Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

104e ~ 'Ca;Jitzal Dut de Richelieu. M. DC. XV'. 4cir eût pour quelques ans la cond~ite de ~on mais il n'en faut pas demeurer Il; en la état. car encore que nous pu111ions dire voie de l'honneur & de la gloire. ne s'a– de n~s Rois, ce qu'on a remarqué d'un vancer & ne s'élever pas, c'ell reculer & certain peuple des In.des, dont les en- déchoir; que fi après tant d'heureux Cuc– fans naiffent tous chenus ; & que parti- cès vous daignez encore vous employer culiérement l'efprit de V. M. produire courageufement à ce que ce royaume des traits de fageffe & de prudence qui recueille les fruits qu'il fe promet , & furpaffent fon âge; fi ell·ce co11tefois que qu'il doit recevoir de cene affemblée, le gouvernement d'un grand royaume vous étendrez jufqu'à l'infini les obliga– érant plein d'un monde de dilficulrts , rions qu'il vous a, attirerez mille béné– naiffenr tous les jours de diverfes occur- diél:ions fur le Roi, pour vous avoir rences&rencontresdeschofes humaines; commis la·conduire ;de fes affaires; fur la fciencc ne s'en peur acquérir que_par vous, pour vous en êrre fi dignement ac– le temps, pendant lequel, heureux le Roi quittée; fur nous , pour la fupplication à qui Dieu donne une mere pleine d'a- très-humble & très-ardente que nous fai· mour envers fa perfonne, de zele envers fons à S. M. de vous continuer cerce ad– fon état , & d'expérience pour la con- minillration; & lors vos mérites ajou• duite de fes affaires. tant mille couronnes de gloire à cdle Encre une infinitéde graces que V. M. qui encoure votre chef, pour comble de :i. reçues du ciel, une des plus grandes récompenfe, le Roi ajoutera aulli au ti– dont vous lui foyez redevable , ell le tre glorieux que vous avez d' êcre fa me– don de la confervation d'une tc:llemere: re, celui de mere de fon royaume; afin & entre toutes vos aétions ,la plus digne que la polléricé qui lira ou entendra pro– & la plus utileaurétabli!Tement de votre férer votre nom, y apperçoive & recon– état, ell celle que vous avez faite, lui rioitfe des marques de voire piété envers en commettant la charge. fon état , & de la lien ne envers vous , Car que ne devez-vous attendre, & voyant que votre zele envers la Fr.nec, que ne devons-nous efpérer d'elle fous ne vous aura pas plutôt fair mériter un les heureux aufpices de votre majorité, titre de gloire immortelle , que l'amour après qu'en la foibletfc d'une minorité, à filial qu'il vous porte , ne vous l'ait. la merci de mille orages & d'autant d'é- donné. . cueils , elle a heureufement conduit le Nous croyons, M A n A M E , que vailfeau de l'état dans le porc dç la paix , vous n'.oublierez rien , pour faire que où elle l'a fait voir à V. M. avant que lui cette a!Temblée mife en pied par vos remettre entre les mains. confeils , réullitfe à notre avantage. Les Toute la France fe reconnoît, MA- maux qui nous pre!Tent vous y convient, DAME , obligée à vous départir tous les votre affeéèion envers nous votis y porte, honneurs qui s'accordoienc ancienne- votre honneur & celui clu Roi (qui vous ment aux confervateurs de la paix , du etl fi cher) le requierent, & l'intérêt de repos & de la tranquillité publique. vos confciences vous y oblige tous deux. Elle s'y reconno1c obligée, non feu· C'ell, S 1 RE, ce qui fait que plus Jement à caufequ'avectantdemerveilles hardiment nous conjurons V. M. de ne vous nous avez jufqu'à cette heure con- nous point licencier d'auprès d'e:Ie, que fervés au repos que les armes invincibles nous ne remportions à nos provinces , de ~e grand Henri nous one acquis ; de quoi contenter leur attente , & les mais en outre, parce que vous avez vou- confoler en leurs miferes. lu comme attacher pour jamais la paix à Maisquefais-je? je demande ce ~ui nous cet état, du plus doux & du plus fore ell rrès-atfuré, puifque par plulieurs fois lien qui fe puilfe imaginer , étreignant vous nous l'avez promis, & que vos pa– par les nœuds facrés d'un double ma- roles font, ainfi qu'elles doivent être, riage (dont nous fouhaitons & requé- inviolables & facrées comme votre rons l'accompli!Tement) les deux plus perfonne. grands royaumes du monde, qui n'ont Vous nous l'avez. promis, & qui plus :rien à craindre étans unis, puifqu'étant ell, vous nous permenrcz à cette lin de féparés ,. ils ne peuvent recevoir de mal députer quelques- uns des nôtres, pour que par eux-mêmes. affitler ceux qui dès demain , fans per– . .V Qll$ avez beaucoup fait, MADAME• dic temps• travailleront de votre part Cc ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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