Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

:.4-i t 'Evtque d'Ayre. M. De. XVIII. 41 1 fang meurtrier qui combat fes prieres f~us le v?rre, S1nE , dompter l'inlidéli– & provoque ~on~rc nous tous l 1re, de te, & fa1ro rcconnoître J. C. par tous Dieu. A la voix d un homme, pour elo- les cantons de la terre? CertainemenS quenre & forte qu'elle puill'e êcre, S1RE, votre douceur & bonté vous feraient il y a moy;n de répondre; l~s cris ,des regrener une guerre, qu?i_que viél:orieu– démons memes font repoull'es par 1 au- fe, en laquelle pour la dtlen(e des fleui-s torité de l'êglife; à la voix du fang qui de Lys, & pour l'honneur de V. lvl. y répondra: qui pourra feulement en- nous aurions perdu mil!" gentilshommes; tendre Con funetle langage? & qui cil quel aveuglement donc pour nous, de l'avocat qui Cauroir drell'er une apologie nourrir un monlhe en nacre fein, d'a– ou une défenfe contre une accufation dorer un démon Canguinaire en votre qu'il n'enrendroit pas? U_ne armée de cour, qui en meurcriffenc tous les ans cinquante mille hommes v1vans & corn- un plus grand nombre' En la guerre qui battans n'étonnent pas le Roi Prophece, fe ferait pour votre Cervice, S1RE, s'ils SinE, il marche courageufement au de- perdaient leurs corps, qui ell auili·bien Vlnt; un feul Urie mort le fait trembler, voué à la mort de fa naill'ance, ils fau– il fuit devant la face de cet ennemi veroient leur ame, que Dieu a fair naî– qui gît en terre fans force & fans vie, tre immorcelle, & pour laquelle il a & preffé de la peur qu'il lui fait, il s'é- voulu naître mortel: mais ici & les crie, Délivrt'(_-moi du fang, mon Dieu, le corps & les ames s'en vont an d;able.11 Dieu de mon fa/ut. Méditez cette fainte y a plus, jamais loi , pour barbJre & & royale priere, S1RE, & pour vous déraifonnablequ'elle ait été, n'a ordonné garantir de la crainte & du malheur de aucune peine que contre la défobéif– ce grand Roi, étouffez par une julle, Cance & contre ceux qui la méprife– falutaire & rigoureu(e punition cetavo- ~oient; & d'ailleurs V. M. n'entreprit car importun, ce fang violent & criard, Jamais, Dieu même, quoique tout- puif– qui plaide contre vous devant le trône fant, ne voulut jamais condamner qui du üieu des üieux, & plaide avec au- que ce fdt à la mort, que pour des Cujets tant plus de véhémence que celui d'U- très·julles & très·importans? au lieu 1ie contre David, que le ui de dix mil- que cette loi d'enfer, écrire par le doigt le que le duel emporte, fait plus de du diable du fang des François pour dé– bruit que la voix d'un feu!. L'ecrirure mentir de tout point la raifon, & s'au– faime nous apprend que l'ennemi de torifer impudemment par·deffus les édits notre Cal ut a eté homicide dès le corn- & de V. M. & de la divinité, porte les mencement, & de fait les Cananéens plus généreux de vos Cu jets à une cruelle lui ont immolé leurs en fans; les Drui- mort pour des folies de nulle confé– des lui facrifioientdeshammes; lesRo- quence, & les y porte, non pourl'avoir mains lui offraient le fang de leurs gla- enfreinte, mais pour l'avoir Cuivie, & diateurs, & de leurs gladiatrices, SIRE, d'autant qu'ils lui obéiffent; & fi, pour car cecte rage donna jufques aux fem- dépiter plus malheureufement le Ciel, mes: le Fils de Dieu, le Soleil de juf- l'on ne peut vivre avec honneur fi l'on tice, qui a deux Orients, ayant pris Ca ne meurt pour cette loi, l'on n'eft pas di– feconde naiffance dans le monde , & gne de fervir le Roi, ni de trouver place chaffé de la face de toute la terre ces en la cour fi on n'a renié le Roi des Roi,. ténebres infernales, pourquoi faur-il que Permettez à mon affeél:ion, S1RF., qui nous Coyons li malheureux que !J France doit tout au Cervice de V. M. :nais à l'af– feule les ait rappellées? encore ne dis-je feél:ion de l'~glifc, à laquelle vous devez; pas affez, les ait rappellés, etl·il pas votre baptême & ]'e(pérance de votre vrai, S1RE, que nous les avons augmen- Calut, que je puiffe continuer mon dif- · tées? Car quelle comparaifon d'un petit cours avec autant de liberté que j'y nombre d'enfans ou d'hommes que ces apporterai de vérité d'amour & de fi. idolâtres Cacrifioient, ou d'une troupe délité. Ces malheureux , qui comme de gladiateurs, perfonnes viles, efcla- lions enragés s'entre~échirent dans un ves & de la plus ball'e condition que champ de duel, ne péchent chacun l'on Cauroir imaginer, avec la fleur de qu'une fois, ne font coupables que cha· vorre nobleffe ? avec un monde de ces cun de fon crime: mais V. M. qui ell courages invincibles • qui pounoient obligée de les empecher tous' de les Dd ij • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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