Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

,J 77 ·cardinal du Perron. M. DC. XV. 378 à (es peuples de leur rendre jutlice; né an- qui ne ~oit que ,C:ell chore trop plus in– moins il ne dérruit pas pour cela fon digne d un chrcnen, d'admettre ces ex· ferment; mai~ s'!l faifo!t un. ferm~~t con; ceptions, lorfquïl s'agit de la dellruéiion traire, c'el!-a dire, qu au heu qu il~iure de la république, que l.orfqu'il s'agit Cie publiquement & folemnellement a fes la detlrutbon de la religion; & d'ailleurs, peuples de leur rendre la jullice; ce9u~ que le jugement que le peuple fe reut fe doit enrendre, en tanrque 13 fragt!1te feindre de l'un, ell bien plus périilieux humaine le peut permettre: il jurât & aux princes. que celui que l'églife uni– s'obligeâr par un aurre ferment public & verfelle peur faire de l'autre; & néan– folemnel de ne vouloir jamais leur rendre moins, ce font aujourd'hui les écrivains )a julEce, ou plutôt, de ne leur vouloir que l'on célebre, quel' on carelfe, & que jamais rendrequ'injuRice, alors. il dérru!- !'on porte ded~ns les yeux ; car pourvu roit fon ferment, & renonceroit lui-me- qu'un auteur d)fe quelque chofe contre me à la royauré, en renonçant par un fer- le Pape, qu'il mette tant qu'il voudra le ment contrlireaux claufcs de fon premier fa lut des Rois fous les pieds du peuple• ferment,&auxcondirions pour lefquel- il ellembralfé,chéri & adoré; & dece– )es, & moyennant lefquelles, la royauté la , il n'en faut point de meilleure preu– eft inllituée; & pour ce Barclzus, J'A- ve que l'édirion de Gerfon, que ceux chille de la doéirine de vorre article, a mêmes qui· ont été les premiers auteurs eu rrès-julle occafion de les reprendre, de l'arricle qu'on ·nous propofe mainre– rnais en les reprenant, il a réfervé une na nt, ont fair reimprimer depuis huit exception de deux cas, qui portent beau- ans, avec infcriptions, images & élo– coup plus de préjudice aux Rois, que ges, à caufe qu'il leur femble avoir écrit les cenfures de l'églife dont il les veut contre le Pape; car en fon fermon pro– exemprer; car il dit nommément,qu'en noncé devanr le Roi Charles Vil.au nom deux cas les peuples peuvent fecouer le de l'univerfité de Paris, après a\•oir fait joug des Rois , & s'armer contr'eux. parler la fédition, qui veut que l'on ufe Voici fes paroles: Quoi donc, nefapeut- indifféremment&fans exception de cet– i/ rencontrer aucuns cas auxquels le peuple te regle de Sénéque, il n"y a point de fa .. fa puiffe élever, & prendre les armts pur fa crifice plus agréable a Dieu, que l'occifion propre autorité, & envahir un Roi dominant de.s tyrans; & que ]'on en1ploie contre infolemment? nuls, Ùrus, tandis qu'il de- toutes forres de perfonnes accu fées de meure Roi; ca.r toujours ce commandement tyrannie, & fur toutes fortes de Coup– divin y contredit: honore{ lt Roi, & qui çons & de libelles dilÎJ!llltoires, & la réfifle a lapuiffence, réjifle a Dieu: le peu- diffimularion, qui veut au contraire que pie donc, ajoute·t-il, ne peut avoir par au- l'on n'en LJfe jamais, mais que l'on en– cun autre moyen, puffence fur lui ,finoi du;e tout des tyrans: il inrroduit la dif- 9u'ilf.iffe clrofa par laqutlle il ceffe de droit crérion, qui enfeigne quand il en faut tlêcre Roi; car alors , pour ce qu'il fi dé- ufer I> en ces mots: Conc!uo:zs de plus .. que pouillelui-mêmede la principau:i, & fa rend fi le chef, ou qutlque au.rre membre de la perfonne privée, le peuple demeure libre, f.J république enco11roit un tel inconvénient• devient fupérieur. Et ces deux cas , il dit qu'il voulut ava!er fe vt.-:in morttl de fa ty- - qur c'eft quand un prince s'efforce & a ra11nie, chaque memhre en fan lieu s'y de– intention d'exrerminer le royaume & la vroit oppofar de to;u fon pouvoir, par les république, comme Néron & Ca ligule; moyens El expédiens, & reis qu'il ne s'e11fui– ou quand il veut rendre fon royaume feu- vit pas pis; car il n'efl pas à propos, fi la dataire d'un autre. Je trouve, dit-il ,fi·u· tête t/I affligée d'une petite doufe:..r, qu.c la. lement deu.x cas au~quels le Roi par le fo.Jit main la. frappe, attendu que cela ./êroit fo– mlme, fa rend de Roi non Roi, é.J fl prive lie J ni ne faut pas la couper ou flparer in– de la dignité royale, é.J de la puij{üncefur continent d'avec tout le corps, mais lamé– fes fojets. L'un e/I, s'il tff"-ie d'exterminër dtciner doucement, tant par bonites paroles le royaume & fa repuhlique; c'eft-à.-dire, qu'autreme.-1t, à i'exenzple des prudens mé... .s'il a le deffein & l'intention de détruire le decins. li n'y aurait rien de plu.s d,:raifo11- roytJume, comrne l'on dit .ie Nfron, qu'il nahlc & de plus cruel, que vouloir exclurre .a.voit délibéré d'exterminer le Sé11at & le la tyrannie par une [édition. l'appelle fédi– peuple Romain, &c. Et l'autre, fi le Roi fa tion une rtbellion populaire, fans caufa & v•ut mettre en/a ûienule deguelgu'autre, Oi fans raifan, ~ui ejl Jouvent pire <JUC la ty· . . . . . . . http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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