Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

4 3 ' Remontrance de M. Cornulier, "44• i"oleil veulent par après ti1oublcr l'air' de leurs chevaux: li ayant rurpris la ville & obfcurcir la fpleadeur de ce même d'Un au diocefe de Pamiers , ils ont été fokil. fi exécrables que faire Caler les bêtes im· Car quelles fortes d'avanrages, de fa- mondes dans les fonts baptifmaux, veurs & de graces n'ont ils relfenti de après les avoir porté en procel!ion par 'temps en temps par é~its de pacification dé~ifion à l'e!1tour de l'églife; mal~eu~eux & articles fecrets, meme par-delfus vos qui contaminez par vos abominations :mrrcs fujets, pour lier leurs cœurs ,i la les lieux faims & facrés, où le~ ames tegle du devoir & aux termes d une fidelles p1ennent leur feconde na11fance légitime obéilfa~ce ? Quels remedes & leur adoption pour le ciel; fi s'étant doux & lénitifs n'avez-vous recherché faifis de Clapiers à une lieue orès Mont· ~n l'.tffaire de Béarn avant qu'y porter la pellier, & ayant pris le curé ils lui ont main rour guérir le mal qui devenait in· coupé le nés, puis précipité du haut en curable? Quels pardons & remifes n'a- bas du clocher, bref fi par-tout où s'eft vez vous préfenté à ceux de la Roche!- étendue leur puilfance, mettant leur fou– le, pourvu qc ils milfenr fin à leurs a(- ,verain bien en notre opprel!ion, & leurs femblées illicites ? Et au lieu de faire conrentemens en nos douleurs, ils one leur profit de tontes ces bontés, quelle battu , outragé & emprifonné les ec· p>rt n'ont· ils pris dans les mouvemens cléfiatliques & catholiques, des biens & troubles palfés, quoiqu'il ne ftîr quef- defquels ils ont difpofé à .plaifir; que ne tian d'eux, ni de l'infraétion de leurs feroienr·ils point s'ils avoient alfez de édits, ni de leur religion prétendue 1 pouvoir pour méttre à exécution leurs Que!s efforts n'ont· ils fait encore depuis haines & jmplacables vengeances ? peu ded~ns & dehors le royaume, pour SIRE, tous ces outrages, & autre grand fe foull,aire entiérement de votre obéif- nombre que je mets fous fil ence, faits à fance? A quelles extrêmes· & pernicieu- Dieu, à V. l\1. & à tous vos bons fujcn, fesréfolutions ne fe font-ils portés de demandentjullice,&jullicetellequemé· paruger votre couronne, faifant un état ritent cfs crimes: car aux extrêmes maux dans le vôtre, fi la puilI1nce etÎt fecondé ilfautd'exrrêmesremedes;&pardonnez· leurs confeils 1 Quels édits de profcrip- nous, S1RE, fi pour l'acquit de nos conf· tion & de confifcation n'ont· ils publié dences nous prenons la liberté de vous contre les eccléfi,fliques & catholiques? dire, que les remedes font dus par V. M. Quelles laix & polices, & quels dépar- puifquc les Rois font envoyés du ciel temens de l'état n'ont ils fait comme fou- pour \'enger les offenfes qui font faites ~erains? Quels atles d'hollilité & de en terre à la divine majellé, punir ceux cruauté n'exercent-ils encore tous les qui renverfent fes loix, & maintenir l'é– jours fur vos fujets, la ruine defquels ils glife en fa fplendeur par la jutlice, la ont conjuré par mer & par terre, fans force & les armes que Dieu, dont ils toucher aux étrangers, vrais fcorpions font la vive image, leur a mis pour cet cle la montagne de Carie, dont b piqûre effet entre les mains; & taus ceux qui y n'eft mortelle que contre les naturels ont manqué, toujours quelque infortune h,biDns du pa)'S. les a fuivi à la trace, dont l'écriture fain· S1RE, pour tc!les gens les graces fe te ne nous fournie que trop de funetle~ convertilfent en vices: oui, S1RE, en exemp!es au quarriemc livre des Rois, , trop pardonnant, en trop gratifiant la où il s'en remarque plufieurs qui ont eu partie vicieufe, les graces deviennent les les malheurs pour importuns campa• nourrices des crimes. Que li encore de- gnons de leurs jours, parce qu'encore puis qu'ils ont vu votre julle courroux qu'ils fulfenr demeurés fermes en l'adora· prêi à s'éiancer contr'eux, leur fureur & tian du vrai Dieu, quoiqu'ils fulfent de leur rage les a portés jufques là de faire bonne vie en leur particulier, nèanmoins fervir des églifes, au diocefe de Rieux, ils n'avaient fait tous leurs efforts, pour, d'écuries à leurs chevaux, pris & em- en fervant Dieu fainrement, le faire aufii p~rté le faine ciboire, & chofe que je jullementobéir par leurs fujets: au con· n of~ pre~q1~e d1re, arquebufer le Cruci- rraire tous ceux 'lui pendant leur regne fix, 1n:p~ece yrerque femblable i ce Qui ont facrifié leurs plus férieu(es penfées • t:fi .arrive prp T onnains, où ils ont fait leurs peines & conrinuels rravaux à trainer le même S. Sim11lacre à b queue l'augmentation de la gloire de Dieu, 8' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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