Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

•3 7 5 · Remontranct de l' En~inenti!Jim~ 3 7~ fuis, hors l'int~r2c'de la religion, fan mes d'évêques, irons plutôt au martyre,· rrès-humble& crèsaffeltionné ferviceur. que de confentir la divifion du corps de J'eflirne & honore extrêmement fan fa- Chri!l; nous fouvenant de cette divine voir, fes éminentes vertus morales, & fentence de faine Denrs d'Alexandrie; fes excellentes conditions naturelles, & que lts martyres que l'on Jouffre pour tm– ne trouve rien à defirer en lui, pour ex- pêcher la divifion de /'égiife, ne font pas primer, non l'effigie faite à plailîr, corn- moins gloritux, que ceux que /'on endure nie celle de Cyrus de Xenophon , mais pour s'abflenir de facrifier aux idoles. h vraie & réelle image d'un Prince par- Mais nous ne Commes point , graces à f.iit & accompli , linon le titre de ca- Dieu, fous un Roi qui fa Ife des martyrs. tholique. Il a obligé en général tous les Il lai!fe les ames de fes fujers libres , & gens de lettres, ayant fait feoir les mu- fi celles de fes fujecs dévorés de l'églife, fes en fon rrône royal, & m"a obligé en combien plus celles de fes fujets catho– particulier d'avoir voulu prendre la peine liques; nous vivons les uns.& les autres d'entrer avec moi en la lice des difputes à l'abri des édits de la paix, en liberté de théologie , & ne faire point comme de confcience; & pourquoi donc nous Alexandre, qui dédaignait d'encrer en contraindredejurer cc que l'ons'abllient la cirriere olympique s'il n'avait à cou- de faire jurer aux autres; il n'y a un feu! rir contre des Rais. Je ne touche donc fynode de minifires , qui voulût avoir point cene·corde pour l'offenfer; je fais ligné l'article, que l'on nous \'eue obli– que tenant la religion qu'il tient, il pen- ger de jurer; il n'y a un feul de leurs fe faire ce qu'il doit quand il e!faie de confiltoires , qui ne croie être difpenfé mettre le fchifrne & la divifion parmi la du ferment de fidélité envers les Princes nôtre; mais fera·t-il die que ce que le catholiques, quand ils les veulent for· Roi de la grande Bretagne fait en An- cer en leurs confciences. Delà viennent glecerre contre les catholiques , nous ces modifications , qu'ils ont fi Couvent ferve de loi & d'exemple, pour faire le. en la bouche, pourvu que le Roi ne nous même en un royaume catholique? Sera- force point en nos confcie.ices. Delà vien· t·il die que la France, qui a été hono- ncnt ces exceptions de leur profe!lion de rée par tant de fiecles du nom du royau- foi, pourvu que l'empire fouverain de me très-chrétien , & en laquelle faint Dieu demeure en fan emier. Delà font ve· ,Jérôme di foie, qu'il n'y avoic point de nues les armes qu'ils one fi Couvent pri– monlhes, foie réJuice i ne fouffrir la fes contre les Rois, quand ils leur ont religion c;i.ch9)ique , linon aux mêmes voulu ôter la liberté de la religion. De– condicions & fervicucles qui lui font là font venus leurs foulevemens, & en i:npof<'es en Angleterre ? fera·c-il dit Flandres , contre le Roi d'Efpagne, en qu'il ne foie.permis auxeccléfialtiques de Suede contre le Roi de Pologne ,cacho– vivre en France, linon fous les mêmes lique, lequel ils one dépouillé du royau– ftipulations fous l~fqueiles. il leur ell me de Suede, fon légitime héritage, & permis de vivre en A11gkcerrc i fera·t·il y one écabli le duc Carle, procellant; die qu'il faille que les catholiques , & encore ne reftreignenc-ils pas ces cxcep• parciculiérement les eccléfiaftiques, pour tians aux feuls cas de religion & de con-· avoir furecé & liberté e~ France, foient fcience, mais même les étendent bien forcés de jurer , & s'obliger de croire fouvenc aux chofes féculieres. Les écries les mêmes chofes qu'il faut qu'ils jurent, Iluchanan , Il rums & infinis autres en pour avoir permillion de refpirer , ou font foi , qui veulent, ljUe fi les Rois plutôt foupirer en Anglecerre; & sil fe manquent aux conventions témporel– trouve en Angleterre rles c.1ch0Fques les qu'ils one avec leurs fuiecs, leurs fu– .arfez conllans pour fouffrir tomes forces jets foient libres de fe revolcer con– de fupplices , plucôc que d'y confencir ; tr'eux ; ne confidérant pas qu'il y a ne s'en trouvera·t-il point en France qui grande différence, comme nous l'avons faffent le même , plutôt que de ligner déjà repréfcnté entre les fimples con– & jurer un article, qui met les rênes cravencions qui fe font aux fermens, & de la foi encre les mains des J.ùques , & les dellrultions des fermens; car quand introduit h divifion & le fchifme en un Prince par fragilité ou par pa!lion l'églifc; li fera , cerces, Mefficurs, il humaine, commet quelque iniuJlice,, !l $'en trouvera • & lOUt ce que nous fom- contievient bien au ferment 9u'il a fa1~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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