Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 45 ' • R.emont'.ance ile J:f • Hehert _; • . '4·~~ fié fon glai'IC, Nonfint caufa gladi_um po_r· qui_ parlent, qu_1 ont un~ voix qui reten– tat: Dei enim mmifler tjl, & 'Vindex"' uc JUfques au ciel, & reclame vengean· iram, ,; qui malum agit. Ce n'elt fans ce, Sanguis fratris tui clamat ad me dt caufe qu'il porte le glaive, co~me écant '~:ra, No.us redouton~ pour vous que rniniftre & vengeur de ceux qui font mal. l 1mpunite ne vous fo1t un Jour repro• Ces efcrimeurs font litiere des défenfes chée devant Dieu, qu'elle ne foie ouver· eccléfiaftiques, du ca~or. Mon_o"!adûa, te ~ C?ntinuer tels défallrcs. !o~s vos ils font litiere des defenfes c1Viles de trois etats y font grandement tntereffêis. cette loi Uniœ, dt gladiatori/Jus: mais La juftice fe plaint que les fleurs de Lys, après ces' défcnfes divines feront-i~s Ji & . leurs fiege~ fe flétr!ffent, que le~rs infolens d'emporter. de force ce qui ap- 101~ font, foulees aux pieds, leur~ arrets partienc , & aux Rois de la cerre, & au vilipendes, & ne font plus arrets, ne fouverain de la terre & du Ciel' 0 Ciel! pouvant arrêter le cours de ce fang gé· que n'élances· tu les carreaux de tes fou- néreux, qui folement & témérairement dres pour poudroyer ces carnatliers qui eft épandu. Toute la noblelfe eU en trempent leurs mains dans le fang_ ~e deuil, les peres regrettent le~rs enfans, leurs· plus proches parens & amis mtt· Je; meres pleurent leurs mans, les or· mes, freres, coufins, oncles & neveux, phelins foupirent leur pere, les fœurs defquels ils n'one jamais reçu que plaifir lamencentleurs freres, toutes les familles & concencement. 0 terre! que ne t'ou- s'en vont défolées: mais fur·touc votre vres·tu pour engloutir ces Dathans ,Abi- Clergé, qui a pour fa divife la demande rons, qui murmurent contre notre vrai quelitceRoiàAbraham,Damikianima1 0 Moyfe & unique légiflateur, perdant c~ttra tol!tti/Ji, crêve en fon cœur de ce les ames qu'il a rachetées avec elfufion que tant d'ames, vifs portraits de cette di· de fon fang? () monftre d1 nature! ô vinité, capables de tant de graces & béné• prodige de duel! tu es une invention diétionsfurcéleftes,capablesd'unegloir• du diable, alfoib!iffemenc des armées, éternelle, & cl.ont ils font refponfables ruine des nobles familles , folitude de devant Dieu, commedesAmphiarescou– nos Rois, cimetiere des corps, enfer des rent à une pelle préfente, à leur perte ames. S1nE, fi l'on '/ous avoit ravi dans apperce, & à leur damnation éternelle. votre cabinet le plus riche & le plus pté- JI etl temps, SIRE, ou jamais, d'em• cieux de vos joyaux, vous feriez obligé brafTer les remedes extrêmes: le mala· de faire inventer quelques nouveaux & de qui eft défobéiffanc, rend Con méde• finguliers fupplices pour empêcher fem- cin cruel: il faut, accompagné de mef· blables attentats: tous VOli duéliftes font fieurs vos maréchaux , folemnellemenc autant de voleurs; ils vous enlevent vo· proclamer que c'etl une doétrine fauffe tre diadème & couronne de deffus votre & très-pernicieufe à l'état, de dire que tête, ils vous arrachent de vos mains le point d'honneur de la nobleffe chré· votre fceptre, & ce glaive de puiffance tienne confille à venger l'injure & le royale, ils vous débufquenc de votre tort que l'on a reçu de fon prochain ; trone, & s'en emparent, pour, au gré de ains au contraire, que vous voulez. leurs brutales imaginations, punir & fe & commandez que telles pratiques venger de leurs ennemis. Ce glaive n'etl foienc tenues pour indice & marque pas de vos propres, c'elt un dépôt qui infaillible de lâcheté de courage & vous eft donné en garde, c'eft du tréfor pufillanimité, f"'l'+•xi«<, que tel eft le du Ciel qu'il eft venu. Nonne /,., condita fentiment du droit de nature , divin 8' fom apud me, tJ fignata in thefauris mtis? humain, qui les oblige, & vous même mea. cf/ ultio, 6• tgo ruri/Juam. Tous ces de le croire & tenir ainfi. Vous avez, out!ls & inlhumens qui fervent à l'exé· par la grace de Dieu, fait des édits très· c~uon de 1unice, ne font-ils pas enfer· iulles & très-rigoureux contre ces mal· res & frellés dans mes tréfors >la ven· faiteurs: Henri-le-Grand, feu votre pe· geance eft ~ moi feu!, & partant cou- re, d'heureufe mémoire, en avoic fait pables fo_nt·ils de leze·maje!lé divine & avec folemnité des fermens inviolables: ~ humaine. T Ôt ou tard Dieu les pu- autant S. Louis, perpétuel honneur d_c nira • S~ngumem fer.,orum fuorum ulcifce- votre lignée: mais, quid ltges , fin• mor1· rur. Mais quand Je reconnois que tels hus 'Van~ proficium, fi non fupplicio culpa meurtres & matfacies font des péçhés rçûtiiiur l Ce font des épées dans un http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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