Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

:.i61 'Arcliev~que de Bourges. M. DC. XXV. fourreau · des armes pendues au croc. Gerfon l~ue bien faint Louis de la dé– fenfe des duels, ~ais plus de ce 9u'il donnait ordre. quelle ne fût en.freinte. Veur il obtenir les faveurs du ciel pour . fon voyage d'outremer, pour fon voya- ge contre les Sarralins? il punit févére– ment les duélifles & blafphêmateurs. Dieu vous a honoré du nom de jutle: le principal alie de jutlice etl la prati• que de vos édirs. Il faut défendre avec peine à coures perfonnes, de quelque condition & qualité qu'ils foient ,de par– ler à l'avamage des duels, & pour vous, & de cœur & de bouche les dételler en toute compagnie, & châtier fans mi– féricorde les coupables. L'on tienr que pour régir, il faut employer les deux déités de Thémillocle, ""~~· ••• fl!•v, à ce que ceux qui méprifent la douceur d"un prince, éprouvent l'aigreur de fon :aiguillon. Lorfque les Athéniens étoient bien moriginés, exempts de débauche, ils étoient affables & courtois, & fi– rent bâtir en leur ville, Aram mifericor· di4, l'autel de mif<ricorde: mais depuis s'étant lailTés emporter aux corruptions & aux excès par la hanrife des étran– gers, ils commencerenr à demander des fpeliacles, des gladiateurs à outrance; alors Démonax fe préfenranr à l'alfem– blée publique: puifque votre réfolurion etl d'introduire dans la ville cette bou– cherie de mortels, Diruitt aram mifir;cor· dù., démolilfez l'autel de la miféricorde. Le confeil de vos prélats, & de tous vos eccléliatliques, vos très-obéilfans ferviteurs & fujets' en d'imiter ce per– fonnage, & voyant jufques à lui que vo· tre noblelfe s' obtline à continuer ces dé– fatlres, & à fe défaire comme des An– dabates; ies yeux de l'entendement lillés conrre vos delirs , vos delfeins, vos in– tentions, leur confeil , dis-je, etl de vous prier avec infldnce ,Dir~earammift­ Ticordi1., déonoblTez l'autel de miféricor– tle, fermez la porte de vos oreille• oux importunités des parens & •mis , ban- 11ilfe>: routes graces. iém11lions & aboli– tions, inlitlez à l'exécution de vos édits. Puifque vous héritez de faint Louis, & fes no:ns & ra couronne, héritez auffi {es venus; fuivez le îenrier qu'il vous :a frayé, formez vos aliions au patron gu'il vous a l•ilfé' imitez r, piété, éga– lez fa jullice, & vous aurez droit au· ciel • & à toute$ rone$ de bé11éd.iruOD$. Remontrance du Clergé de J-'ra11ce , ajjêmbléà Paris,f.iice au Rvilo11is XIII. le IJ. f .it•ri.:r I 6 26. par i!liif triffime 6· réi•érendifjirr.e J..fre. Léo– nor d'Ejlampu , lors évê'lue de Cliartres, ajfijlé d.:s ,·ardin.111.-c de Richelieu 6· de la Valette, l•de tous les archevêques , évêques 6· autre' députés en lad. affemblée. Enfin nos larmes font elfuyées, & Ies fanglots que l'églife par ci-devant arra– choit de nos cœurs, font changés Cil cantiques d'allégrelfe, puifque reprenant h•leine fous l'ombre de vos palmes, & refpirant l'odeur agréable de vos lys, elle ralferene fon front, & ne retient rien de fes angoilfes palTées qu'un agréable fouvenir de les avoir contlamment fouf– ferres, "& comme jufques à préfent elle n'a pu retenir fes plaintes fans être ac– cufée d'infenlibiliré, puifque les maux; l'accueilloient de coures parts, aulli ne pourroit·elle contenir fa joie fans encou– rir le blâme d'ingratitude, maintenant que vous l'avez de votre main viliorieu.– fe redrelfée, remife & relevoe. Depuis que la revolte des confcien~ ces, qui traîne d'ordinaire la rebellio11 des fujets contre leurs princes, eut rom– pu l'harmonie de la foi, brifé le voile du temple, & divifé la robe de J. C. l.i défobéiffànce jetra par-tout une li gran– de confulion, que les lieux que Dieu ré– fervoit pour fa ,gloire, fervoient ou de retraire à l'abomination, ou d'objet z la cruauté. 1• folirude s'empara des tem– ple<. l'impiété des efprirs, la lumiere fut obfcurcie dans les rénebres , le jour– enféveli dans la nuir, les facrifices in– termis, les aurels renverfés, les images poudroyées, les vafes facrés profanés• les biens eccléfiatliques profcrirs, enfitJ les a îles érant arrachées à la colombe• les enfans raTÎs à la mere, l'époufe de Sion ch1lfée de fa couche pudique, J'é– glife du Fils de Dieu comme: frappée d'une maladie morrelle fembloit rendre à ra 611, agitée de tant de fymp1ômes http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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