Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• ·& Rtmonrranc~ de M. d' Ejla1npe1; 4~ S 4 7 · 'é d" n· 1 · , L 1 b q111' ,. · tre pouvoirs . ren tt ~uu1 nm que nos ment a vos armes. a co om c 1erv1t fouhairs, au heu de livres que nous of- aux Argonautes cle guide pour palfer à frons à Votre l\1ajellé, ce feraient au- travers les rochers Sr.mplegades, y perdit rant de fceptres , de couronnes & l'exrrêmit6 de fes aî es: ainli la colombe d'empires. , . . . . de l'églife vous a guidé, StRE, à travers Le plus grand prefent qui ait Jama1~ les rochers des rebelles & criminels de ité fait à prince du monde, c'ell celui leze·majefié, pour conquérir, nnn une que Pithius, bithynien, fit à Xerxes, Roi toifon fabuleufe, mais un Agneau imma– de Perfe , lorfqu'il venoit avec une ar- culé que ces loups infâmes déchiraient mée de douze cenrs mille hommes pour cruellement. Elle n'a pu encore repren– engloutir route la Grece. Après l'avoir dre fes ailes, que le malheur du temps, traité lui & route fa cour l'efpace d'un & le mépris du fiecle lui 3\'oienr, long– mois, au partir il lui fit offre d'un fep de temps y a, racourcies. L'honneur & l'ef– vigne, dont la fauche ê1oir d'yvoire , les time qu'on faifoit autrefois, le rang que branches d'argent, les feuilles d'or, & l'on donnait à fon autorité auprès des quantité de railins tous en grains de per· Rois, fes confeils que l'on écoutait, le les & pierreries d'un prix inellimoble. tout s'efi tellement flétri , diminué & Quoique notre indigence ne nous per- perclu, que ce n'ell pas merveille fi Sam– metre pas de trouver en terre un préfent fon n'a plus de fnrce pour rembarrer le qui égale celui-ci, nous en trouverons Philifiin, puifqu'on lui a rafé de fi près dans le ciel un qui furpalfera; pour vigne, l'ornement de fa tête. nous offrirons pour vous journellement C'ell une plainte, S1nE, qui n'ell pas cette vigne facrée , le fuc de laquelle nouvelle , le Clergé l'a faite autrefois à comme un nepenrhé chalfe toute dou- Louis-le-Débonnaire, & la prié de faire leur , cnmme un neéhr communique la entendre à fes en fans, fes princes & (ei– divinité à ceux qui en ufent; pour perles, gneurs , la puilfance & dignité des prê– nous épandrons nos larmes fur les au reis; tres, pour leur rendre l'honneur qui leur pour pierreries , nos prieres voleront à apparrenoit : honneur qui ne peut êrre Dieu, & haulferons nos m1ins au cid dénié fanstr•Înerquant& foi la ruine d'un comme Moyfe, à ce que notre invincible érat : c' cil une menace de Dieu par la Jofué re\'ienne dans nos tentes cou1•ert bouche du prophere ()fée , que le peu– d• palme & de gloire recevoir les bé,1é- pie qui aura déshonoré & défobéi au prê– diél:ions cle l'arche d'alliance. tre , fera ruiné. Toutes les n.11ions bien Il ferait déformais temps de. finir, & policées ont très-bien entendu l'impor– ne point ennuyer davantage Votre Ma- t•nce qu'il y avoit de maintenir l'autorité je!lé, n'était que dans le printemps qui des eccléfialliques, & leur conferver le nous paroît dans l'abfence de la pluye, rang qui ell dû à leur dignité. Pour ne dans la férénité que nous obtenons par point abufer de la patience de Vorre votre moyen , parmi les fleurs qui pa· Maje!lé, & de l'hnnneur de (on audience, roilfent cl.ms la rerre de l'églife, parmi je ne dirai pos que nos premiers Rois ont l'odeur de la vigne, j'entends la voix de affermi leur fceptre pn l'autorité & con– la tourterelle qui fe plaint , j'entends le feil des prélats; je ne dirai pas que pour gémilfemenr cle la colo;nbe qui pleure. donner force à leurs parentes, on y a in– Comme ceux qui paranymphent vos féré le confe11rement des eccléfiafliqi.;es; mérites , f 011t exe'llpts du foupçon de je ne dirai que l'on leur J donné avec heu· flatterie par le privilege de vos venus , re11x fuccès le maniement des finances, qui font (Jns contrepoids d'aucun vice; l'intendance des affaires, la tutelle des au!li h clémence incomparable qui re- Rois, la régence de l'érar. Je me conten· luit en Votre Maiellé, garantir decrain- rerai de dire que duranr que nos Char· te & d'appréhenlion ceux qui prelfés lemagne , Philippes Augufle , & foint de. ~u~lque angoilfe , viennent avec hu- Louis (e font gouvernés par l'avis de cet nuhte fe pro!lerner à vos pieds: la co- ordre, qui rient le premier ran~ en votre lombe, a d'auranr plus d'alîurance que étar , l'on a vu le Fronçoi~ glorieux en vous. ecourerez fes plaintes , qu'il ell viél;oires, riche en conquêtes , m•Îrrc eerraln que c'ell elle qui vous a donné le de l'Europe , aller étonner l'Orient de ~re~ier bai fer, a béni votre épée, con- fes armes, & remplir tour le monde ~u ••cie votre perfonnc ,.13.: donné mouve· bruit de fcs tdomphes. Le Clergé priflf http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=