Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• Remontrance de l' Eminenti!Ti.me •o ... J,O 3 U' "T .,. t•nt ciue rel$ é::b!Hfemens feronr fùiv!s les Princes font rerponfables devant Dic11 d'exécution , non pour un ;:n!r , mais de toutes les ames qui fe perdent par pour toujours·. cette voie inhumaine ; & que rien n'eft Que fi on en vi.ent là., toutes chofes plus capable d'emeêc_her que l~ meri~c fe feront avec poids & Julie mefure; on du fang de Jefus-Chnfl: leur fo1t appb• v<rra le re~ne de la raifon pui{famment · qué que celui qui en telles occafions s'é– étaoli; Ia 0 1ullice recouvrira l'intégrité pand cous les jours par leur faute. qui lui ell: due ; les dilbmres ne feront Le peuple fera délivré des oppreffions plus perpétuelles en des familles; .les qu'il fou~re p~r la ,corruption de quel– éuts hérédiuires par cette invention ques officiers ; 1'tt"fervé des outrages pernicieufe du droit an~uel; la vénalité qu'il reçoit des plus puiffans que lui ; & des offices qui rend l'adminilhation vé- foulagé en fes impôts , à mefure que les na!e, & que l'antiquité a remlrqué pour néceffités de l'étar le pourront permet· ligne Je Il décadence & chûte des em- tre : en un mot toute la France remifc pires , fera abolie felon nos defirs ; ies au meilleur état où nos vœux la puiffent charges fupernumeraires fupprimées ; le porter; & .ce qui eft à noter, avec tant merite aura prix, & fi la faveur a quel- de facilité, que je puis dire fa r<"forma– que C<>llrs, ce ne fera plus à fon préju- tion autant aifée qu'elle eft jufte , né– dice; le mal recevant punition, le bien ceffaire & pleine de gloire pour Votre ne fer.1 pas fans récompenfe ; les lettres MajeUé. . & les arts fleuriront; les finances, vrais Elle eil aifée, S1RE, pu ifqu'en la plu· nerfs de l'état, feront ménagées avec part des chofes bonnes, il en des Rois épargne ; les dépenfes retranchées , les comme de Dieu, auquel le vouloir eft penfions réduites , ainfi que nous le de- le faire. mandons. aux termes où ce Grand Hen- Julle , puifque la raifon & l'équité re· ri les avoir établies; la raifon voulant quierent que toutes chofes déréglées qu'en ce point fa prudence nous ferve de (oient remifes en leur point. regle, & l'équité ne pouvant permettre Nécelfaire, puifquedelàdépendladu– qu'on donne plus par cette voie, que les rée de l'état, qui comme un corps plein Je1·ées qui fe faifoient anciennement fur de pourriture & de mauvaifes humeurs, ce royaume ne montoient ; & qu'ainfi ne peut fubfifter fi on ne le purge. l'on ruine la plus grande part des fujets Glorieufe, car fi Jofias pour avoir de la Fr•nce pour en enrichir quel- cor.1mencé fon regne par le rétablilfe· CJUes· uns. ment du temple , & la refiauration des 1 a religion Aeurira de nouveau ceux faints autels, mérita un honneur qui fur· qui font obligés d'en infiruire les peu- palfe la portée de ma langue ; quelle pies, étant à l'avenir aulli Coigneux de gloire n'acquererez-vous point, S1RE , paître de leurs propres mains les ames fi au commencement de votre majorité , qui leur font commifes, qu'ils ont été vous releve>. le regne du grand Dieu, re– négl;gens pH le paffé à s'acquitter de ce dreffc:i.fes autels, rendez la vie, (s'ilfauc devoir, au détriment & au fcandale de ainfi parler de l'églife qui ne peut mourir) J'églife, au préjudice de leurs confcien- à celle de qui vous ['31•e>. reçue; fi enfin ces & :\ leur honte. L'églife reprendra vous rétabliffe>. de tous points ret état 1 fon lull:re, ét1nt rétablie en fon auto· La gloire étant un aiguillon qui pique rité, fes biens & fes honneurs ; les fi- vivement les généreux efprits , nous ne inonies , les confidences, toutes Caletés pouvons douter que vous n'entreprenie:r. & mus vices en feront bannis, &lafeule cette réformation tant glorieufe. les vertu y aura Con regne. marques évidentes de votre inclination La nob'.elfe rentrera en jouiffance des aux chofes bonnes , de votre piété en· prérogatives & des honneurs qu'elle s'eft vers Dieu, de votre affell:ion envers vo9 ~cquis par fes fervices; les duels étant fujets, nous en alfurent; & qui plus ell:, abolis , fon fang (qu'elle eH toujours nous fommes confirmés en cette affuran· prête de répandre pour le fervice <le fon ce, par la digne aél:ion que fit V. M. Dieu , de-fon Roi & de fon pays) fera lorfqu'en fa majorité, après avoir reçu epor~né, & P" ce moyen fon fa lut fa- & pris en main les rênes de ce grand e.m· ciliré , & le Roi foulagé d'une Rrande pire, elle les remit en celles de la Remc ch~rge de confciencc ; étant cenain que fa meie, afin que fo11s fon autoiité, elll • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence