Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~ 1 S 1l.emontr.znce de M. Dlnet ; :. 1 l elles ont un m~mc ventre, font nées en fe voie pêle-mêle avec le froment de la même jour , en même heure, en même fainte doél:rine, puifque nous femmes point: c'efi pourquoi elles ont même avertis d'attendre la moitTon; mais qu'en horofcope, mêmes afpeéls ; heuréufes quelques endroits de votre royaume on enfemble, malheureufes enfemble ; un permette que les ronces arrachent & bien commun , un mal commun ; par- étouffent la bonne & falutaire femencc ticipantes par fociété de nature à même du pere de famille: c'ell ce qui nous fait félicité & infortune; elles ont mêmes redouter les jugemens de Dieu, lef– amis & mêmes ennemis. quels ne font jamais plus féveres que Il eft de la jullice & de la religion , quand il cil quellion de venger les inju– ce que de la lune & de la mer : fi la res faites à J'églife fan époufe; telles June ell au plein, la ·mer eft aulli au qu'ont été celles que les habitans de plein; fi elle ell en fan décours, la mer votre ville de ~1ontpellier ont fait ces eft de même; c'ell comme du foleil & moispalTésil'évêqueduditlieu: l'une. du foulci : quand le foleil commence à lorfqu'ayant defi.é pour la réformation paroître, le foulci s'éclôt & s'épanouiti; d'un petit couvent de Jacobins qui y eft-il en fan midi, le fou lei fait auili pa- était rellé, d'y introduire de bons re– roître le midi de fa beauté, ouvrant fan ligieux dudit ordre , du confentement petit fein, & éparpillant fes feuillettes même de ceux qui y habitaient, avec comme autant de petits rais; mais fi l'aveu de leur général , & l'autorité de Je foleil e!l en fan occident, cette la cour de parlement; non-feulement fleur naturellement amoureufe de cet ils ne l'ont voulu permettre, ains fe fer· :allre , fe clôt , fe ferme & fe cache avec vant de cette accafion , ont ch,tfé les lui. uns & les autres, afin que cette petite Ainli la jullice n'a ni force ni vertu maifon demeure ( comme elle el1 de fans la piété: ainli la religion ne peut préfent) déferre & des·habirée: l'autre. fubfiller fans la jullice; qui attaque l'u- quand prefqu'en même-remps le furdit ne, détruit l'autre, elles ne peuvent vi- évêque, pour le dû de fa charge, ayant vre ni mourir qu'enfemble : ce font pourvu aux catholiques d'un des plus deux fermes colonnes fur lefquelles fe fameux prédicateurs de la France, pour panent tous les étltS ; qui en penfe les prédications de l'avent & carême. ébranler l'une, étonne, croûle & ren- ils ne lui voulurent jamais permettre verfe l'autre. l'entrée de leur ville, quoiqu'il y eût Il femble, Srn.E , qu'en ce nouveau arrêt de votre conreil , & que le gou· · rétablilfement de votre état vous ayez. verneur de la province y apportât tout voulu commencer par la juftice, rele- ce qu'il pût de perfualions & comman· vant \'os fuiets de l'opprcilion qui fem- demens, rendant par leur opiniâtreté blair les menacer, afin de mériter le une défobéilTance égale aux vôtres &; nom de ju!le & de jullicier : mais per- aux liens. mettez que nous vous dilions avec !'ho- Nous diffimulons & endurons facile• norable liberté de nos charges, & avec ment pour la paix & le repos de vos l'humble foumiilion & le dévoticux ref- états, & pour obéir i vos loix & édits. peél: que nous devons à VorreMaje!lé, qu'en la maifon d'Abraham, perc des <JUe li en même temps vous ne faitespa- Croyans,c'ell-à-dire, l'églife, demeure JoÎtre la piété par un zele ardent de la enfemblc la concubine Agar & la vraie confervation de la religion catholi- époufe Sara: mais que celle-là fait la <JUe, apollolique & romaine, en la- plus favorite, qu'elle gourmande &mal• ·~uelle après vos. ancêtres vous avez rraite celle· ci; c'ell, S1RE, ce que vous ~té nourri & élevé , cet œuvre heurcu- ne devez fouffrir, puifque jamJis les en– fement commencé demeurera impar- fans de la chambrierene peuvent être!~­ fait, & que fi votre couronne n'ell con- gitimcs héritiers avec ceux de la vraie tinuellement foutenue fur votre chef mere de famille. par fes deux fortes & puitTaittes mains, Nous ne demandons pas qu'à l'imit~· elle fera toujours chancehnte. tian de ce faint Roi, duquel vous hért· Nous ne nous plaignons de ce qu'en rez le fang, le nom & le fceptre, .vous cc champ de la France, trop fertile en paffiez & repaffie2 les mers. pour ch;1lfer :iuonftres & épines, l'ivraie de l'h~rélie de l'Orient l'ennemi du nom chréuen • - oil http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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