Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

17 Réplique faite t1.u Roi ; 1 s J'.lleroic s'il vouloir ; étant bien croyable conciles , plufieurs canons &: Caints dé– qu'y étant pourvus par. 1; moyen des fei- crecs , auxquels ~n fe µouvoit confor– gneurs, cen'auro1cpas ,ere pour desnelles. mer;, & cl où_ meme les llatucs du con- Des commendes Ceculicres & anna- elle eto1cnc pns. tes il s'émerveilloit que Con Clergé Reconnoilfanr. finalement_ qu'il écoit trouvât étrJnge l'inllitution de cet or- monel , & favo1t qu'il avoir à rendre dre, auquel il n'avoir eu aucre intention compte de; fa ~harge; m~~~ 9u'il efpé– que pour fervir à Coutenir & maintenir ro1t que Dieu lui fero1t mi.encorde. de plus en plus la reli::;ion catholique , ·apollolique & romaine , pour laquelle il n'>uroit jamais épargne fa perfon– ne ni Ces moyens : qu'il avoit penfé en cela faire une cho!e fainre, ce que l'on pouvoit voir par les llatuts de l'ordre, & par la réception d'un chacun en ice– lui, ne s'y voyant que toute dévotion, profellion de foi publique & la commu– oion du faine facremcnt ; & que pour quelque aide pour ceux qui [croient dudit ordre , il prenoir des annates n'ayant point volonté d'y affeéler le fonds des biens de l'égliCe; & que ce qu'il faifoit n'étoit fans exemple : le Pape prenant des annates , & le Roi d'EC– pagne , & les ducs de Florence & de Savoye, prenant du revenu de l'églife pour entretenir leurs ordres. Et que pour le regard du concile de Trente , duquel on demandoir b pu– blication, c'étoit choCe qu'il avoit de– firé pouvoir faire depuis Con avénemenr à la couronne, & qu'il ne tenoit pas à lui feu! qu'il ne fe fic; ayant trouvé que le feu Roi Charles fon frere, ne l'avoir pu faire ; que dès-lors qulcelui concile fut apporté par feu monfieur le cardi– nal de Lorraine, il en fur tenu un con– feil à Fontainebleau, où fe crouverent, outre ledit lieur cardinal & autres de fon confeil privé , les prélidens & gens du Roi de fa cour de pulemenc; li où il n~ fur pas trouvé expédient vu le temps : outre qu'on y remarqua quinze otifeize uricles, li bien il s'en fouvient, contraires aux droits de fon royaume & aux libertés de l'Eglife Gallicane. Qu'ayant faicencendre au P,,pe !' épc des troubles de fon royaume , ~al pror.re i recevoir la publication dudit conci e. il avoir délit1é de lui en faire inflance. Qu'il n'étoic pas feu! à le publier, y ayant d'autres Rois chrétiens qui ne l'ont pas reçu encore. Er quant à la réformation qu'on oré– tendoic tirer dudit concile , il efü~oit n'l'. être pas cane nécelfaire qu'on di– Io1r, étant averti qu'il y avoit d'autres Réplique de monfieur l'évêque de Bar.as à fa riponjè faite par le Roi à fa remontran,·e. S1RE, Nous louons Dieu , & remercions Votre Maje!lé de la longue & grande patience que vous avez eu à nous ouir, & de ce que vous avez li bien remarqué & repris tous les points ; ce que nous imputons au zele & alfeélion que vous portez i l'honneur de Dieu, & à la bien– veillance que vous avez envers [es mi– nillres : auRi nous nous affurons qu'il le vous faura très- bien reconnaitre. Quant à ce qu'il vous a plu toucher li particuliérement b corruption qui etl: en ceux de notre ordre, c'ell chofe très-véritable, qu'on n'en Cauroir c.mc dire qu'il n'y en ait encore davantage ; mais ce font cous faits particuliers, qui ne peuvent empêcher un bien public , ou être imputés à cout le corps , le– quel connoilfant le grand befoin qu'ont les membres de réformation, vous fup– plient li inllamment y vouloir employer votre autorité ; car Votre Majellé ne fair que la fumée de nos vices & dé– faurs. C'ell nous, c'ell nous qui en fen• tons les douleurs , & en portons la peine les premiers , & qui en fommes méprifés d'un chacun , & cirés par ol'" probre & vitupere en cirres de J're– rres & cappelans. Nous confelfons aulli devant Votre Majellé nos fautes : nous lui découvrons nos ordures , & la fupplions en avoir compaffion , pour employer votre puilfance & grandeur à la Canté & rellauracion du corps ec• çléliallique. Ce n'ell pas pour vous ac– cufer , reprendre , & moins vous of– fenfer ; jà à Dieu ne plaire : car li nous n~avions entier fenri1ne11r & té1noi... gnage en notre confcicnce de votre bonté, et1lf1ons nous éré fi téméraires que de vous en parler avec celle liber-rd J} http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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