Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

3 7? Renzontr.ince de l'EminentifJime. ;llo ra11nie, &c. 1l tf1 hefai., d' u11e ercmJe & cire/, la grace , & à notre col lts car– ftngu/iere d1jirition, & pr•den<e & tempé- quans d'or & colliers céfej/es de L'igiifa. rance, pour expu!fer la tyrannie; & pour- Ce que je ne dis point pour les lcan– tanc, if faut ouir f~ ajouter foi aux fages daliCer , car je ce le leurs noms ; ni phiLofoplzes, i11rifio,ifu!tes, légiftes, tl1iolo- pour leur reprocher ce que la bonté gierzs, aux liomftze.s de bo11ne vie, de bonne & clénlence du Roi a e11léveli , 1nais 6• naturdlt prudence, él de grande expé- pour montrer qu'ils Ce devroierir con• rienCB, dont il ejl da, <s vieillardsJe trou- renter de v.1q11er le relle de leurs )ours 'Vt i'explritnce; car unfaigneu.r, pour être à laver & eff.icer Jeurs offenfes avec pùlreur en plujicurs cas, ne doù pas étre leurs larmes, & non pas fe mêler de inconti.,.nt jugé tyran. Et en l'œuvre des faire des leçons du fervice des Rois, dix conlidératious contre les ll.tttenrs des il ceux qui les one coujouts bien & fide– Rois, où il récapitule une partie des dif- lemenc fervis , voire lors mê111e qu'ils cours de Con [crmon: Ceft erreur, dit· il, les perfécutoient ; mais ce font des de croire qu'ur. prince terrien nefoit ohligé cfprits violens, qui s'étant por:és à. en rien dura.1t fa domination à/'1 .fujets : une exn~mité, & ne pouvant de– car felon le droit divin, & la naturtfle équi- meurer au milieu, ont cru que le moyen ié, & la fin de la vraie domination , com- de fe jutlifier étoit de palTer à l'autre, me les fa1•ts doivent foi, aide & fervice à & [e mettre à écrire & combattre con· leur feig,1eur, ainfi le feigneur doit à Jesfa- tre le Pape ; en quoi , comme ils fc jeis foi & prouiiiott; & Ji le prince les font trouvés conformes, ou pour le pourfaù ma111feftement & avec ohftination, moins fort fymbolifans, avec les en– en injure & de fait ; alors cette regle na· nemis de l'églife , ils ont écé tellement tu relie ; il eft licite de répou./fer la force fomentés & cultivés par eux & par par la force ; & cette fenrence de Séné- aucuns connivans avec eux, qu'ils les que, o:< ne peut immoler dt viflime plus ont pouffés à éclore, fous prétexce du agréahle à Dieu qu'un tyran, ont lieu. Et fervice du Roi, les femences d'un fchif– encore, ce qui etlplus étrange, c'ellque me: mais, 1vleffieurs, le Roi ne delire ceux qui l'ont fait réimpr!mer, n'ont dai- point être fervi de <:ette forte; il ne gné metcre, ni au commencemenr de Ces veut point qu'on pourvoie à fa fureté œuvres, ni à la marge de ces p:iroles, par le fchifme & par la divifio~ de aucune note, pour les cenfurer, & avertir )'églife , dans la ruine de laquelle la leletleur<les'endonnergarde;maiscom- ruine de fon falut fpirituel & temporel ment l'euffenc·ils fait, fans fe condam- etl enclore. Il etl catholique, & fils aîné ner eux-mêmes, eux qui durant les ora- de l'églife catholique; il etl le premier ges de ces derniers troubles avoienr été catholique de tous les Rois , & le pre– Jes porte·enfeignes, ou plucôt potre- mier Roi de tous les catholiques. Il flambeau de cette pernicieufe doll:rine , ne craint poinr de romber en hétélie, & l'avaient foutenue & publiée contre & ne redoute point les cenfures du le Roi Henri III. pn chefes difputées & Pape, ni les menaces de l'églire contre imprimtes; car voici leurs mots: Il eft les hérétiques. Il etl le premier & prin- -'très-cerrain que de droit divin fJ naturel, cipal prorell:eur de l'un & dt: l'autre. les états font par-deffiis les Rois. Er dere- Il etl héritier & de la couronne & du chef, il a éd licite à tous les peuples de nom, & de la foi de ce glorieux faint Fr.ince de prendre ul:s-juftement les armes Louis qui étoit l'appui de l'églife & contre le tyran, c'etl-à dire , contre le )"abri & la retraite des Papes. Il ell Roi Henri Ill. & un peu après: Ceux qui forci d'une mere, non moins catholi· confia"crent di!igemmer.t les chofes ,;ugeront que, pieufe & reli~ieufe nue il fienne. Il que ltJ ennemis ére•ne/s de la religion & de eft infépatlble & indivilible de l'union la P"trie doivent être pourfaivis, non-Jeu- & de l'amitié du Siege apotlolique, Be lemem rar les armes publiques, mais même convié par toutes fortes de raifons 8' par le fa &• les emhuches des pàrticuliers: fpirituelles & temporelles , de la main· & que Jacques Clfment, Dominicain, n'a tenir. Les intérêts d'état comb1troient Iré allumé d'autre dejir que de l'amour des en la per(onned'Elifabeth, Reine d'An· /oix de fa pairie, & du tele de la difiipline gleterre, contre çeux de la confcience ; eccléjiajlique ' par lequel ce rtflaorateur & l'obligeoient à demeurer réparée de •e norre liberzl a impofé à fan propre la communion du Pape, mais tous les http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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