Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

4 4 9 'Evtqut de Rennts. M. DC. XXI. 4S <> villes d't.tage pour leur fervir de viél:i· à fa circonférence; ville qui ne s'c!l ac· mes: pour ce nous fupplions très-hum- crue que du malheur d'autrui, le cloa– blemenr Votre ~ajetlé les faire ~émo- que de l'erreur & du vice; ville pleine lir, apn1s que Dieu les aura r~~1s en· de blafphêmes & d'ingratitude contre rre fes mains, comme elle a deJa corn- Dieu & contre fan Roi, Gui l'a comblée niencé, ou en celles qu'elle voudra con- de tant de privileges; & pour ce, qui ferver, y rendre les catholiques les plus mérite jutlement non feulement en de· forts , defquels ils doivent attendre mcurer privée, mais aufli du nom de tout favor 1ble traitement, comme vi- ville, & être réduite en village. Le moyen vant fous une loi qui enfeigne à rendre par lequel !'Empereur Conllance eut le bien pour le mal, & à perdre le ref· raifon des gentils idolâtres, fut qu'il :.fentimenr des offenfes; mais eux ils ne 'les lit habiter dans des bourgs non fer· connoiLfenr la patience que de nom, & més, d'où ils furent appellés Pagani, & '.nous la font pratiquer en effet qual)d ils fans autre plus rude contrainte, celfant en ont le pouvoir: c'e!l le remede qui l'adora1ion des faux dieux dans les vil· etl dû mainre_nant à ce mal qui nous les l'empire romain fe vit incontinent .ronge , autrement il ferait à crai.ndre tout chrétien. ciue le pouvant à préfent, & ne le faifant Dieu veuille, SIRE, qu'il en avienne pas, une autre fois, en le voulant l'on ainfi des rebelles de votre royaume, lef· me Je pût pas. quels fe voyant dénués de forts & de Que fi le peuple d'lfraël ayant re~u remparts, & des moyens de mal faire, ciuelque perte par la main du Chana- fe convercilfent à. la foi catholique, & 11een, lit vœu folemnel à Dieu, que s'il à l'obéilfance qu'ils vous doivent. Dieu lui donnait viél:oire contr'enx, il rafe- veuille que ce qui refte d'opiniâtres ac· rait fes forts: ( ce qui fut fi agréable à courent promptement à votre miféricor– Ja divine majellé, qu'incontinent il les de, laquelle touchée d'un fentiment rendit vainqueurs; & eux aufli fatisfai- plus qu'humain, oublie leur~ fautes, & fane à leurs promelfes, mirent les villes les reçoive en fa grace; ou s'ils conti· de ce peuple inlidele par terre: ) ne nuent en leur audace, renverfés contre doutez point, S1RE, que fi vous (aites terre, puilfent-ils être la proie de vos en ces lieux pareils vœux, pareille pro· armes, & leur mémoire en perpétue( melfe à Dieu, il ne vous falfe pareille anathême; béni foie l'Eternel de ce qu'il 11race, voire égale faveur qu'il lit autre- nos a donné un Roi fi valeureux, li fois à Philippes Augulle, & au pere de pieux & fi jufie, qui va relevant de jour S. Louis, vos prédéceLfeurs, SIRE, lef- en jour le deux colonnes, la relig;on & quels en ces mêmes contrées remporte· l'état, '.qui penchaient contre terre en rent de très-fignalées vitloires contre beaucoup d'endroits de ce royaume; les Albigeois, qu'ils ruinerent entiére· béni Ife l'Eternel ceux qui con forcent le ment, eux & leurs héréfies, & Jeurs courage & célefies mouvemens de Vo– \lilles; car ceux de notre temps ayant cre Majetlé, à l'exécution d'une fi fJinte ;rebâti fur ces mêmes ruines leur nou- réfolution:falfel'heureufeloi,ques'étant \'elle opinion , leurs erreurs & leur tous troubles aLfoupis, & n'étant plus feél:e, & refufant auffi-bicn l'obéilfance qu'un corps, donc, S1RE, vo11~ êtes J'a– :iu petic-lils de faint Louis, que les pre· me, le corps répute toujours à bonheur miers dénierenc l'hommage au pere: d'obéir & fervir :l l'efprit: foLfe le bon– nous nous aLfurons qu'à pareille faute heur de la France, que nous ayont Ion· aviendra pareil châtiment, & que la guement commandé en paix & en re· même divine majcllé vous fera aidante pas, vous puilliez voir après une Ion– & propice, pour venir bien-tôt à bout, gue lignée, héririere de vos venus auf· non feulement de ce mont fourcilleux, fi-bien que des fceprrcs; & attendant que donc la réfitlance ne fait qu'accirer une le ciel converrilfe nos fouhaits en effets, plus grande ruine fur foi, & une plus recevez, s'il vous plaît, la très-hum– ample gloire pour vous; mais aufli de ble, très-fidelle, & très-véritable obéif. roUteS les villes rebelles, & particulié- fan ce que nous devons & protetlons remenr de la Rochelle, le cenrre d'où derechef à Votre Majellé du plus pro-: "ur,nt toutes les lignes de la rcbellion fond de nos 'QeLJrs. fi http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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