Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

Remo11trànce de l'Ë1nîne11tiffime Cardinal de Sourdi1; '4S 2.. ·Remontrance du Clerg! de France, ajfêmb!é à Paris, faite au Roi Lo;.iis ,\"f[J. /,;o. mai 102.1·- par l'e/:2i1i.1.fltfjj1~111c:.. "'1r·di11,zl de .5'01,r– dis, r.rciievé'/"' de Bord~oux, pri– mat d'Aq11it<1i11e, a_[(ifl.! des ar– clzei1dq:ies, c'vi.:')_ :J.CS G, autres dé– putes en lad. :iffimbl~e, pour le maintien de l autorue des affem– blées générales Lorfque votre Clergé, a!Temblé par votre pcrmillion en cerce. ville d~ Pari~-· fe difpofoa pour la prem1ere aébon qu 11 devoit faire, d'offrir des prieres :i Dieu pour V. M. & pour obtenir les grJces du S. Efprit, a~n d'être fortifiés en l:urs confeils & leurs avis; c'ell alors que cette compagnie, qui doit tenir le pre– mier rang en votre écat, rang d'inno– cence & d'intégrité, s' dl trouvée par la malice de quelques- uns, & l'imprudence des autres, couverce d'opprobres & de calomnies, & accu fée d'une faute qu'elle n'avoir point commife. Que fi une fois vous permecciez, SIRE, que cela fûc, ce te que nous ne pouvons croire de votre piété, avec quelle aucoricé feroit-ce, que nous monterions dans les chaires, pour enfeigner le peuple & les Rois; & quelle confiance auroit-on en nous de la doc– trine de l'évangile qui nous ell commife pour la prêcher? On nous accufe de: dé– f-0béilfance envers V. M. & en quoi? Ell·ce d'êcre venus, SIRE, il n'y a que fort peu de joun , en petir nombre à la vérité , nous jetcer aux pieds de V. M. pour vous proceller le contraire 1 Ce que nous euffions fait avec auHi grand nombre que nous fommes à préfent, & toute l'affemblée en corps, fi ce n'edt été l'indifpofition de V. t-1. pour vous af– furer, comme nous faifons encore, qu'il n'y en a pas un de notre compagnie, qui ne renouvelle fes vœux, de vous obéir touce fa vie; & de fair, SIRE, qui font ceuxde votre écat, qui ont le plus d'inré– Yat que V. M.foit obéie, linon que les ec– cléfialliques, qui ne prient Dieu en re– pgs dans l~s égli(cs • &: ne jouitfent de leurs biens pailiblement que par votre autorité? & néanmoins on nous a rra:~ té fi indignement ( qni font nos julles plaintes que nous vous faifons, SIRE• · comme :\ un Roi plein de bonté & de Julticc, plein d'offeétion & de piété en• vers les prélats de fon royaume. ) que quand nous eullions toujours faiili. & eullions été les plus criminels de votre écac, on ne pouvait pas faire davantage que ce que l'on a fait contre nous, en prononçant ces arrêts , nous les faifant lignifier, imprimer & publier par-tout• au grand mépris & fcandale de notre or· dre ;·car, SIRE, c'ell la premiere fois que V. M. & vos prédécelfeurs ont parlé avec nous par arrêt, nous ayant tou- jours fait entendre leurs volontés, & favoir leurs commandemens par perfon– nes de qualité, & des plus qualifiées de leur confeil; i quoi nous avons autant de fois obéi , qu'il nous a écé pollible: d'où vient donc, S1RE , procéder ce changement, li ce n"ell du mépris qu'on fait de nous, ou du changement de ceux qui font auprès de votre perfonne? Mais que V. M. nous permette, sil lui plaît, de vous dire, que comme c'eft nocre feul incérêc & unique gloire de vous obéir; que c'ell aulli vocre gloire, S1RE, &: "t'orre incérêt pour commander abfolu– ment, que de nous maintenir en bonne odeur parmi vos peuples, lefquels, felon la bonne opinion qu'ils ont de nous, fonc ordinairement rappellés par nos exemples & nos paroles, à rendre les très-humbles fervices qu'ils doivent à V. M. Qu'ell-ce donc que nous avons fait d'extraordinaire pour être traités de la force? Nous fommes venus en cc lie11 par le commandement de V. M. que nos agens nous ont fait favoir par leurs let· tres envoyées dans nos provinces, & ce conformement aux conrrats faits encre vous , SIRE, & nous , pat lefquels vous nous permettez, de deux en deux ans, & au renouvellement du contrat de dix en dix ans pour les décimes (li la né· cellité des affaires de V. M. le requiert) de nous alfembler , pour avifer entr~ nous de nos affaires fpiriruelles parmi nos tem;iorelles , en oyant les comptes de notre receveur 1 Ell-cc en ce poinc que nous avons failli ? que li cela dl~ nous fommes tous prêcs de nous en re• tourner; ·mais auffi 1i V. M. veur qu_e nous d'1Uc11ii~s • il faut que 'e fOJI http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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