Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'4 37 Ev~quede Rennes. M. DC. XXI. 4;8 Que les anciennes hilloires des hé- ces de Roi, de pere, Sc de palleur toue breux exaltent tant qu'elles voudront enfemble. Cette incomparable affeétion kur Roi qui commençai régner à huic que portez. à la gloire de Dieu, qui vous ans, & ~u douz.ieme ~.n d~ ~on regne fJit méprifer l~s périls, l~s.hafards, & entreprit de chatTer l 1dolacrie que fes toutes forces d incommod11es, pour re– prédécetTeurs Rois avoienc tolérée & don~er les églifes a~1x _catholiques, r~­ foutferte ; ce qu'il fic en quatre ans , & rablrr les palleurs leg1t1mes dans le m1- à la fin d'iceux célébra avec tous fes fu- lieu de leur bercail , rendre l'ufage des jecs réunis la Pâque la plus folemnelle facremens libre aux lieux où il écoir au– de coures. Nous éléverons encore par- paravanc interdit; & ce z.ele inimitable detîus notre Augulle, vous, StRE, qui qui vous onime de plus en plus pour faire aviez. i Il vérité un an plus que ce jeu· rendre à Dieu l'obéitTance, le fervice & ne Roi lorfque prices en main le plus reconnoitTance qui lui font dus, & à noble f~epcre de la terre: mais vous l'a· l'églife fon ancien héritage. Toue cela, vez. auffi dévancé en ferveur & en z.ele StRE, nous ell un atTuré préfage que ce envers Dieu, o'ayant attendu le douzie- même Dieu, pour l'honneur duquel me an de votre regne pour empêcher vous combattez. tous les jours, tour bon, que l'irreligion & revolte , qui font toue julle & rouc-puitTanc, pu un foin fœurs & fe tiennent ordinairement par & amuur récipcoque vous rendra rou– la mai~, ne dominatTent plus longuement jours triomphant de vos ennemis, & fe– en vos villes: auffi arrend~ns nous cecce ra qu'il n'y aura ville qui ne fait bien– grace du ciel, qu'en moindre temps que r<'>r ouverte à V. M. par crainte, par– quarre ans nous verrons reverdir la fai- amour, ou par force. fon en laquelle Dieu fera Cervi & ho no· Il ferait à delirer que ce fût plutôt par ré de tous vos fujets, fans divilion, corn· une voie que par l'autre ; plutôt par la me il cil indivis; & comme il ell cou- douceur que par les armes, puifque les jours femblable à foi-même, qu'il lèra viétoircs les moins ceintes du fang des auffi invoqué d'un même efprit & créan- fujecs, font celles qui plantent les pal– ce par-cout votre royaume, clone la di- mes les plus hautes, & les trophées vine bonté agrandira infailliblement les les plus nobles, dans la main de leur5 bornes, v11 la peine & le foin que pre- Rois, qui font d'autant plus parfaits nez. chaque jour pour agrandir fon fer- qu'ils imitent Dieu de plus près; & com– vice. Que li par les chofes patîées l'on me ce qui reluit davantage en la divine juge de l'avenir, ou li ce qui ell préfent majellé, ell fa bonté, qui lui efi li nacurel· fert fou vent de reg le & de loi i ce qui le, qu'elle fe plaît à combler les hom– doit fuccéder; puifque l'an dernier V. mes de bienfaits, même lorfqu'ils le mé– M. a li heureufement rétabli dans le rirent le moins, afin de les attirer à foi Béarn le vrai fervfre de Dieu, dont il plut<'>t par cerce grande loi d'amour, que avoir tcé banni l'efpace de cinquante ans, celle de fa puilfance: auffi n'y·a· t· il rien puifqu'en lix mois de cette année l' églife plus recommandable à un grand prince a été rellituée à foi-même, & l'obéitTan· gue la douceur, & principalement à u11 ce des fujecs i Con Roi dans l'étendue Roi Très· Chrécien, qui a été reine Ile des provinces les plus éloignées & re· facré d'huile fainte, marqué de manfué– bellcs , qui douce que devant un an ce rude & débonnaireté, qui doit paroîcrc qui relie de préfnmption & d'orgueil en- par·detîus routes fes œuvres, comme durci, ne s'humilie devant V. M. & ne l'huile furnage routes les autres liqueurs: cede à fon invincible courage 1 mais aux maladies invétérées & mâli- Vocre bonne vie, StRE , objet de cou- gnes, comme celle qui affi ige moince– te perfe~ion, vrai exemple de jullice & nanc vorre écac, SrRE, la douceur & de venu, & qui ell caufe que plulieurs l'huile ne font de foi fuffifances.pour les quictenc leurs vices, ell le gage de no- guérir;. c'ell pourquoi V. M. a été con– tre parfait bonheur: mais fur-tout, ce trainte de recourir au feu & au fer, dont feu de l'amour divin qui enffamme con- elle va chaque jour corrigeant & retTer– tinuellcment vocre ame; cet ardent de- ranr ces mauvaifes humeurs, qui caufent fir qu'a V. M. de ramener un chacun du trouble en fon royaume, femblables au giron de l'églife par des moyens li fa- aux vapeurs de la terre, Jefquelles acci– lutaires & li doux. quïls paroiJfent offi. • rées & élevées par la force & vcrru du - Eeij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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