Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'§ "Ev~que Ile Bar_aJ. M. O. LXXIX. 1e les .chrétiens autorifées & julhfiées par prendre des biens de l'églire ; & depuis arrêts jugemens & loix publiques, com- comme il fm interrogé pourquoi il avoit me il fe fair cous les jours ; & avons donné un confeil fi pernicieux, il Ce van– c:harge vous repréfenter & remontrer ta que c'était pour fe venger de lui , & nous avoir grandement fcandalilés ? afin que Dieu le détruisît, commedefait C'eli que n'agueres au grand confeil, de il avine bien-tôt après. l'argent provenu de la vente d'un évêché, Pour cela, & infinies autres uifons, le ont été acquittées les dette5 du vendeur: Clergé vous fupp!ie très· humblement,&: & en votre confeil, une abbaye a été vous adjure au nom de Dieu de faire cef– adjugée à une dame, comme lui ayant fer relies voies, auxquelles quand Votre été baillée en doc , avec déc~aration Ma1ellé voudrait palfa outre, il ne pour– qu'après fon décès Ces héritiers en joui- rait aucunement confentir fans offenfec ront par égale portion. Si nos Pépins, !lrandement Dieu & fon ég\ife , & pr~­ faint Charlemagne, faine Rol>ert & faint JUdicier par trop à leur confcience. Louis eulfent vu telles chofes en leurs Ne craignez-vous point, Sm.E, les im– temps , combien les eulfenr- ils portées précations portée! par la parole de Dieu, impatiemment; quelle terreur eulfent-ils les comminations des conciles, les ex– eu de l'ire & vengeance de Dieu contre communications des faims décrets , les .eux & tels officiers 1 Ne Cuffic-il point, fulminations & autres cenfures de l'ég:ire difoic un des anciens , commetre une non feulement contre ceux qui commet– faute fignalée, fans l'autorifer encore du cent ces chofes , mais auffi contre ceux facré nom de jullice , & la couvrir du qui y participent direétement ou indirec– manteau de l'autorité royale : toutefois cernent? Chacun a admiré la piété &: .il femble encore à beaucoup de gens que dévotion de vos jeunes ans, l'aullériré Dieu n'etl pas alfez offenfé, car ils tâ- de vos jeûnes, & vos fréquentes commu– c:henc d'affeéter fan patrimoine à nau- nions. Nous voudrait-on perfuader qu'il velles commendes féculieres , comme y a rien changé en vous de cet ancien le bruit ell grand qu'on y veut induire zele ? nous pourroic-011 faire croire que votre piété ; & comme un abyme at- cet ardeur duquel vous recommandiez li tire l'autre , ils n'eulfenc été conrens fouvenr au feu Roi Charles votre frere s'ils n'eulfent confeillé, comme l'on dit, (que Dieu abfolve) ce qui était de qu'on a jà commencé de lever & pren- l'honneur de Dieu , du bien de l'églife, ·dre fous votre autorité les annatcs des & même contre tels abus , fût refroidi gros bénéfices : chofes , S 1 RE , que ou du roue ttein: ! n'ell-ce pas par nous avons charge de vous remontrer votre recommandation, & pour l'amour préjudicier grandement, & à votre conf· de vous , que le même Hoi fit ferment c:ience, & à votre renommée ; & qu'ils & promelfe folèmnelle an Clergé, en l'an .femble avis que tels a1•enr envie de vous 1573. de ne nommer aux évêchés & ab– envelopper aux noces de facrilege & fi- bayes que perfonnes de gunde valeur & manie , defquelles nous croyons votre mérite ? toutefois fi vorre bon:é nous affeétion & volonté être du toist éloi- permet le dire, comment , y a-t-il été gnée ; d'autant que nous fommes bien pourvu depuis votre regne ? faut-il que .c:enains que vous n'ignorez pas les puni- l'avarice d'aucuns nous faffe perdre les tians avenues pour tels péchés à Hélio- fruits de la grande confiance que nous dore , Antioche , Diocléci:tn , Julien avions dès-lors conçu en votre zcle Ile l'Apollac, & autres infinis, afin que nous piété, & pour laquelle nous nous Commes taifions les hilloires domefiiques , par fi forr éjouis & loué Dieu à votre avéne– lefquels exemJ'lles Votre M•jellé, quand menti la couronne? c'ell chofe que oous elle y voudra prendre garde de près , vous fupplions très-humblement prendre pourra connaître facilement l'affeélion en bonne part , comme venant de ceulC & fidélité de ceux qui vous donnent tels qui font vos plus affeétionnés ferviteurs, c:onfeils, qui fe r>pporrenc de tous points & qui en one pris la hardieffe , fur la .à celui qui fut donné à !'Empereur Fri• crainte & 31Jpréhenfion des jugemens de .déric , par un lien fecrét>ire ; lequel Dieu, s'ils y faillaient ; & fur la parole ayant été offenfé dudit Empereu• par la que vous avez fouvenr prouoncée , de perte d'un œil , comme il fut remis en vouloir prendre à gré~ plaifir d'être aver· grace, ne ce[a qu'il ne l'eac perfuadé de ti parciculiérement, & non oo public, de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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