Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~07 Remontrance de l'Emintntif!imt ; ~r: 'fcl à la rO:ponre de nos cahiers, dont plr ce & facré concile de Trente, tant utile moyen J'expédiiion fera fort prompte pour la réformation de~ mœurs ; je -& d'auianrplus fruaueufe, que par une pourrois m'éiendre fur ce fujer, & mon douce conférence de vos commilfaires , delfein éroit de le faire, mais preff"é d11 & des dépurés de vos états , V. M. fera temps , je me contenterai de faire voir mieux inllruire de nos intérêts; & de la en peu de mots à V. M. que routes for– jullice de nos plaintes. tes de conlidérarions la convient à rece- Touies faifons n'étanrpas·propres aux voir & faire publier ce fainr concile, la guérifons des maladies, les Rois peuvent bonté de la chofe, l'autorité de fa cau– innocemment fouffrir pour un 1emps le fe, la fainre1é de fa fin, le fruit que pro– -déréglement de leur éiat, i l'exemple de duifent i fes conlli1u1ions , le mal que Dieu qui perme! en ceit~ fa~on le cours nous caufe le délai de fa récepiion , l'e– du mal ; mais fi on ne les peut accufer xemple des princes chrétiens, & lapa– pour telles tolérances , il en impo!lible role du feu Roi fon pere. de les excufer , fi enfin ils ne mettent la La bonté de la choie; nous offrant à ·main i l'œuvre pour procurer fa guérifon. jullifier qu'il n'y a rien en ce concile qui Yorre 1-lajdté, S1RE, y cil étroite- nefoittrès-f,int. ment obligée, qu'elle )' penfe & reµenfe L'autorité de la caufe, puifqu'il ell fait plufieurs fois; le temps permet qu'elle y par l'égiife univerfeile, dont l'autorité rravai lle dès cette heure , particuliére- ell: fi grande, que fans elle S. Augullin ment en ce qui concerne l'églife, le ré- ne veut pas croire à l'évangile. tabliff"emenr de bquelle ne heurte en au- La faintété de fa fin , puifqu'elle n'ell: cune fa con les nécetlités pré fentes des autre que la confervation de la religion, affaires; ce qui fait que fans délai on le & l'établilfement d'une vraie d1fcipline doit entreprendre , principalement puif- en l'ég!iCe. 'qUe c'ell: chofe très- cerraine, que l'uni- Le fruit que produifent fes conllitu– 'qUe moyen de régner heureufement en tiens, puifqu'en tous les pays qui l'ob– terre, & J'y faire Aeurir le regne de cc fervent. l'églife fubfille avec regle. grand Monarque qui habite au ciel. Le mal que nous caufe le délai de fa • Je fais b;en qu'on peut dire que ie dé- réception , puifqu'i ce fujet beaucoup réglement de nos mœurs ell la principale font mauvais jugement de notre créance, taufedcnosmaux; &queparconféquent ellimant que n'admettant pas ce con– notre guérifon dépend plus cle nous que cile , nous en rejettons la doarine, que de tout aurre ; nous le confelfons avec nous femmes obligés de profetfer fur larmes ; mais il faut confidérer que le5 peine d'héréfie. maux de l'églife font divers, qu'il y en a L'exemple des princes chrétiens , de deux natures; les uns qui tirent leur puifque l'Efpagne, l'Italie , la Pologne, êrre de nos faures, & les autres qui vien- la Flandre, & la plus grande partie d= 11ent d'autrui. A ceux-ci V. M. feule peut l'Allemagne l'ont reçu. apporter remede; & c'ell i nous princi- La parole du feu Roi fon pere, puifqus paiement de travailler à la guérifon des c'cll une des conditions auxquelles il autres ; autli femmes-nous réfolus de s'obligea folemnellement, lorfque l'égli~ reprendre notre premiere pureté , & le fe le reçut entre fes bras. defir que nous en avons, fait que nous La moindre de ces confidérations ell: fupplions très humblement V. _t..,1, de fuffifanre pour porter V. M. à nous ac– nous donner un aiguillon nouveau pour corder cette requête d'autant plus rai– nous porter plus fortement à cette fin , fonnable, que s'il y a quelques articles & une regle pour nous y conduire. en ce concile, qui bons en eux-mêmes, Un aiguillon, faifanr relie ellime de femblentmoins utiles à ce royaume, pour ceux qui s'acquitteront de leur devoir , êrre répugnans à fes anciennes ufances • & mépriCant en forte ceux qui le négli- nous nùUS foumettons très-volontiers à gea~t , f~rpnt gloire d.e leur honte. qui en demander .modification. au heli d un feu! mouf que nous avons Nous efperons , S 1 RE , de votre maintenant pour nous porter au bien , bonté cette grace , & plufieurs aunes nous en ayons deux, la gloire de Dieu , nécetfaires pour la guérifon de nos fil l'honneur du monde. maux; & qui plus ell:, devant que de \Io~_ regle, nous accordant le faint finir. j'oCe dire que li. l'on peut méric" http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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