Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1 1 Remontrance de Mon./ieur de Pontac; t 2: ce qui re feroir de mal; joint l'extrême faifant Je tout, èfquelle! le divin rervice regrec q~e nous avon.s de voir vo;re hon- en du toue délai fié & inrermis ; & Dieu neur rire par les vo1fins , & meme par fait quelles imprécations donnent les les ennemis de Dieu & de l'églife , en pauvres carhol1ques, de ce qu"ils vivent médifances & libelles diffamatoires; mais & meurent comme bêtes , fans adminif– ce qui nous greve le plus, en de voir vos trarion Jes facremens, & de perfonnes meilleurs fujets réduits quafi tous en mé- qui les confoient, & leur 1>arlent de Dieu; pris & rebellion de vos commandemens: & fi l'écriture dit, que Dieu exaucera les chofe , S1RE , que nous Commes con- cris & maléJilbons des pauvres contre traints vous dire, que Dieu prédit aux ceux qui leur refuferonr des miettes de Rois, princes & patleurs qui n'embraf- pain pour leur nourriture , que fera-t-il fenc avec z.ele fa gloire: je vous rendrai, contre ceux qui leur Ôtent le pain f!)iri• dit· il par Jl,1alachie, contempcibks, mé- tue] , ou qui doivent leur aucoricé à le prifés & vils devanr toutes les nations, leur faire rendre, & leur refufenc. parce que vous n'avez. poinc en affec- Ce fonr, S1RE, les point! dont le Cler– tion ma loi & religion. Nous vous fup- gé nous a donné charge vous faire crès– plions donc rrès·humblemenr ne charger humble remontrance & fupplicarion ; plus déformais votre con(cience, pour c'elt d'eux auffi de qui Dieu veut en I'é– endurer relies chofes qui. vous font d'au- crirure que vous preniez. fa loi & fa vo• tant plus înexcufables , qu"elles ne vous lonté: c'en de leur devoir de ne la vous apportent aucune commodité; ains étant taire & dêguifer : c'etl dé votre bonté & exécrables devant Dieu , & fcandaleufes z.ele de la recevoir : nous n'y avons autre aux hommes , menaçent vous & votre commodité ni intérêt que celui même que royaume d'une enriere ruine & malé- vousyavez.,qui etll'avancementdel'hoc· diltion. Votre Majeflé nous pardon- neur de Dieu & décharge de nos conf– nera, s'il lui plaît, fi nous lui ofons dire ciences; & qui plus etl, vous ne faurie~ ce qui ell véritable , & elt auffi en la recevoird"ailleurs plus grande gloire, plus bouche de plufieurs, que par relies pro- grand frui~ & plus grande utilité. Votre motions des perfonnes indignes, J'églife Majefté faitles reproches dont l'on nous reçoit plus de mal & de dommages de a ufé ci-devant, qu'en toutes nos alfem– vorre autorité, que des héréfies même, blées , hilfanr le fervice de Dieu, nous ou de leurs armes, menées & faltions; rrahilfons nos confciences & l'h:mneur de tout ainfi que le prince qui mettroit à Dieu, pour n'entendre qu'au temporel,&: fon efcient un chef & des capitaines au profit de nos bourfes. Nous voyons les coüards & non expérimentés dans une yeux de tous vos fujets jenés à ce coup ville afiiégée, fe pourrait dire êrre plus plus que jamais fur nous & nos altions. caufe de fa perte que la vaillance de fes avec grande attention. Il importe grande– ennemis: partant il vous plaira déclarer ment qu'ils en demeurent bien édifiés, ne dès· à - préfenr tous bénéfices tenus en fÔ.t·ce que pour éviter que le nom de Dieu confidence, en penfions laïques , par & defon églifc ne foir blafphémé en nous• économat, & par fimonie , vacans & Con miniflere méprifé , comme dit & impétrables, ré!)ondant aux impor- !'Apôtre; & qu'avenant une rrvolution & tuns avec Otho !'Empereur , ce qui cil: renverfemenr de la religion, & par confé– en l'évangile: qu'il ne faut donner le pain quent de l'état, comme chacun le craint des enfans aux chiens; & pour pourvoir ( que routefois à Dieu ne plaife) il ap– à l'avenir que fe:nblables abus ne fe paroilfe à la poltériré devant Dieu, de– commer:ent , foit par importunité ou vant fes anges, & en la face de toutes les aurrement , nous nous proflernons tous nations du monde, que nous y avons ap– à vos pieds , pour vous requérir avec porté, & vous avons repréfenté tous les toute la révérence, foumiffion & fuppli- remedes qu'il a plu à fa divine bonté cation qu'il ell pollible, qu'il vous plaife nous fuggérer & infpirer, & qu'on pou- • remettre les éleétions felon Je droit voit attendre de nous, avec entier dcfir commun & les fainrs décrets. & affeélion de commencer vivement la J'oubliois un point duquel nous fom- réformation en nous-mêmes, fi :l. l'imita– mes chargésvousfaireauffi très humbles tion de <·es grands, Très Chrétiens & rem~nr_rances, qu'il y a plus de deux parts conquérans Empereurs Conflanrin & des eghfcs de votre 1oyaume, les uois Chademagne, & même de faintLouis, il http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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