Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~ 0 , Remontrance de par alfeétlon , nous les méritons ,pour l'extrême paffion que nous avons a fon fcrvice. Pallion, S 1RE , dont toutes nos ac– tions feront autant de témoignages, pro· Ecllant devant Dieu , en préfence de V. .M. à la face de toute la France, qu"a– \'CC l'avancement de la gloire du Tou_t– puilfant, le plus grand foin que nous yeuillions avoir , en d"imprimer plus par exemple qu'aucrement , aux cœurs de \'OS fujecs, qui re~oivent inllruélion de nous , le refpeél: & l"obéitfance qu'ils vous doivent, mendier du ciel parvœux continuels une abondante elfufion de bé· 'nédiétions fur V. M. fupplier celui qui .en ell le maitre , de detourner fon ire de delfos cet Ùat ; & au cas qu'il le voulût punir, nous offrirà fupporteren ce monde le feu de fes foudres pour en -garantir votre perfonne, à q1;1i nos fou– haics font fi av:intageux,. que quelques maux qui nous prelfent, i•mais nous ne ferons ·couchés d'aucun defir qui égale celui que nous avons de voir la dignité royale celleinenc affermie en elle, qu'elle y foie comme un ferme rocher qui brife cout ce qui le heurte. Ce font, St RE , les defirs de vos très– humbles & crès· fideles fujecs & ferviteurs les eccléfialliques de votre royaume, & les vœux qu"ils préfencent à Dieu , le fuppliant qu'il <>uvre en forte l'œil de fa providence pour la direél:ion de V. M. échJuffe fa bonté pour fa confetvacion ; :arme Con bras pour fa défonfe , qu"elle puilfe régner fagement, longueme.1t & glorieufement , éiant la regle de Con état, la confolacion de fes Cu jets, & la cerrcur de tous fes ennemis. Après cette remontrance , on tn. rapporte ~ne dt.Jns L'éJition. précéde1zte des mtmoires Ju Cltrg/, qu.'on. dit avoir été faite au Roi Louis Xll I. le S. août 16: r. par M. de Harlay , archevêque d'Augujlopolis , & lors coadjuteur de monfieur f'ar,he11êifU.t dt Rouen. On n'a pas tjlimé qu•il convlnt dt ia rapporter dans ct:te idicion _, elle n'ejl point dans t édition des mémoires que mon· /ieur de Peyrijfat, agent général du Clergé _tie France donna en 162 f. ni d11.ns celle qu.i fut faite en 16i f. l'auteur de uue re– montrance fait des rem~rciemens ait Roi de ~e que par un miracle les itilts géniraux du ~oyaume , convoqué.s en. 1 6 J 4. ont requis foa.s auçune &ontrariété l<l J1uO/i&<ltÙJ1' du M. Potitr, G-c. concile de Trente , laquelle ne fa pouvoÏI p!~s différer fans mlpris & fans fchifmes • ni rejt1ur fans facri!tge, (ce font les ttrmes de ce difcours. ) _Ce f•ût ,eJI, conflammt"nJ ftiux, & /'on ne pouvait. ign(Jrtr le S. août. 161 f• que le t~ers \état a t~ujo~r.s perfijlé dans fan oppofitzon a la puhi1cat1on du con– cile de Trent<. La chambre ecc!éjiajlique de ces états a:voit eJPéré qu~ elle :vr:zlncroit enfin cettt réjijlaru:e, & vraifernb!ah!tm1nt darzs cette ejfaérance M. de Harlay avait préparé ce tiifcours. Jean Richer, marchan<l libr11ire & imprimeur à Paris , ['4yant fait imprimer , il fut décrité de prij< da corps & mis prifonnier dans les prifons du. Châtelet far la plai nu J,, procureur du Roi; it jugement rendu. coiitfe Lui qu.i ejl rapporté ddns le quatorr_ieme ·ch~pitre du livre inti– tulé; Preuves .. de~ libertés de l"Eglife Gallicane, fous le nombre III. porte qu'il fut condanzné ~ q~atre 'tnls livres_ptiriji~ d' u1nende , f:t. .banni pour trois ans de la. prévôté & 11i&~_m,1é dt f'ar~s, pO~r avoir imprimé u.q. libelle portaUi. le titre de "Rc– montrançe fous le nà1n du Cleri;f de France, faite au Roi le~S. aoûcdehuet • contenant plufieu.rs propofitions contraires à f autorité du. Roi , même une prétendue réception du concile de Tr.ente, faite fans permij/ion ni autorité du Roi.· ' Remontrance du Clergé de France ~ a.ffemhlé il _Paris, faite au Roi Louis XIII. au mois d'août 1~15. par illuflriffinze & révérendiffime mejfire René Potier, évêque G– comte de Beauvais , pair de France , pour le rétabliffement de la religion catholique au pays dt Béarn , & /itr /'attentat commis J Mi!laud par ceux. de 111. religioR prétendue reformée. Un des _plus gr3nds perronnagc1 qu"ait 1ama1s eu l'Eglife Gallicane • étant interrogé par un de vos prédé– cctfeurs , q~el éroit le _plus propre lan– g1ge pour traiter avec Dieu , répondi1 fagcment , que c"étoient les louanges ~ les plaintes; que les unes étoiencprq; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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