , l'un d'avoir die ce grJnd f,1int , & j'en puis dire au- retranché cette priere pour Votre Ma: tant mJintenant à Votre. 1-!ajefié , .de jellé , & de.ne plus prier pour fa con· voir qu'il y a autant de religions que de fervation quand ils chJntcnt ce pfeau· delirs , autJnc de dot):rines que de me ; l'autre d'avoir ofé fe fubfiituer a1' mœurs, autant de caufes de. blafphêmes lieu & place de votre perfon11e royal~, qu'il y a de différences de vice., cepen- par l'addition de cette panicule , Nous, danc qu'un chacun prend la licence de qui ne fe trouve ni dans le Grec, ni daos s'écrire une foi Celon fa volonté , ou l'Hebreu, ni dans le Latin. . bien de l'interpréter felon le caprice de Si en cette infolence ils ont commis un fon imagination , d'où vient que n'y crime digne de punition, il le faucjugé~ ayant qu'une foi feule , comme il n'y a par la reconnoitTance & injullice du ma. qu'un feul Dieu , un feigneur & un me crime. Le chri!h~ifme, par des loix bJptême, nous venons néanmoins à dé- dignes de vénération & pleines de fairi~ cheoir de cette foi qui ell unique, & la teté , oblige tous les chrétiens i rendre multiplication de tant de religions diffé- aux Rois l'honneur, la crainte & le tri~ rentes abolie enfin la vérité de toute bue. L'honneur leur doit être rendu , foi & religion. comme à ceux qui repréfentent Dieu, dont Le fecond chef de cette députation, ils font des images vilibles & animées: il S 1 RE , nous eH d'autJnt plus fenlible. les faut craindre. pour ce que Dieu leur qu'il touche les intérêts de V. M. & ravit a commis le glaive qu'ils ne portent inu· à la FrJnce la vitl:ime des louJnges • & tilemcnt ; & le tribut ne leur peut être le facrifice de la prierc qu'elle offre au refufé jufiement, pour fournir aux dépen· ciel pour la profpérité de votre regne, & fes qu'ils font obligés de fou tenir pour le le bonheur de votre écJt. De toue temps maintien de leur autoriré , & la défenfe en ce royJume , le plus paffionné qu'il de leur peuple: ainli l'honneur, la crainte cil pollible pour la grandeur de fon Roi, & le tribut font dus aux Rois , comme les églifes ont toujours retenri au bruit fuite des droits inféparables de leur puif· des prieres publiques conçues & adref- fance & leur couronne. fées à Dieu pour ce fujet : le pfeaume Tous ces droits peuvent êcre violés dix-neuvieme qui commence, Exaudiat, féparément les uns des autres, & felon comme le plus propre à cet effet, a été les degrés de l'offenfe on peut-être ou employé de cout te.nps dedans l'églife de moins criminel, ou plus coupable; & par– France ; & au commencement de la ré- là on peut facilement comprendre l'excès formation • la religion prétendue ne de l'injullice de celui qui corrompt, ou voulut pas qu'on l'accufât de manquer tâche d'abolir la prierc qui ell offerte i ~ ce témoignage de zele & dévo!ion ; Dien pour le falut du prince , puifque & quoiqu'elle eût changé la forme & le tout d'un coup il viole tous Ces droits, &: langage des pfeaumes , les chantant lui ravit, en tant qu'il peut, l'honneur, la tous en rimes & en langue vulgaire, crainte & Je tribut, qui font les plus illuf· elle retint néanmoins en ce temps la fubf- ires marques , & les plus nobles & les tance & le fens de ce même pfeaume; plus facrés ornemens de fa couronne. & au lieu où nous avons • Domine fa!- L'honneur qui doit êrre rendu au 11um fac , &c. difoit : Roi, ell proprement dans une admira·· Seigneur plaife toi de défendre , tian rèfpetl:eufe 9u'on doit avoir de fa Et maintenir le Roi, vertu & de fan merite. & dans la haute Veuille nos requitts entendre ellime que l'on doit concevoir d_e f~ Quand nous crions à toi. perfonne. Celui ellime peu le Rot qui - Mais maintenant elle a changé & ne Je juge digne de toute. la faveur.&. c~rrompu ce Cens, car elle chante affillance dont la protetl:ron du ciel Sticn•ur plaife-toi nous dtfend;e • b~nit les. hommes• °' lil ptiere elt le · · · · feu! http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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