Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1 s 9 l!vdque de Montpellier. M. DC. XV. 5 90 tice , de la ri~eur des ordonnance& di- teur,s de parle~ librem_ent d~ routes cho· vines & humaines! afin que ce monllre fes a leurs m~itres, JUfqu'a leur repro– foic combaccu du ciel & ~e la .ce.rre. fi ch~r fans ~ratnce le .mauvais traitement vos fujets viole~c en ceci vos e~1ts, ne qu.!ls avo1.ent reçu deux, & les peines lesviolez pas; sils oubhenc les defenfes, qu ils avo1enc fouffenes pendant coute fauvenez-vous des peines: car en ces ma- l'année. Jadiesexcrêmes, c'elluneexccêmecruau- V. M. ayant alfemblé cous fes fujets "té que d'être picoy~ble .. Cenes les yré- en la ville cJpicale de fan roya_ume, Ru– lacs & aucres ecclelialltques preffes de me de la France, liege ordinaire de fes leur devoir ne fe peuvenccaire, qu'ils ne Rois, & ne leur l"ermettanc pas feule– falfenc hautement éclater leurs voix & ment, mais leur commandant de dépo– leurs plain ces cancre ce fcandale ,qui perd fer aujourd'hui touce crainte, & prendre cantd'ames, & attire fur nos cêces la fu- une honnête hard1elfe pour lui déclarer reur de Dieu, & pour la déch~~ge d_e I;u~s !es maux qui les p~elfent_& les acc~~!enc, confcienccs; ils delirenc qu tl fott ecrtt 11 femble que fon 1ncentton foie d tntro– en la mémoire éternelle de la France, duire une fête femblable en fon écac. qu'ayant prévu une fore~ tempête pro- li !e femble de prime face., mJi.• fon chaine , ils en one donne le ligna! aux delîetn va plus avant, & cette Journce L1r– peuples , & voyant Dieu grandement palfe de beaucoup la fête des Romains. courroucé, ils !'one fair favoir à V. M. Cette fête écoic accordée aux fervice":·s Regardez donc, S1RE, cette France pour relâche, & non pour la délivrance larmoyante, qui vous tend les bras , & de leurs peines, puifque la folemnicé paf· vous conjure d'apporter promptement fée, ils recournoienc en leur premiere quelque ami dace au poifon des duels, qui fervicude ; elle leur donnait lieu de fe l'étouffe & la fait mourir; autant de fu- plaindre, mais non d'efpérer guérifon : jecs que vous fauverez par vos remedes, li où cecce célebre journée n'a antre fin vous mettre7. fur votre tête autant de que la délivrance abfolue de nos mifeces: couronnes immortelles, vous fere7. corn· enfuite de nos plaintes, vous no~s com· me un arc-en-ciel, pour témoigner à vos mande7. de propofer des remedes it nos peuples ,que le déluge du fang aura celfé, maux, vous confeillcr pour notre guéri– & ne reviendra plus • vous rendre7. la fon; & qui plus en 'vous vous oblige7. paix aux familles, l'alîurance à la paix, à recevoir nos confeils , les embralfer la force à la France, la confolation à & les fuivre, en tant que vous les con– l°églift!, les ames à Dieu qui allongera& noîcrez ucilesà nacre foulagemenc, &au bénira 'l"bs jours, faifanc fleurir votre bien général de cecce monJtchie. regne à l'égal de votre ·7.ele & de votre Ces avantages font fore grJnds, auffi royale piécé. y a-t-il grande différence enrre les maî– tres & ferviceurs romains, & V. M. qui Remontrance du Clergé de France , affimbléaux états généraux, tenus à Paris ès années 1614. & 1615. faice au Roi Louis XIII. le 23. février 161 f. à la clôcure defdits ét.Jcs , par illuflriffime & révérell– diffime meffire Jean Armand du P!effis, évêque de Lufon, depuis cardinal duc de Richelieu. On célébroic autrefois à Rome une fêce annuelle, en laquelle par l'efpace de plulieurs Jours il étoit permis aux fervi· feule ell notre maître, & nous fes fervi– ceurs. Ces maîtres écoient payens; &V. lvI. ell premier Roi des Rois chrétiens. Leurs ferviceurs étaient efclaves ; & ceux qui nailfenc vos fujecs ne le font pas: leur nom témoigne leur franchife. Ils ne le fane pas, SIRE,& le fane cou– tefois: ils font li1>res & exempt5 de fers• mais efcla ves par des liens libres, puifque leur affeétion leur tient lieu de ceps, qui les lient indilfolublemenc i votre fervice. Cette différence q11i fair que nous fom• mes aujourd'hui traités de V. i\1. plus favorablement que les ferviteurs rom:iins ne l"écoicnt de leurs maîtres, nous obli– ge à nous gouverner en la li bercé que vous nous donne7. , cout autrement qu'ils ne faifoient en celle qu'on leur accordait;. Il b ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=